26ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux
Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est un événement annuel incontournable pour les amateurs de vin. Il se tient au Parc des Expositions de Bordeaux et attire environ 30 000 visiteurs chaque année. L’édition 2025 aura lieu du 14 au 16 mars.
Ce salon est l’occasion de déguster, d’acheter et de découvrir une large gamme de vins produits par des vignerons indépendants venant de toutes les régions viticoles de France, comme l’Alsace, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon, la Provence-Corse, le Sud-Ouest, le Val de Loire et la Vallée du Rhône. Les visiteurs peuvent rencontrer directement les producteurs, qui sont tenus d’être présents en personne, ce qui permet des échanges conviviaux et authentiques.
Le salon propose également des initiations à la dégustation pour enrichir les connaissances des visiteurs. Un verre de dégustation est remis à l’entrée, permettant de voyager à travers les différents stands et de découvrir une variété de vins. Le tarif d’entrée est modeste, à 6€, ce qui inclut le verre de dégustation.
Pour faciliter l’accès, un fléchage est mis en place, et des services comme le prêt de chariots et une aire de retrait des vins sous surveillance sont disponibles. Des stands de restauration tenus par des producteurs sont également présents, offrant des produits du terroir.
En résumé, le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est une excellente occasion de découvrir et d’apprécier les meilleurs vins locaux dans une ambiance conviviale et directement auprès des producteurs.
Pratique
Quand ?
Du 14 au 16 mars 2025
14 mars : 10h à 20h 15 mars : 10h à 19h 16 mars : 10h à 18h
Où ?
Parc des Expositions Cr Jules Ladoumegue 33300 Bordeaux Lac
Vin de Thézac-Perricard : et le tsar Nicolas II fut séduit…
Doté de l’IGP, le petit vignoble de Thézac-Perricard profite d’un sol et d’un climat favorables pour proposer un vin généreux, aux tannins ronds parfois puissants.
Olivier Sorondo 26 janvier 2025 – MAJ le 27 janvier 2025
Temps de lecture : 5 mn
Le souvenir du tsar reste vivace en Lot-et-Garonne – Crédit photo : Tourisme Fumel – Vallée du Lot
Une histoire prestigieuse
La réalité historique a-t-elle été enjolivée ou pas ? Il est dit qu’Armand Fallières, Président de la République française de1906 à 1913 et natif du village de Mézin, fit découvrir à Nicolas II le vin de Thézac-Perricard. Le Tsar de toutes les Russies, subjugué par le divin breuvage, en commanda différents tonneaux et contribua malgré lui à la réputation internationale du vin lot-et-garonnais, surnommé « le vin du Tsar ».
La rencontre entre les deux leaders est avérée. Elle s’est produite le 31 juillet 1909 à bord du cuirassé Vérité, au large de Cherbourg. On peut d’ailleurs retrouver le menu du dîner officiel sur cette page, mais le document n’indique hélas pas la carte des vins…
Vignoble peu connu, encore aujourd’hui, le Thézac-Perricard peut pourtant se targuer d’une longue histoire. À chaque visite d’un personnage important, les vignerons offraient un tonneau de la production locale : « Ce fut vrai en 1777 lors de la venue de Monsieur, le frère du Roi. Et tous les jurats de Bordeaux qui venaient à Agen, chaque année, repartaient avec le même cadeau » explique Hubert Delpont, historien, dans La Dépêche (21/11/2009).
La suite de l’histoire du Thézac-Perricard se veut moins heureuse. Lorsqu’est décidée en 1790 la création du département du Lot-et-Garonne, le vignoble est chassé de l’appellation du vin de Cahors à laquelle il était rattaché.
La Première Guerre mondiale et les crises viticoles portent un coup fatal. Il faut attendre les années 1980 pour qu’un technicien de la chambre d’agriculture décide de relancer le vin local.
En 1986, la première cuvée est fêtée, justifiant de créer la coopérative des « Pays de l’Agenais », qui deviendra par la suite « Vin de Thézac-Perricard ». Autant assumer sa renaissance jusqu’au bout.
Un petit vignoble ? Et alors !
Peut-être faut-il zoomer un petit peu sur la carte de France des vignobles et même celle du Lot-et-Garonne pour trouver les contours du territoire de Thézac-Perricard. Situé entre Agen et Cahors, il s’étend sur 70 hectares, à l’extrême ouest du département, au contrefort des Causses du Quercy.
L’endroit semble idéal. Les vignes, situées à 200 mètres d’altitude et à quelques kilomètres de la rive gauche du Lot, profitent de l’inclinaison des coteaux et d’un climat tempéré, que l’on dit océanique dégradé. Les précipitations y sont moins abondantes que sur le littoral, même si elles s’imposent à la fin du printemps. Les étés s’accompagnent de longues vagues de chaleur et le vent d’autan qui souffle en septembre et octobre aère et assainit la vigne.
Si la localisation et le climat jouent en faveur du vin de Thézac-Perricard, les sols contribuent aussi à sa réputation. De nature argilo-calcaire, arides, peu profonds et drainants, ils se composent de pierrailles et de rochers.
Le vignoble de Thézac-Perricard à Masquières – Crédit photo : Conseil départemental du Lot-et-Garonne
Mais la personnalité du Thézac-Perricard dépend aussi et surtout de ses cépages, similaires à ceux utilisés dans les vignes de Cahors, dont le malbec (ou cot). Originaire du Quercy, noir comme l’ébène, « il donne des vins colorés, très riches en tannins, bâtis pour un long vieillissement. Il faut le récolter mûr à point. […] Enfin, il se plaît sur des sols argilo-calcaires ou des terres de galets. Il redoute l’humidité et affectionne plus que tout les chaleurs sèches » nous apprend Le Vin Figaro.
Les autres cépages qui entrent dans la composition du Thézac-Perricard rouge sont le gamay, le merlot, le tannat, le cabernet-franc et le cabernet-sauvignon. Le vignoble permet aussi la production d’un rosé, sec avec des pointes de fruits rouges ou plus moelleux, et même d’un blanc, dont la commercialisation apparaît plus confidentielle.
L’IGP comme récompense ultime
Les quelques passionnés qui ont cru à la renaissance du Thézac-Perricard ont vu leurs efforts récompensés en 2006, lorsque l’IGP (Indication Géographique Protégée) leur a été attribuée. Comme le souligne le site officiel de la Confédération des Vins IGP de France, « Chaque vin IGP obéit à des conditions de production inscrites dans un cahier des charges précis : tout au long de son élaboration, de la vigne à la bouteille, chaque vin IGP est contrôlé par des organismes indépendants. En achetant un vin IGP, le consommateur a l’assurance d’un vin de qualité. »
S’agissant du Thézac-Perricard, la qualité se veut rare. Le vignoble, étendu sur quelques dizaines d’hectares entre les communes de Bourlens, Courbiac, Masquières, Montayral, Thézac et Tournon-d’Agenais, ne permet qu’une production limitée, qui dépasse à peine les 2 000 hectolitres.
De fait, l’activité viticole implique un nombre restreint d’acteurs, dont la Cave des vins du Tsar, la coopérative qui regroupe sept producteurs. Il faut aussi compter sur le Domaine du Lion, constitué d’un vigneron indépendant, et le Domaine de Lancement, dont l’unique viticultrice a fait le choix du bio.
Tous ont à cœur de produire un vin dans lequel « se révèlent, en fonction de l’assemblage, les arômes épicés du cot N ainsi que sa bouche gouleyante et ronde ou les arômes puissants et fruités du merlot N avec une bouche plus charpentée et une fin de bouche vanillée lorsque l’élevage a été conduit en fûts de chêne » précise l’extrait du cahier des charges de l’IGP.
Le pari semble réussi, puisque le Guide Hachette des Vins, dans son édition 2025, a décerné un coup de cœur à Sandrine Annibal, la viticultrice du Domaine du Lancement, pour son « Prémices 2023 », après une dégustation à l’aveugle.
Réputée pour sa diversité et ses produits de terroir d’exception, la gastronomie périgourdine incarne une tradition culinaire où la générosité et l’authenticité sont au cœur des plats.
Olivier Sorondo – 28 janvier 2025
Produits du terroir
Le foie gras
Avec les Landes et le Gers, La Dordogne s’impose comme un département incontournable de la production du foie gras du Sud-Ouest. Apprécié pour son goût raffiné, on le consomme surtout pendant les fêtes, même s’il peut être dégusté à tout moment de l’année. Dans le commerce, on le trouve sous différentes formes, selon ses envies. Les puristes le préféreront sûrement vendu tel quel sous vide et le cuisineront selon leurs préférences et leurs petits secrets. Les plus impatients trouveront le produit en foie gras entier, en bloc, mi-cuit ou en semi-conserve.
En Dordogne, les producteurs se sont regroupés au sein de l’association Foie Gras du Périgord, afin d’harmoniser tout le processus qualité. La démarche se veut payante puisque le foie gras local bénéficie d’une IGP (Indication géographique protégée), qui stipule que les canards sont nourris au maïs, élevés dans une ferme, abattus et préparés par un conservateur local.
Si le foie gras de canard est le plus consommé, le foie gras d’oie fait, paraît-il, le bonheur des gourmets.
Les cèpes
Autre produit raffiné dont le Périgord a le secret : le cèpe. Les grandes forêts de chênes et de châtaigniers permettent au champignon de trouver l’environnement idéal à sa pousse. On peut bien sûr tenter d’aller le cueillir soi-même à l’automne, mais gare de ne pas tomber sur les « locaux » qui défendent avidement leurs coins. Peut-être vaut-il mieux se rabattre sur les marchés agréés à Villefranche-du-Périgord, Mussidan ou encore Saint-Saud Lacoussière.
Dans le département, ce sont surtout le cèpe de Bordeaux et le cèpe « tête noire » que l’on débusque. Pour bien le choisir, quelques petites recommandation s’imposent, comme l’explique le site Traditions du Périgord : « Le cèpe doit être d’apparence jeune et d’une couleur uniforme. Au toucher, vous devez sentir qu’il est bien ferme et d’aspect croquant. Pensez à vérifier aussi que votre cèpe est bien propre et que vous ne voyez ni de grosses taches ni de vers. Enfin, jetez un œil en dessous du chapeau, ce dernier doit être blanc ou gris. »
Oh, le bestiau ! – Crédit photo: Association Cèpe du Périgord
Le champignon est tellement prisé qu’il a justifié la création de l’association Cèpe du Périgord, constituée de producteurs qui organisent la filière à travers un cahier des charges rigoureux et lancent les aménagement nécessaires pour favoriser la pousse du divin boletus.
Il existe bien sûr de multiples façons de le déguster, aussi bien en omelette, en velouté que mélangé à des pommes de terre sarladaises.
Les truffes noires
Encore plus rare et (peut-être) plus recherchée que le cèpe, la truffe se hisse au firmament des petites merveilles produites par la nature périgourdine. Elle se ramasse de novembre à mars, essentiellement dans des truffières, même s’il est toujours possible d’en trouver sur les pieds de vigne, au pied des noisetiers ou des chênes truffiers. Sa quête impose la présence d’un cochon ou d’un chien dressé, capable de flairer le diamant noir sous terre. Certains caveurs ont même recours à l’observation des mouches à truffe, qui pondent à l’aplomb du tubercule.
On dit que la truffe du Périgord est la meilleure de toutes. « Cette truffe a une incomparable odeur de sous-bois, de terre et d’humus, sublimée de fruits secs torréfiés. Son goût finement poivré rappelle les odeurs déjà citées. Elle agrémente tout ce qui est à son contact » indique le site du Comité départemental de tourisme de la Dordogne.
La Tuber Melanosporum est tellement ancrée dans la culture locale qu’on luit a dédié un écomusée. L’établissement apporte toutes les explications sur la trufficulture en Dordogne. Sa boutique propose un large choix de produits truffés et autres spécialités du terroir.
Enfin, ceux qui souhaiteraient acquérir quelques pépites noires en saison feront le déplacement vers les marchés dédiés, notamment à Saint-Alvère, Saint-Astier, Bergerac, Sarlat ou Thiviers. On prendra soin d’effectuer un joli retrait d’argent liquide, car la truffe, du fait de sa rareté, est réputée pour ses prix très élevés.
Les noix du Périgord
Certes moins prestigieuse que la truffe, la noix du Périgord contribue aussi à la réputation gastronomique de la Dordogne. Nous nous sommes déjà intéressés au produit, à l’histoire tumultueuse.
Il semble que les noyers ont toujours composé le paysage du Périgord grâce un sol argilo-calcaire favorable et un climat particulièrement adapté à leur développement. Bref, on y trouve des noix depuis plus de 15 000 ans.
Protégées du gel en fond de vallée ou en coteaux, les noyeraies permettent la production de quatre variétés concernées par l’AOP : la Corne, la Marbot, la Grandjean et la Franquette, introduite plus tardivement que ses copines.
On connaît bien sûr les nombreuses vertus nutritionnelles des noix. Elles sont de très bonnes sources d’Oméga 3 et autres acides gras appréciés par l’organisme humain. On y trouve aussi du calcium, du magnésium, du phosphore, du fer ou encore du zinc.
Elles peuvent être dégustées en cerneaux (par exemple pour agrémenter une salade ou enrichir un bon gâteau), en huile d’assaisonnement et même en liqueur.
Plats typiques
Les pommes de terre sarladaises
Voilà un plat simple et réjouissant, qui sublime les pommes de terre en remplaçant avantageusement le beurre ou l’huile d’olive par une bonne rasade de graisse de canard. On n’oublie bien sûr pas d’ajouter ce qu’il faut d’ail et de persil. La cuisson mérite quand même un peu d’attention. Les pommes de terre sautées doivent être dorées et croquantes à l’extérieur et fondantes en leur cœur.
Le confit de canard
Le palmipède étant sans doute la star des élevages du Périgord, on imagine bien sûr le nombre de plats auquel il participe. Le confit se hisse à la première place (ex-aequo avec le magret) et depuis un certain temps. Cette méthode traditionnelle de conservation de la viande consiste à cuire lentement les morceaux de canard (généralement les cuisses) dans leur propre graisse avant de les stocker immergés dans cette graisse pour une longue conservation. Le plat est réputé pour sa chair fondante et son goût riche et savoureux. On peut s’en régaler avec des pommes de terre sarladaises (voir plus haut).
Le pâté de Périgueux
Oh, voilà un plat qui était tombé dans l’oubli jusqu’à sa résurrection en 1998 grâce à l’initiative d’une bande de gourmets passionnés. Ces derniers créent la Confrérie du Pâté de Périgueux pour retrouver un produit fier et délicieux et, surtout, contribuer à sa réputation grâce à un concours annuel destiné aux artisans. Mais la recette n’accepte pas la moindre improvisation : « Il doit être composé de 57 % de farce de porc de grain du Sud-Ouest, de 40 % de foie gras de canard ou d’oie du Périgord et d’au minimum 3 % de Truffe du Périgord » nous apprend le site Foie Gras Périgord.
Résister à la tentation – Crédit photo: Confrérie des Maîtres Pâtissiers et du Pâté de Périgueux
La flognarde
Et pour finir, une petite touche sucrée. La flognarde est une pâtisserie traditionnelle du Périgord, que l’on peut rapprocher du flan ou du clafoutis. La différence fondamentale repose sur le choix du fruit : si le clafoutis est traditionnellement réalisé avec des cerises, la flognarde, elle, est préparée avec des pommes, des poires, des prunes ou des raisins. On la savoure tiède ou froide, avec, pourquoi pas, une petite boule de glace à la vanille, un peu de crème fouettée ou une sauce caramel pour encore plus de gourmandise.
Vins & spiritueux
Le Bergerac
Sûrement le vignoble le plus emblématique de la Dordogne. Dotés de l’AOC depuis 1936, les vins de Bergerac sont disponibles en rouge, en rosé ou en blanc, dont le célébrissime Monbazillac parmi les productions liquoreuses. On est obligé de citer le Pécharmant, une appellation rouge connue pour ses vins charpentés et élégants, souvent issus d’assemblages de merlot, cabernets et malbec. Mais ont peut aussi évoquer l’appellation Rosette, plus timide, qui réserve quelques bonnes surprises.
Le vin de Domme
Si l’AOC Bergerac s’impose assez facilement en Dordogne, il serait regrettable de ne pas lorgner du côté des autres productions, même si elles peuvent sembler confidentielles. C’est le cas pour le vin de Domme (AOC lui aussi), dont le vignoble pousse sur les coteaux calcaires du Céou. Au 16e siècle, sa réputation était européenne et les cours royales s’en régalaient. Emporté par la crise du phylloxéra, le vignoble renaît sous l’impulsion d’une bande de passionnés. Les premières vendanges sont assurées en 1996. Aujourd’hui, la superficie de production est considérée comme l’une des plus petites de France, ce qui n’empêche pas le retour d’un vin autrefois plébiscité.
Le Sarlanoix
Pour la distillerie du Périgord, « le Sarlanoix est une boisson légendaire du Périgord, inventée en hommage aux énoiseuses (décortiqueuses de noix) ». Apprécié en apéritif, la boisson est élaborée à partir de macération d’écorces de noix vertes dans l’alcool ajoutées à un vin de liqueur. On l’apprécie depuis plus de 150 ans.
Conjoncture difficile pour les viticulteurs bordelais
Un tiers d’entre eux subit des difficultés financières et un quart envisage d’abandonner son activité.
Olivier Sorondo – 24 janvier 2023 – Dernière MAJ : le 24 janvier 2023 à 16 h 58 min
Pertes de revenus, arrachage des vignes… Le vignoble de Bordeaux traverse une crise profonde – Crédit photo Sergey Nemo from Pixabay
Une situation qui se dégrade puis 2018
La manifestation organisée le 6 décembre dernier a sûrement symbolisé l’exaspération des viticulteurs de Gironde. Plus d’un millier d’entre eux se sont retrouvés à Bordeaux pour crier leurs revendications et attirer l’attention sur la crise à laquelle ils sont confrontés depuis quelques années.
Le constat n’est guère réjouissant pour la viticulture bordelaise, pourtant fer-de-lance de l’économie locale. Sur les 4 000 vignerons, plus de 1 300 se déclarent en difficulté financière. « Sur l’exercice 2021, 70 % des exploitations agricoles girondines (à 80 % viticoles) ne gagnent pas le Smic, et 1/3 du total ont un revenu négatif » explique Philippe Abadie, directeur du Pôle Entreprises de la Chambre d’agriculture, au micro de BFM TV (22/01/2023).
Depuis 2018, la situation n’a cessé de se dégrader, en raison notamment de la baisse de la consommation, de la hausse des coûts ou du réchauffement climatique. La crise Covid est venue jeter de l’huile sur le feu, en fermant tout ou partie le marché chinois. Aujourd’hui, les vins se vendent en dessous des coûts de production.
Consciente du problème, la Chambre d’agriculture a lancé une vaste étude auprès des acteurs de la filière. Pour sa part, la préfecture a mis en place une cellule de crise, qui réunira les représentants de l’État, de la Région, du Département, des banques et des organisations professionnelles.
Arrachage de la vigne et diversification
Pour les viticulteurs, la première amorce de solution passe par l’arrachage subventionné. Au regard de la baisse de la consommation, il ne s’avère plus opportun d’assurer la gestion de vignobles trop importants. « Il faut réduire la voilure, produire moins tout en gardant de la compétitivité » estime Dominique Guignard, Président l’AOC Graves, cité par le site Vitisphère (06/12/22).
Cet arrachage attendu de la part des vignerons devrait couvrir 15 000 hectares, pour un coût estimé à 150 M€. Selon les services de l’État, cette aide financière n’est pas envisageable. Les différentes pistes de solution doivent être trouvées à l’échelle régionale.
Les professionnels attendent également le déclenchement d’un véritable plan social, permettant de reconnaître leur situation et de venir en aide aux plus précaires.
La pérennité de l’activité agricole en Gironde se trouve peut-être dans la diversification. Les espaces laissés libres après l’arrachage pourraient accueillir de nouvelles cultures, comme celles des oliviers et des noisetiers. Les réunions organisées par la Chambre d’agriculture sur la diversification commencent d’ailleurs à attirer les viticulteurs.
Ces derniers misent aussi sur le développement de l’œnotourisme et de l’agritourisme, à même de générer des ressources supplémentaires dans un département très fréquenté pendant les vacances.
C’est probablement un combat à long terme qui s’engage, synonyme d’adaptation au marché et au réchauffement climatique. C’est aussi un enjeu pour la nouvelle génération, alors qu’un viticulteur sur deux est aujourd’hui en droit de prendre sa retraite.
Malgré les confinements et couvre-feux successifs, le Comité régional de Tourisme de Nouvelle-Aquitaine se met en ordre de bataille pour séduire les vacanciers provinciaux et franciliens.
Olivier Sorondo – 3 avril 2021 – Dernière MAJ : le 24 avril 2021 à 14 h 46 min
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C’est en vallée d’Ossau que tout commença…
Ce climat montagnard, les bergers de la vallée d’Ossau le subissent depuis des siècles. « Les bergers partaient en estive avec leurs moutons, qui fournissaient la laine nécessaire à la fabrication de ce couvre-chef. Il ne fallait pas attraper froid. Et leurs guêtres ne protégeaient pas la tête » précise Évelyne Bétachet, chapelière à Bayonne, au journal Sud-Ouest (17/08/2017).
Menacés de disparition dans les années 1950, les vins de l’appellation Rosette, en terres bergeracoises, traversent le temps en toute discrétion.
Olivier Sorondo 7 décembre 2022 – Dernière MAJ : le 7 décembre 2022 à 19 h 50 min
Crédit photo : Les Vins de Bergerac Duras – Facebook
Un vignoble installé depuis… 1322
Partir à la conquête des vins et appellations de Bordeaux et du Sud-Ouest impose une solide motivation tant leur diversité est grande. Si les vins prestigieux du Médoc ou charpentés de Madiran jouent les têtes d’affiche, d’autres se détachent de toute ambition de célébrité.
Ainsi, le vin blanc moelleux de l’AOC Rosette poursuit son bonhomme de chemin à travers les siècles. Son territoire correspond à celui délimité en 1322 sous l’appellation de « Vinée de Bergerac ». La vinée aurait d’abord correspondu à la fusion du vignoble du châtelain de Bergerac et de celui de la paroisse de Saint-Martin, avant de s’étendre plus au sud en 1495.
Malgré la modestie de sa surface de production, le Rosette profite pleinement du commerce des vins aquitains vers l’Angleterre pour asseoir sa réputation. Du 17e au 18e siècle, le développement du commerce avec la Hollande lui permet de contribuer au rayonnement des vins du Sud-Ouest, en apportant sa touche souple et moelleuse.
En 1881, la crise du phylloxéra ravage le petit vignoble, comme tous ceux de France. Les quelques pieds survivants ne résistent pas aux terribles gelées hivernales un an plus tard.
Replantées, les vignes reprennent leur existence confidentielle, à l’ombre des fameux Monbazillac et Pécharmant, leurs voisins de terroir. Tout vient à point à qui sait attendre, car en 1946 un décret hisse le Rosette au rang d’AOC, en récompense de sa qualité et de sa singularité.
Hélas, l’appellation ne contribue pas vraiment à son essor commercial. Jusqu’aux années 1980, sa consommation dégringole. Éloigné des attentes du public, à une période où la publicité impose la notoriété à ceux qui peuvent se l’offrir, le vignoble se contracte. La densification urbaine de Bergerac grignote aussi son territoire.
Il faut toute l’énergie d’une petite équipe de viticulteurs rapatriés d’Afrique du Nord pour lui éviter de disparaître.
Continuer d’exister
L’appellation Rosette dépend d’une aire de production délimitée entre les communes de Bergerac, Creysse, Ginestet, Lembras, Maurens et Prigonrieux. Le vignoble est installé sur les coteaux de la rive droite de la Dordogne, dans un environnement enchanteur composé de collines et de massifs forestiers.
Sa superficie officielle s’étend sur 125 hectares, mais seule une quarantaine est actuellement exploitée. La surface reste certes modeste, mais elle s’est étirée depuis les années 2000. En 2008, elle ne dépassait pas les 11 hectares. Le vignoble a su échapper à une disparition lente et inéluctable.
Il profite de sérieux atouts pour justifier sa survivance. D’abord, le microclimat qui couvre cette petite zone de la Dordogne se révèle particulièrement bien adapté à la maturité du raisin. Protégées par un amphithéâtre de collines et plantées sur des coteaux baignés de soleil, les vignes profitent de conditions précieuses.
Ensuite, le sol se compose de sables argileux, d’alluvions et de graviers charriés par la rivière. Riche en fer et en minéraux, il se réchauffe rapidement au printemps, aidé par les coteaux drainants.
Enfin, les trois cépages de l’AOC Rosette (sémillon, sauvignon et muscadelle) restent particulièrement appréciés des consommateurs, justifiant leur pérennité. Ils contribuent à singulariser le Rosette, considéré comme un blanc moelleux et non pas liquoreux.
Aujourd’hui, une dizaine de viticulteurs se consacre à l’appellation. Ils procèdent au passerillage pour obtenir une bonne surmaturation des grains et s’assurer d’une teneur en sucres résiduels suffisante.
Les vendanges sont lancées avant l’apparition du botrytis (ou peu après selon les parcelles) et suffisamment tôt pour conserver la fraîcheur, l’acidité et l’arôme des raisins. Toute l’identité de l’AOC Rosette tient en cette alchimie entre grains suffisamment sucrés et récolte pas trop tardive.
Les raisins sont pressés immédiatement et la fermentation alcoolique se produit en quatre à cinq jours. Le breuvage est ensuite conservé deux à trois mois en cuve ou barrique avant d’être embouteillé.
La production reste modeste, pour atteindre les 14 000 bouteilles les années fastes.
Un plaisir forcément rare
Il n’est bien sûr pas envisageable de trouver des bouteilles d’AOC Rosette dans son supermarché de quartier, à moins, peut-être, d’habiter Bergerac et ses environs. Le vin sait se faire discret pour encore mieux se faire désirer.
Les amateurs chanceux apprécient le travail d’assemblage effectué par les vignerons, signature d’un vrai savoir-faire.
À l’œil, le vin dévoile une robe pâle et un jaune paille aux reflets dorés.
Au nez, « les premières senteurs dévoilent un bouquet complexe où les fleurs blanches, l’acacia et le chèvrefeuille en tête, rencontrent les agrumes. À cela s’ajoutent des notes de mangue et d’ananas pour une pointe d’exotisme et de savoureuses touches de poire » écrit Le site spécialisé Tout le Vin.
Des notes anisées ou mentholées peuvent parfois se dévoiler, renforçant le sentiment de fraîcheur.
En bouche, le sucre apporte une sage onctuosité au nectar, en bon équilibre avec la fraîcheur. « Le sémillon apporte la structure, le gras, l’onctuosité, et le sauvignon, la fraîcheur aromatique. On retrouve l’alliance de notes suaves de fruits exotiques et de nuances plus fraîches d’agrumes, qui soulignent la vivacité de la finale » précise le Guide Hachette des Vins.
Le Rosette s’apprécie bien sûr à l’apéritif, servi entre 8 et 10°. À table, il accompagne les volailles, les fruits de mer, les poissons en sauce, le foie gras, les plats truffés ou encore les formages à pâte persillée.
Sa dégustation rend hommage à sa longue histoire, parfois tourmentée. Considéré comme élégant et de grande distinction, le Rosette continue d’exister vaille que vaille et en toute confidentialité.
Décidée à réveiller un monument assoupi, la coopérative de Monbazillac a lancé un ambitieux programme de rénovation et de promotion.
Olivier Sorondo 14 août 2022 – Dernière MAJ : le 14 août 2022 à 21 h 59 min
Crédit photo : Jonny – Flickr
Image emblématique des célèbres liquoreux
Les vins de Monbazillac, outre leurs qualités gustatives évidentes, profitent d’une image de marque particulière, que leur apporte le château de même nom. Le magnifique monument, édifié au 16e siècle, attire inévitablement le regard grâce à ses quatre grosses tours circulaires. Acquis par la cave coopérative de Monbazillac en 1960, il domine les 25 hectares de vignes et contribue à leur réputation.
Mais « le lieu ronronnait » depuis quelques années, comme le reconnaît Guillaume Barou, président de la cave. Soucieux de réveiller le château, classé aux Monuments historiques, les vignerons ont initié un projet en 2017, à même de faire entrer pleinement l’appellation Monbazillac dans l’ère de l’œnotourisme.
Après un investissement de deux millions d’euros et huit mois de travaux, le prestigieux édifice révèle un nouveau visage, tout entier tourné vers les visiteurs. « Le château de Monbazillac s’ancre dans le tourisme d’avenir avec cette restructuration de notre offre oenotouristique, et devient ainsi une pépinière d’initiatives » se réjouit Guillaume Barou, cité par le site d’information Vitisphere, dédié aux professionnels de la vigne.
Programme ambitieux et ludique
Depuis le mois de juin, le public est invité à découvrir les trois espaces thématiques.
Le premier, agencé sur une superficie de 300 m², suit une finalité muséographique. Les visiteurs découvrent l’histoire de l’appellation et le processus de vinification, de la vigne à la mise en bouteille. Les concepteurs ont insisté sur les outils high-tech, à grand renfort d’images et de son. L’ambition est de proposer « une approche instructive, ludique et humaine », selon Pauline Auban, la responsable de l’œnotourisme citée par Sud-Ouest.
Le deuxième espace se consacre aux expositions dédiées à l’histoire du terroir, selon différents aspects. La première porte sur le protestantisme et la seconde évoque la famille de Bacalan, habitante des lieux pendant la Révolution française.
Enfin, le troisième et dernier espace ouvre ses portes aux artistes. Depuis le 24 juin, Marlène Mocquet et Laurent Mareschal, respectivement céramiste et sculpteur plasticien, exposent le fruit de leur création. Le château suit aussi une politique de résidence d’artistes, en leur offrant l’histoire des lieux et la beauté du parc pour nourrir leur imagination et leurs projets.
Une demi-journée d’immersion
La variété des animations impose de consacrer quelques heures au château de Monbazillac. Les visites se concluent évidemment par une dégustation du divin breuvage, au pavillon des Arômes.
Même si le vin ne les concerne pas de prime abord, les enfants n’ont pas été oubliés par les organisateurs. Ils peuvent se rendre dans les caves, où différentes attractions les attendent, comme la conception et l’édition d’une étiquette d’une bouteille de jus de raisin.
Des animations sont prévues tout au long de l’été, construites autour de quatre thèmes : le métier, l’utilisation de la robotique, le château dans le territoire et le rendez-vous des vignerons. C’est l’occasion rêvée de rencontrer les viticulteurs et d’échanger en leur compagnie.
Le cadre prestigieux du château de Monbazillac se prête aussi fort bien à l’organisation d’un petit pique-nique, à moins que l’on ne préfère profiter du restaurant maison, le Pavillon Brizay.
Les visiteurs enthousiastes et les amateurs de bon vin concluront certainement leur visite par un passage à la boutique, entièrement rénovée.
Tarifs :
Deux formules sont proposées :
Le Monba’licieux : visite de tous les espaces et dégustation commentée de trois vins : 15 €
Le Monbazill’Art : visite libre du château et dégustation d’un vin parmi la sélection : 10 €
Réputé dans le monde entier, le vin de Bordeaux peut s’enorgueillir d’une histoire deux fois millénaire, aux multiples soubresauts.
Olivier Sorondo – 8 juin 2022 – Dernière MAJ : le 8 juin 2022 à 18 h 45 min
Parcelles de vignes à Saint-Emilion – Crédit photo : El Primer Paso Blog – Flickr
La contribution des Romains
Au tout début, il n’y avait rien. Pas un seul pied de vigne. Avant l’invasion romaine (58 – 52 av. J.-C.), les Gaulois d’Aquitaine se consacrent surtout à la production de blé. Le vin reste méconnu, à la différence de la cervoise, obtenue à partir d’orge.
Sur les rives de la Garonne s’est installée la tribu gauloise d’origine celtique des Bituriges Vivisques, fondateurs de Burdigala (Bordeaux). A l’instar des autres tribus, elle doit se soumettre au général Crassus, qui conquiert Burdigala et sa région en 56 av. J.-C.
Passée l’humiliation de la défaite, la présence romaine apporte de nombreuses transformations en Aquitaine. Les habitants découvrent notamment le vin, importé de Pompéi, d’Espagne ou du Narbonnais. La boisson est appréciée, mais reste chère, soumise à des droits élevés.
L’existence des Bituriges Vivisques dépend essentiellement du commerce de l’étain venu d’Armorique et de Bretagne. Après la conquête romaine de la Bretagne, les Gaulois aquitains doivent trouver une nouvelle activité et s’intéressent à un nouveau cépage importé par les Romains, le Biturica, résistant au froid.
De fait, les Bituriges se convertissent à la plantation de vignobles de 40 à 60 après J.-C. Lors de son passage dans le Bordelais en 71, Pline l’Ancien, écrivain et naturaliste romain, témoigne de la présence de vignes autour de Burdigala.
Il est vrai que la région offre un sol adapté et un climat propice aux raisins. Au fil des décennies, le vignoble s’étend, l’expérience s’affine, le commerce se développe et l’histoire du vin de Bordeaux s’écrit. apparaît beaucoup trop vaste pour représenter raisonnablement le Sud-Ouest.
La vigne n’est pas un long fleuve tranquille
Si la présence romaine a permis de transformer Bordeaux en place incontournable du négoce, les premières invasions barbares, dès la fin du IIIe siècle, déstabilisent la production viticole. Il en sera ainsi jusqu’à l’an Mil.
Le Moyen-Âge se révèle autrement plus favorable. D’abord, l’expansion du christianisme s’accompagne d’une demande croissante de vin, essentiel au culte. Ensuite, le défrichement de nouvelles terres permet la plantation de nouveaux vignobles. Enfin, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et de Henri II Plantagenêt en 1154 fait basculer l’Aquitaine sous l’autorité anglaise. Il permet aussi de développer la distribution de vin vers la Grande-Bretagne. Pendant trois siècles, les Bordelais profitent d’avantages fiscaux, les autorisant à construire un commerce solide. Le port de la ville tourne à plein.
Les guerres menées par les rois de France contrarient certes les exportations, mais n’empêchent pas la vigueur viticole. D’autant plus que la qualité du vin ne cesse de s’améliorer et la réputation de Bordeaux de s’amplifier. Au 17e, les Hollandais deviennent d’importants consommateurs. Un siècle plus tard, le commerce explose grâce au trafic colonial et aux îles d’Amérique (Saint-Domingue et les petites Antilles).
Rien ne semble arrêter la prospérité des producteurs et marchands bordelais. Pourtant, en 1853, la maladie de l’oïdium contamine le vignoble français et dévaste les deux tiers de la récolte. Les vignes touchées sont arrachées, la production dégringole. Le remède, à base de vaporisation de soufre, n’est trouvé que quatre ans plus tard.
Quelques années plus tard, la crise du phylloxéra ravage une nouvelle fois les vignes du pays. Le Bordelais est touché en 1866. Malgré les efforts déployés pour endiguer la propagation du puceron, les viticulteurs se résolvent à arracher l’intégralité de leurs pieds de vigne, progressivement remplacés par des plants américains, plus résistants. Ils servent de porte-greffe pour recevoir des greffons français afin de pérenniser les cépages autochtones.
Il faut quasiment attendre le début du 20e siècle pour que le Bordelais se couvre à nouveau de vignobles en pleine santé. Dorénavant plantés en rangs alignés et non plus en ordre dispersé, ils facilitent le passage de chevaux de trait et l’aération du sol.
Produit depuis le 13e siècle, le vin du littoral landais a régalé les cours royales européennes avant de disparaître. Il renaît des sables depuis une vingtaine d’années, grâce aux efforts de vignerons passionnés.
Olivier Sorondo 18 septembre 2021 – Dernière MAJ : le 2 octobre 2021 à 18 h 29 min
Crédit photo : Domaine de la Pointe
De la nécessité de fixer les dunes
On le sait, la période gallo-romaine a permis la plantation des vignes, particulièrement dans le Sud-Ouest. Si le vignoble de Bordeaux s’est imposé de manière assez incontestable, la culture viticole a pu s’étendre aux contrées voisines.
Dans les Landes, les vins de Tursan et de Chalosse ont également rencontré un réel succès. Ils sont d’ailleurs servis à la table des empereurs romains. Au 12e siècle, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II Plantagenêt permet leur exportation vers l’Angleterre. On les savoure même aux Pays-Bas.
Mais évoquer les vins landais sans mentionner le vin de sable n’offrirait qu’une vision incomplète de la production locale.
Dès le 13e siècle, les paysans et les pêcheurs du littoral, de Capbreton à Hossegor, réussissent à fixer les dunes grâce au vignoble. Les ceps enfouis dans le sable donnent naissance à de multiples racines, qui s’allongent parfois sur plusieurs mètres, contribuant ainsi à stabiliser le sol sableux.
Cette fixation s’avère nécessaire pour protéger les cabanes de pêche, les habitations et les cultures de l’ensablement.
Le vignoble des dunes se compose de petites parcelles, divisées par des palissades faites de genêts, de fougères et de brandes. Leur rôle est de préserver les cultures des vents dominants venus de l’océan, dont les embruns se révèlent particulièrement néfastes.
Face à un environnement aussi difficile, les vignes se doivent d’être basses. Les jeunes sarments ne reçoivent aucune taille. Les grappes reposent ainsi sur le sable chaud en plein été, qui contribue à leur maturité grâce à la réverbération du soleil.
La proximité de l’océan permet également de ne pas subir les gelées printanières.
L’influence des Templiers puis l’apogée commercial
Si la vocation première du vignoble a consisté à fixer les dunes, les habitants ont constaté que leur vin se révélait particulièrement bon. Grâce à la qualité de ses couleurs et la finesse de son bouquet, le vin de sable acquiert une jolie réputation.
Installé à Capbreton, l’Ordre des Templiers encourage sa production. La boisson est servie aux pèlerins de Compostelle, aux malades des hospices et sert bien sûr de vin de messe.
Les Templiers utilisent également leur réseau commercial pour vendre et diffuser le doux breuvage.
Il convient donc d’entretenir les vignes, au prix d’efforts importants. Les hommes étant en mer, le labeur revient aux femmes et aux enfants. La pente des dunes n’autorise pas le recours aux chevaux et charrettes. C’est en posant des corbeilles sur leur tête que les femmes transportent le sable, alors que les enfants se chargent de ramasser le guano, qui sert d’engrais aux cèpes.
Ce travail fastidieux finit par payer. Le vin de sable devient prisé, hors des limites du territoire landais. Au 17e siècle, le vignoble de Messanges permet la production de 300 000 litres de vin, destinés au pays, mais également exportés vers les capitales européennes.
Le vin rouge de Capbreton est servi à la cour du royaume de France, où il est particulièrement apprécié. On n’hésite d’ailleurs pas à le surnommer le « vin des rois ».
La qualité du vin de sable assure sa pérennité jusqu’au 18e siècle. Les villages de Capbreton, Vieux-Boucau, Seignosse, Messanges et Moliets contribuent à la production pour répondre à la demande. Les hivers rigoureux et la Révolution française perturbent les récoltes, sans jamais les condamner.
Selon l’anthropologue Frédéric Duhart, le vin de sable est considéré comme un produit précieux puisqu’une pièce de vin vieux de Capbreton vaut cent livres en décembre 1789.
Disparition et renaissance
Tout au long du 19e siècle, les crises de l’oïdium, du mildiou et du black rot ravagent le vignoble des dunes. La production s’effondre. Seules quelques vignes subsistent à Capbreton, Moliets, Lit-et-Mixe et Messanges.
Le vignoble des dunes à Capbreton au 19e siècle.
En 1895, le comte Clément d’Astanières, ancien hussard et sculpteur, s’installe à Capbreton, où il décide de lancer une exploitation agricole sur une trentaine d’hectares. Grâce à son initiative, les vignes repartent à la conquête des dunes, mais sur un périmètre limité.
Au 20e siècle, le vignoble, laissé à l’abandon, périclite. Sur le littoral, la construction du mur de l’Atlantique porte un coup fatal aux ceps, arrachés sans ménagement.
Les années 1950 marquent l’essor du tourisme. Les communes du bord de mer landais se transforment en stations balnéaires. Le vin de sable devient un souvenir, de plus en plus lointain.
Il faut attendre 1995 pour que les vignes se réinstallent dans le paysage sableux, à l’initiative de Nicolas Tison, exploitant du Domaine de la Pointe.
La modernité au service des traditions
L’ingénieur agronome, soucieux de respecter les pratiques séculaires de culture, décide de relancer la production à Capbreton, utilisant du compost pour la fertilisation et procédant à un désherbage mécanique. Il privilégie également le bio et la biodynamie.
La vigne la plus éloignée du littoral, à environ 800 mètres, profite des dunes pour se protéger du vent salé. Celle à proximité de la mer se destine à un vin classé IGP Landes.
Comme à l’époque, le soleil et la chaleur du sable facilitent la bonne maturité du raisin. Les vignes continuent d’être basses, en taille courte, selon une densité de plantation importante pour un rendement faible.
Les cépages sont similaires à ceux que les marins vignerons utilisaient : chenin et crouchen pour les blancs ; cabernet franc, cabernet-sauvignon, tannat pour les rouges.
L’environnement fragile et accidenté interdit bien sûr les vendanges mécaniques.
Toutes ces contraintes n’empêchent pourtant pas le vigneron de persévérer. Après avoir été triés, les raisins sont travaillés manuellement. Le vin est ensuite stocké dans de petites cuves afin de faciliter les interventions.
Le Domaine de la Pointe propose aujourd’hui deux cuvées, en blanc sec, rouge et rosé.
L’initiative de Nicolas Tison, qui a cédé son domaine en 2018, semble en avoir encouragé d’autres. Ainsi, Philippe Thévenin exploite depuis quelques années le domaine de Malecarre à Messanges. Son vignoble de 70 ares ne permet que de produire 650 bouteilles, mais le vigneron contribue à la renaissance du vin de sable, à l’image de la demi-douzaine d’exploitants installés sur le littoral. Le vignoble des dunes s’étend aujourd’hui sur 300 hectares, de Lit-et-Mixe à Capbreton.
Des vins appréciés et salués
Les efforts consentis ces dernières décennies semblent porter leurs fruits. Malgré sa production limitée et sa diffusion commerciale restreinte, le vin de sable recueille des critiques enjouées.
Selon le Figaro, « Les vins produits sont marqués dans l’ensemble par des arômes fruités, toujours présents. Les rouges présentent plus précisément des structures douces aux tannins mûrs et suaves, tandis que les rosés et blancs se démarquent par leur équilibre, leurs arômes fruités et leur fraîcheur. »
« Cette cuvée, Les pieds dans le sable du Domaine de la Pointe, est un vin blanc très intéressant alliant intensité aromatique, fraîcheur et vivacité ! bref c’est un blanc qui a du pep’s ! » écrit le site Simplement Vin. Impression confirmée par le site Les Grappes : « La robe est claire, limpide et brillante, le nez riche, frais et aromatique, la bouche vive et franche. On y retrouve des notes d’agrumes et de fruits exotiques. Il nous laisse une finale saline avec une jolie tension. »
Des vins originaux qui méritent d’être découverts – Crédit photo: Domaine de la Pointe
La production du domaine de Malecarre séduit également les professionnels : « Plantées dans les sables, quasi en bord de mer, les vignes de cabernet franc et sauvignon donnent naissance à ce rosé à la robe claire et délicate entre pétale de rose et peau d’orange. C’est sa grande fraîcheur qui lui confère tout son charme : au nez, à travers des parfums acidulés de citron nuancés de silex, et dans une bouche mêlée de fruits rouges et d’agrumes. » – Guide Hachette des vins.
Les amateurs et curieux, frustrés de ne pas trouver le doux nectar landais chez leur caviste, se tourneront vers les sites de vente en ligne, pour des tarifs compris entre 10 et 20 € la bouteille.
Un prix somme toute modeste pour découvrir un vin jadis considéré comme prestigieux.
Quatrième volet de notre série consacrée aux spécialités apéritives conçues et fabriquées dans le Sud-Ouest. Après la Dordogne, les Landes et le Pays basque, c’est la Gironde qui nous ouvre son buffet.
Olivier Sorondo 28 novembre 2020 – Dernière MAJ : le 1 avril 2021 à 14 h 58 min
Crédit photo : Maison Lillet – Facebook
NB : Cet article n’est pas un publirédactionnel. Aucune rétribution n’accompagne la citation des produits ou la publication des liens hypertextes, précisés à seul titre informatif.
Il va sans dire que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Il convient donc de découvrir ces apéritifs avec la modération qui s’impose.
Lillet superstar
C’est dans la charmante commune de Podensac, au Sud-Est de Bordeaux, qu’est née la Maison Lillet en 1872. Les frères Lillet, liquoristes et négociants, profitent du foisonnement du port de Bordeaux pour accéder à des multiples épices, écorces et fruits en provenance des Antilles.
En 1887, ils donnent naissance au Lillet blanc, assemblage de vins du Sauternais, de liqueurs de fruits exotiques et de quinquina (la recette originale reste secrète !). Vieilli plusieurs mois en fût de chêne, le breuvage laisse éclater en bouche des arômes d’orange confite, de miel et de résine de pin.
Le produit rencontre un succès local rapide puis part à la conquête du pays et de l’Europe au terme de la Première Guerre mondiale.
Au début des années 60, l’apéritif bordelais conquiert même les États-Unis. C’est d’ailleurs à l’attention des consommateurs américains que Pierre Lillet conçoit le Lillet rouge en 1962. La boisson se veut plus tanique en bouche, sur la base de fruits rouges bien mûrs et de parfums prononcés d’orange fraîche.
Le Lillet rosé, mélange de Lillet blanc et rouge, complète la gamme, offrant une légère acidité en bouche.
Même si l’équipe en charge de sa production ne dépasse pas les huit artisans, défenseurs d’un savoir-faire certain, le Lillet s’écoule à près de 7 millions de bouteilles dans le monde entier. On le déguste frais, entre 6 et 8°C, sur un nid de glaçons avec une rondelle d’orange ou de citron vert. Le breuvage se prête aussi parfaitement aux cocktails.
D’autres spécialités quand même
Également conçue à base de vin, la Garluche ne suit pas la même ambition commerciale que le Lillet, ce qui ne l’empêche pas de revendiquer crânement sa place parmi les apéritifs girondins. Léger, peu sucré, le produit résulte d’un assemblage de vin blanc de Bordeaux, de sucre de canne, de rhum de Martinique, de caramel et de zestes d’orange amère.
Inventée par le grand-père Bauer au début du 20e siècle, la recette finit par être transmise à Philippe, le petit-fils, qui décide de lancer la commercialisation du produit en 1990.
Après avoir trouvé le nom, tiré d’une pierre de construction landaise, de même couleur rouille que son apéritif, Phillipe installe son atelier de production à Blanquefort. Aujourd’hui, 20 000 bouteilles s’écoulent chaque année, principalement dans le Sud-Ouest, mais aussi grâce à la vente en ligne.
Crédit photo : Cave La Tulipe
Et pourquoi ne pas mentionner Le Broc ? Cet apéritif artisanal reçoit de jeunes pousses des petits pruniers sauvages, que Laurent Fermis, le producteur, laisse macérer plusieurs jours dans du vin rouge, blanc ou rosé, en y ajoutant du sucre et du miel.
« Le rouge a un petit goût de cerise et d’amandes, le blanc celui de l’amande douce, et dans le rosé sont rajoutées des pointes d’agrumes bio, orange, pamplemousse et citron » indique Laurent au Républicain de Sud Gironde (23/05/2015).
La production annuelle reste somme toute assez modeste, aux alentours du millier de bouteilles. Les amateurs d’apéritif en quête de nouveauté peuvent passer commande directement à la propriété (06 80 08 16 62).
Mais l’apéritif, c’est aussi la simplicité, comme l’illustre fort bien le kir médocain. Le petit secret ? Remplacer le vin blanc par un bon rosé, et même un rouge, tout en conservant bien sûr le fond de crème de cassis (et même la crème de mûre pour le rouge). Goûtu.
Dans le foisonnement des vins blancs de Bordeaux
Sec, liquoreux, mousseux… C’est un choix pléthorique et parfois difficile qui se dessine pour celle ou celui qui souhaite précéder son repas d’un bon verre de vin blanc.
Le Bordeaux sec, essentiellement à base de Sauvignon et de Sémillon, est le plus répandu en Gironde, à travers un vignoble de 6 500 ha. Servi frais, il offre, en plus de sa belle acidité, des notes aromatiques boisées ou de fruits, toujours agréables en bouche. Le cépage Muscadelle, plus rare, apporte pour sa part des arômes sauvages et musqués, qui conviennent tout à fait à l’apéritif.
Les fans de la chose sucrée se tourneront plutôt vers les blancs moelleux ou liquoreux, parmi lesquels se détache presque immédiatement le Sauternes. Parfait compagnon du foie gras, complice du fromage bleu, ami des desserts, il s’invite aussi à l’apéritif, à condition de ne pas le servir avec du saucisson ou des cacahouètes. On préférera des pruneaux au lard ou des tranches de pain brioché au chèvre.
Mais la région située entre Cadillac et Langon, que vient découper la Garonne, offre d’autres opportunités de vins blancs liquoreux. Ainsi, l’AOC Barsac profite du microclimat qui contribue au développement de la pourriture noble, cette dernière permettant de concentrer le sucre dans le raisin. Il en ressort un vin de grande qualité, que l’on dit racé et onctueux.
C’est aussi le domaine du Loupiac, dont les vignobles se trouvent sur la rive droite de la Garonne, face à ceux de Barsac. La vendange reste manuelle afin de ne récolter que les raisins gorgés de sucre. Au final, le vin se révèle élégant, bien équilibré, onctueux sans pour autant sacrifier son profil aérien.
By Madrapour – Own work, CC BY-SA 3.0
On produit également des mousseux dans le Bordelais, commercialisés sous l’AOC crémant de Bordeaux depuis 1990, selon diverses déclinaisons : brut, demi-sec ou doux, en fonction de la teneur en sucre rajouté.
Sa qualité dépend en partie des galeries creusées dans les coteaux à toute proximité de la Garonne, garantissant une humidité importante et une amplitude thermique faible, indispensables à la prise de mousse.
Le royaume des brasseries locales
La Gironde n’est pas seulement une terre de vin, c’est aussi, et de plus en plus, celle de la bière. Pas moins de 53 brasseries artisanales (elles étaient 32 en 2018) occupent aujourd’hui le marché départemental.
Cette profusion représente autant d’opportunités pour les consommateurs, à même de puiser parmi une très riche variété de bières.
Crédit photo : Brasserie La Canaulaise
Ainsi, La Canaulaise propose une gamme limitée de bières, signe de qualité et de vocation artisanale. Toutes les bières, de fermentation haute, restent trois semaines en cuve et autant de temps en bouteille. Aucune opération de filtrage ou de pasteurisation n’intervient, dans le respect du goût authentique.
La blonde développe une saveur qui tend vers le biscuit et le caramel alors que la blanche revendique sa légère acidité et son goût d’agrumes orangés, parfaite après une session de surf juste à côté.
La brasserie Gasconha, fondée en 2010, peut déjà revendiquer une certaine ancienneté. Localisée à Pessac, elle regroupe aujourd’hui quatre salariés et affiche une production annuelle de 2000 hectolitres. Son ambition est avant tout « de changer les goûts des consommateurs, habitués aux grands groupes et à de la bière de basse qualité ».
Pour cela, la brasserie privilégie le brassage traditionnel des « real ales » britanniques, loin des objectifs de rendements élevés. Les bières ne reçoivent aucun additif ni conservateur, et ne sont pas non plus filtrées ou pasteurisées.
Deux gammes, la Gasconha et l’Alouette, sont proposées par la brasserie. À titre d’illustration, la Gasconha Seigle se révèle surprenante avec sa robe noire profonde, sa texture lourde et ses arômes de café nés de la torréfaction des malts. L’étonnement entraîne parfois la gourmandise.
S’amuser et se régaler sans alcool
Fondée en 1879, la Maison Meneau peut se targuer d’être une véritable institution en Gironde et même au-delà. À l’époque, l’entreprise familiale fabriquait des eaux-de-vie, dont des liqueurs, avant de dédier entièrement sa production aux sirops, jus de fruits et même smoothies.
La Maison Meneau a fait le choix du bio et du commerce équitable pour l’ensemble de ses produits. Si les frères Lassalle Saint-Jean concoctent en permanence de nouvelles recettes, les classiques continuent d’être plébiscités par les consommateurs. « On n’a jamais voulu toucher à la recette de grenadine de notre père » admet ainsi Philipe Lassalle Saint-Jean à Elsa Provenzano, du journal 20 minutes (07/04/2019).
Dans la catégorie des sirops, le choix se veut aussi riche qu’original : noisette, caramel, agave, citron vert, vanille, cola… L’entreprise produit également des thés glacés (comme celui au citron-thym), des jus et des smoothies (açaï-myrtille). De quoi prendre l’apéritif tous les jours.
Presque un siècle et demi d’histoire – Crédit photo: Maison Meneau
Si l’on souhaite une boisson 100% girondine, il convient de mélanger son sirop Meneau avec de l’eau minérale Abatilles, elle aussi jouissant d’une belle réputation. Avant d’être puisée au cœur du Bassin d’Arcachon, l’eau naturelle a parcouru un long chemin depuis le Massif Central, lui permettant de se charger de minéraux (roche, sable, argile).
La renommée des vignobles bordelais sert aussi la production de jus de raisin. Le producteur Didier Goubet, situé dans la Drôme, accorde une grande importance à la qualité de son jus, conçu sur la base du même cépage que celui des vins blancs de Bordeaux, le Sémillon. Obtenu par pressurage direct de la vendange, sans additif ni sucres ajoutés, son jus de raisin bio cherche également à flatter le palais à travers des arômes de pêche blanche, de coing et de miel.
Pour sa part, le château Rioublanc produit un jus de raisin bio élaboré à partir de Merlot. La boisson existe en version tranquille ou pétillante, cette dernière promettant une belle rondeur en bouche et une vraie fraîcheur grâce à l’effervescence. Comme l’indique la fiche technique du produit, « la magie de la pasteurisation est de conserver ce caractère bourru, caractéristique des vendanges. »
Le choix d’amuse-gueules bien, bien riches
En Gironde, l’on peut sans problème piocher parmi les spécialités charcutières pour composer son apéritif. Ainsi, pourquoi ne pas se tourner vers un joli morceau de grenier médocain, le découper en dominos, servis ensuite piqués d’un cure-dent ? Pour rappel, la recette du grenier médocain traditionnel n’accepte qu’un ingrédient principal, l’estomac de porc. Après avoir été dégraissé et lavé, il est assaisonné de sel, poivre et ail haché puis roulé sur lui-même et enfin plongé dans un court-bouillon de légumes pendant 3 heures.
Dans la même catégorie calorique, le célèbre grattons bordelais, servi sur de petites tranches de pain, peut tout à fait s’inviter à l’apéritif. Inventé par une charcutière lormontaise à la fin du 19e siècle, le produit fait appel aux meilleures pièces de jambon, d’épaule et de longue pour la partie maigre ; le gras étant pour sa part composé de couenne et de barde. On dit que la réputation du produit fut rapide et franche à sa sortie, poussant les Bordelais à traverser la Garonne pour venir se régaler le dimanche dans les guinguettes de Lormont.
Pure spécialité de Bordeaux, le cannelé se décline aussi en version salée. Audrey, productrice, propose toute une gamme de mini-cannelés (tous sans gluten) qui feront sensation auprès des convives. Différentes déclinaisons sont aujourd’hui vendues : chèvre-miel, curry, comté-chorizo, olives-pesto…
Un peu d’audace et d’originalité dans notre grignotage – Crédit photo : Crackers Résurrection
Enfin, impossible de conclure ce rapide passage en revue des produits locaux sans citer les crackers Résurrection, fabriqués selon une démarche écoresponsable. L’origine de la recette remonte à la découverte des drêches, ces céréales d’orge maltée ayant servi à la fabrication de la bière. Sorties de la cuve du brasseur, elles sont recyclées et mélangées à d’autres ingrédients nobles afin de donner naissance à de délicieux crackers, originaux à souhait : « châtaigne, carvi & curcuma », « duo de lin & piment d’Espelette » ou encore « figue & noix du Périgord ».
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