Loin du brouhaha des stations de ski aux ambitions plus commerciales, le domaine d’Issarbe lance un appel à la lenteur, au dépaysement et à la contemplation.
Olivier Sorondo 8 décembre 2021 – Dernière MAJ : le 14 janvier 2022 à 18 h 43
Effort et volupté sur les pistes d’Issarbe – Crédit photo : Mairie de Lanne-en-Barétous
Quelques mots sur la station
Les amateurs de pistes noires et de schuss endiablés en seront pour leurs frais. À Issarbe, petite station perchée à 1450 mètres d’altitude, en pleine vallée du Barétous, aucune infrastructure n’est proposée à quiconque souhaite pratiquer le ski alpin.
Ici, c’est la découverte des paysages basco-béarnais qui prime. Le souci de préserver cet environnement exceptionnel a d’ailleurs encouragé l’instauration d’un plan d’occupation des sols qui interdit toute nouvelle construction.
Le chalet d’accueil constitue le point de départ des 8 pistes de ski nordique, pour 31 km de balades entre crêtes et denses forêts de sapins. Raquettes et luges sont bien sûr les bienvenues.
Plutôt destinée aux amoureux de la nature et aux tribus familiales, la station d’Issarbe invite à s’imprégner pleinement de la montagne et de son authenticité.
Domaine skiable
Altitude: 1450 m
Ouverture: de la mi-décembre à début mars
Pistes : 8 pistes de ski de fond, 1 espace luge, 1 circuit de 9 km dédié à la raquette
Installée Place de la Comédie depuis 2013, la création de l’artiste Jaume Plensa va rester jusqu’en 2027.
Olivier Sorondo – 4 décembre 2021 – Dernière MAJ : le 4 décembre 2021 à 21 h 49 min
Sanna est devenue incontournable à Bordeaux – Crédit photo : on_the_go_98765 – TripAdvisor
Une présence parfois mouvementée
Mine de rien, l’impressionnante sculpture réalisée par l’espagnol Jaume Plensa s’est adaptée à son environnement bordelais presque naturellement. On n’ose imaginer la Place de la Comédie sans sa présence, devenue évidente pour les habitants, participant à sa manière à l’identité de la capitale girondine.
Sanna (puisque c’est son nom) a été érigée en 2013, lors d’une exposition à ciel ouvert consacrée au sculpteur catalan. L’évènement a permis d’exposer dix autres sculptures dans différents endroits de la ville, suscitant l’enthousiasme du public.
Particulièrement appréciée, la sculpture représentant le visage d’une jeune femme n’a pas été déboulonnée au terme de l’exposition. En 2014, la mairie se dit prête à l’acquérir et puise 300 000 € dans le budget municipal, un montant pourtant insuffisant (l’œuvre est estimée entre 400 et 500 000 €).
L’idée consiste dès lors à lancer une souscription auprès des donateurs pour compléter l’enveloppe. Mais sur les 150 000 € escomptés, seuls 54 000 € sont réunis.
La mairie se résout donc à renvoyer la sculpture à son créateur, mais un généreux mécène (toujours anonyme aujourd’hui) l’acquiert et décide de procéder à une donation d’usufruit au bénéfice de la Ville pour sept ans.
Arrivée à échéance, la donation est une nouvelle fois prolongée, cette fois pour une durée de cinq ans. Les Bordelais pourront continuer à admirer Sanna jusqu’en 2027.
« La statue monumentale s’est imposée facilement sur l’espace public, appartenant même désormais au patrimoine touristique et culturel de la ville », reconnaît la municipalité.
L’envoûtante créature
Il est difficile de rester insensible à la quiétude qu’inspire la sculpture. Sanna ne peut qu’attirer l’œil et susciter de nombreuses interrogations, dès lors qu’on l’observe en se déplaçant.
L’œuvre représente un visage féminin, haut de 7 mètres. Réalisée en fonte de fer, qui lui donne cette couleur si particulière, elle semble s’être imposée comme la gardienne silencieuse de la Place de la Comédie.
« La brutalité de la matière conjuguée à la finesse des traits contraste avec l’imposante architecture classique de l’Opéra (le Grand Théâtre de Bordeaux) en arrière-plan, tout en se fondant dans le paysage. Pour qui sait l’admirer, Sanna appelle à la sérénité, comme une pause intérieure, au carrefour de la frénésie qui s’échappe des artères commerçantes que sont la rue Sainte-Catherine et le Cours de l’Intendance » écrit fort joliment Blanche de Balincourt sur le site Spots Bordeaux.
Sanna est l’œuvre du sculpteur catalan Jaume Plensa, dont les sculptures s’exposent à travers le monde. On lui doit notamment Spiegel, au Yorkshire Sculpture Park en Angleterre, ou encore Wonderland, à Calgary au Canada.
Pour lui, « la sculpture ignore la fiction. Elle n’est pas affaire de matériaux mais d’émotion. Elle n’est pas affaire de volume ou d’espace, mais de temps. »
Le Parc naturel régional du Médoc, terre de sites remarquables
Labellisé en 2019, au terme d’un long processus, le Pnr du Médoc suit la vocation de protéger et de pérenniser un territoire aux mille richesses.
Olivier Sorondo 22 novembre 2021 – Dernière MAJ : le 23 novembre 2021 à 20 h 51
Le magnifique château Cante-Merle à Macau, au cœur du Parc naturel régional du Médoc – Crédit photo: PA – CC BY-SA 4.0
Les Pnr, ancêtres du développement durable
C’est en 1968 que naît le premier Parc naturel régional (Pnr), dans les Hauts-de-France. Sa création marque l’aboutissement des efforts consentis par la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale), jeune institution interministérielle apparue quelques années auparavant.
Disposant d’une véritable liberté d’action, la DATAR cherche à privilégier les initiatives locales en matière d’économie et d’écologie. C’est dans cette perspective qu’elle réunit, en septembre 1966, une centaine de personnalités à Lurs-sur-Provence. Les participants (composés de fonctionnaires, de ministres, d’architectes, d’ingénieurs, d’agriculteurs et aussi de…poètes !) sont invités à réfléchir à l’aménagement du territoire, intégrant les problématiques des milieux naturels sensibles, des zones urbaines et des territoires isolés.
Le fruit de leur travail se traduit par la proposition de Parcs naturels régionaux, au cadre juridique moins contraignant que celui des Parcs nationaux.
Cinq missions principales leur sont confiées : – la protection et la gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager ; – l’aménagement du territoire ; – le développement économique et social ; – l’accueil, l’éducation et l’information ; – l’expérimentation et l’innovation.
Dans un souci constant de décentralisation, les Pnr obéissent à une politique mise en œuvre par les élus locaux, le financement étant essentiellement assuré par les Conseils départementaux et régionaux. Il n’en demeure pas moins que les partenaires (représentants socioprofessionnels, associations…) jouent un rôle essentiel au sein des organismes de gestion, épicentres des Parcs.
Chaque Pnr s’appuie sur sa propre charte, élaborée localement pour une durée de 15 ans. Elle fixe la stratégie de développement du territoire, selon des critères de préservation du patrimoine ou d’activités économiques privilégiant les ressources naturelles et humaines.
Aujourd’hui, 58 Parcs naturels régionaux contribuent au développement durable en France.
Le Médoc méritait bien son Parc
Quatrième parc de Nouvelle-Aquitaine, le Pnr du Médoc est aussi le plus récent puisque son classement est intervenu en mai 2019. Il couvre une superficie de 2334 km², qui s’étend tout le long de l’estuaire de la Gironde jusqu’aux limites de l’agglomération bordelaise. Sa façade Ouest est dessinée par les longues plages océanes, mais sans atteindre le Bassin d’Arcachon.
Le périmètre du Pnr inclut une cinquantaine de communes et près de 105 000 habitants.
Initiatrice du projet, la Région Aquitaine a lancé son étude d’opportunité en 2008, première étape d’un long processus administratif et juridique. Entre visites du territoire, auditions, enquêtes publiques, consultations, réunions de concertation, attente des avis et élaboration du projet de charte, plus de dix ans d’efforts ont été nécessaires avant d’obtenir le fameux décret !
La charte du Pnr du Médoc se nourrit des nombreuses opportunités de son environnement, riche et varié. Il englobe en effet l’estuaire et sa faune fragile, les vignobles réputés, les plages de sable fin, l’interminable forêt de pins. C’est aussi la préservation de son économie forestière, de son activité viticole et ostréicole, de son artisanat et de son dynamisme touristique.
Interrogé par le site d’informations Aquitaine On line, Gonzague Lurton, ancien Président du syndicat viticole des Vins de Margaux, approuve la démarche : « Le Pnr est en parfaite cohérence avec ce qu’on essaie de faire sur « Margaux s’engage pour la biodiversité ». En 2013, on a lancé une réflexion pour voir quel pourrait être le travail que l’on pouvait faire pour réduire notre empreinte sur le territoire. On voulait être capable de montrer que notre travail allait au-delà de produire un nectar quel que soit sa qualité, mais aussi avoir une empreinte douce sur le territoire. L’intérêt du Pnr, c’est qu’il peut nous aider ensuite derrière à partager. »
Une multitude de sites remarquables
Le Médoc profite d’une géographie généreuse et d’un patrimoine précieux, que viendra protéger le Pnr. Le territoire offre, il est vrai, de multiples opportunités de découvertes. La politique d’information et d’éducation incluse dans la charte contribue à les valoriser et à sensibiliser le public.
Parmi les idées de visites, la réserve naturelle de l’Étang de Cousseau propose un sentier de 7 km, qui se faufile entre marais, boisements de pins et barins humides jusqu’à l’étang. Ambiance sauvage garantie.
Argument majeur du Parc, l’estuaire de la Gironde n’est plus à présenter. Outre les randonnées le long de ses rives, qui promettent des paysages somptueux, il est possible de profiter des quelques croisières pour se rendre sur les îles.
Le Pnr, ce sont aussi les vignobles réputés du Médoc. Le développement de l’œnotourisme offre des itinéraires variés à la découverte des châteaux, du travail des hommes et des crus prestigieux (Margaux, Pauillac, Saint-Estèphe…).
Les amateurs de monuments ont quant à eux le loisir de grimper au sommet du phare de Cordouan ou de la tour d’honneur de Lesparre, haute de 30 mètres. La richesse patrimoniale locale se nourrit également de l’abbaye de Vertheuil, de Fort-Médoc, complexe militaire érigé au 17e siècle ou encore de la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-terres à Soulac, inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO.
Vue depuis le Fort-Médoc. Une p’tite balade s’impose – Crédit photo: Remi Mathis – CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Mais profiter pleinement du Parc, c’est aussi se promener le long de l’immense plage atlantique, bordée de dunes et aux vagues parfois capricieuses. C’est aller à la rencontre des aquaculteurs, dont l’activité a failli disparaître dans les années 1980.
Une rapide visite sur le site Web officiel permet de prendre connaissance de l’actualité du Parc, au gré des saisons et de ses envies.
Bordeaux désignée capitale européenne du tourisme intelligent
Le prix est passé presque inaperçu, mais il vient saluer les efforts consentis par la municipalité en termes de tourisme écoresponsable.
Olivier Sorondo – 5 novembre 2021 – Dernière MAJ : le 5 novembre 2021 à 18 h 56 min
Il fait bon voyager à Bordeaux – Crédit photo:
Une récompense partagée avec la ville de Valence
La Commission européenne a annoncé le 27 octobre dernier le nom des deux lauréats du concours de la capitale européenne du tourisme intelligent. Les villes de Bordeaux et de Valence, en Espagne, se partagent la première place grâce à leur politique active en matière de pratiques touristiques durables.
Quatre catégories ont été retenues dans l’évaluation : l’accessibilité, le développement durable, la numérisation, ainsi que le patrimoine culturel et la créativité.
Le prix cherche à encourager les villes européennes dans leurs efforts en faveur du tourisme innovant, durable et inclusif.
L’Office de tourisme à la pointe
Il est vrai que les sujets d’écoresponsabilité alimentent la politique de promotion de Bordeaux. Sur son site Internet, l’Office de tourisme n’hésite pas à mettre en valeur ses différentes actions dédiées aux éco-voyageurs. Sont ainsi référencés les loisirs écoresponsables, les lieux labellisés durables, les excursions vertes hors de Bordeaux. Il est même possible de lire le guide du voyageur écoresponsable et d’organiser son week-end bordelais en mode écolo.
La cérémonie de remise des prix se tiendra le 16 novembre, date du prochain forum européen du tourisme. La récompense ne se veut pas seulement symbolique, puisque Bordeaux bénéficiera d’un soutien en communication et événementiel tout au long de l’année 2022. Une aide bienvenue qui permettra de considérer le tourisme durable comme un argument irremplaçable auprès des visiteurs.
Pourquoi les bergers landais utilisaient-ils des échasses ?
C’est toujours l’image d’Épinal des Landes : un berger dressé sur ses échasses, revêtu d’une peau de mouton, auprès de son troupeau. Si les échassiers ont disparu au 19e siècle, le folklore permet de ne pas oublier la culture pastorale landaise, un peu particulière.
Olivier Sorondo – 2 octobre 2021 – Dernière MAJ : le 28 mars 2022 à 15 h 03 min
Crédit photo : Félix Arnaudin (1844 – 1921)
Une origine incertaine
La documentation historique s’avère insuffisante pour dater avec précision l’apparition des échasses dans les Landes et expliquer leur provenance, si provenance il y a.
Certaines sources pointent vers les Flandres, où les échasses étaient utilisées dès le 12e siècle. Elles auraient été importées par des voyageurs puis progressivement adaptées, car les Flamands les tenaient par les mains, sans fixation au-dessous du genou.
On retrouve même la présence des échasses à des temps encore plus lointains. En Grèce antique, elles servaient aux danses rituelles et aux rites initiatiques. Pour leur part, les Romains y avaient recours lors des représentations théâtrales.
Plus globalement, les échasses ont été adoptées par de très nombreux pays, du Sri Lanka (chez les pêcheurs) au Togo (lors des évènements festifs).
En France, il faut attendre le début du 18e siècle pour voir apparaître les premières mentions des échassiers landais dans la littérature, dont l’ouvrage « Mémoire sur la généralité de Guyenne », rédigé par l’intendant de Bordeaux en 1714.
En 1726, un certain G. Mamier constate « des vachers qui gardent les bestiaux, montés sur des échasses de 3 ou 4 pieds de haut. » Cinquante ans plus tard, le comte de Guibert, de l’Académie française, remarque leur utilisation dans la région de Dax.
Des échasses, mais pour quoi faire ?
Avant leur transformation radicale, décidée par l’empereur Napoléon III, les Landes de Gascogne se composent de grandes étendues d’herbes, de broussailles et de hautes brandes. Le sol est pauvre, sableux, peu propice aux cultures. En revanche, le territoire se révèle particulièrement adapté à l’élevage des moutons et des chèvres.
C’est dans cet environnement que les échasses montrent toute leur efficacité. Juché de 3 à 5 pieds au-dessus du sol, le berger peut surveiller plus facilement son troupeau, généralement constitué de 100 à 150 têtes. Le loup n’est jamais loin.
L’homme peut également se déplacer rapidement malgré la difficulté des sols, éviter les piqûres d’ajoncs, omniprésents, et protéger ses pieds des terrains humides et de la boue. Contrairement à une croyance bien ancrée, les échasses ne servent pas à traverser les marécages (au risque de s’enfoncer), mais plutôt à les repérer afin de les éviter.
Les bergers landais vu par le peintre Jean-Louis Gintrac (1808-1886)
Les échasses sont constituées de deux pièces. C’est d’abord « l’escaça », qui signifie « jambe » en gascon, dont la longueur varie entre 90 cm et 1,20 m, et ensuite le « paousse pé » (ou « repose pied »). Elles sont fixées autour de la jambe, juste sous le genou, par une lanière en cuir, bien serrée. Enfin, les embouts sont renforcés de clous.
Le berger peut ainsi profiter de ses mains libres pour vaquer à différentes activités ou tenir son long bâton, sur lequel il s’appuie pour surveiller le troupeau.
Le berger, cet être solitaire
Le géographe Louis Papy apporte quelques précisions sur le berger landais dans son texte « L’ancienne vie pastorale dans la Grande Lande », publié en 1947 dans la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest : « Le pâtre de la Grande Lande est spécialisé dans l’élevage des moutons. Un propriétaire l’a engagé pour un an. Il a la charge de faire paître et de soigner son troupeau. Sa rétribution comportera quelque argent, quelques boisseaux de seigle et de millet, quelques cents de sardines, du sel, une toison. »
Tout au long du 18e siècle, la lande accueillera ce personnage devenu emblématique. Vêtu d’une prisse faite de peau de mouton et d’un béret de laine vissé sur la tête, il parcourt de vastes territoires, accompagné d’un ou deux chiens.
La population locale le considère un peu comme un sorcier, du fait de sa solitude au cœur d’une nature parfois hostile. L’homme vit chichement. Ses repas frugaux se composent de bouillies, de lard, de sardines, de pain frotté d’ail. Il les agrémente parfois du fruit de la chasse.
Lorsque la journée est paisible, ses activités consistent à filer la laine de ses bêtes ou à jouer de petits airs de musique à l’aide de sa tchalemine, une sorte de hautbois rudimentaire.
Ses périples lointains l’amènent de temps en temps à croiser d’autres bergers, avec qui il partage l’oustalet, une petite maison située au milieu de nulle part dans le cœur de la grande lande. Les foires et les fêtes représentent les seules opportunités d’échanges avec les habitants des villages environnants.
Le berger est un nomade, loin de toute vie sociale, parfait connaisseur de son environnement infini.
Une disparition inéluctable
Sous le Second Empire, l’ingénieur Chambrelent s’attaque à l’infertilité des sols de la grande lande. Il observe que l’imperméabilité du sous-sol, née de l’agglutination du sable par les sucs végétaux, rend les eaux de pluie stagnantes l’hiver. La sécheresse estivale contribue également à appauvrir le sol.
Après avoir réglé le problème du drainage, grâce au creusement de petits fossés de 50 cm de profondeur, Chambrelent réalise que la culture de céréales s’avère quasi impossible. Il faudrait pour cela ajouter au sol sableux un mélange d’argile et de calcaire.
En revanche, la culture de pins maritimes peut tout à fait être envisagée pour l’assainissement des sols. En cinq ans, plus de 20 000 hectares sont transformés et ce n’est qu’un début. Le succès de l’opération incite l’Empereur Napoléon III à généraliser la plantation de forêts de pins à partir de 1857.
Les forêts de pins maritimes ont mis fin à la vie du berger – Crédit photo : By Maarten Sepp, CC BY-SA 3.0
Le bouleversement de la nature landaise marque la fin du pastoralisme. Le métier de berger ou de paysan disparaît au profit de celui de gemmeur ou d’exploitant de forêts. Les échasses ne se justifient plus et finissent par prendre la poussière dans les appentis. La sylviculture s’impose de manière écrasante en quelques décennies.
Le folklore pour ne pas oublier
Le berger landais juché sur ses échasses aura finalement vécu moins d’un siècle. Il a néanmoins marqué la culture landaise, peut-être grâce à l’originalité de son apparence.
Aujourd’hui, de nombreux groupes folkloriques contribuent à la réputation des échassiers. Ils perpétuent une tradition lancée au 19e siècle, consistant à utiliser les échasses pour des danses, des jeux ou des défis sportifs lors des fêtes de village ou autres évènements.
Le premier groupe folklorique a vu le jour en 1889 à Arcachon, sous l’impulsion de Sylvain Dornon, rendu célèbre par son exploit consistant à gravir les deux premiers étages de la tour Eiffel perché sur ses échasses. La toute première danse exécutée sur des échasses fut «Lou Quadrilh dous Tchancats ».
Les compétitions sportives comprennent la course de vitesse, dont la distance peut varier de 400 mètres à 5 km ; les raids de longue distance, jusqu’à 100 km, ou encore le gymkhana, une course organisée lors de la feria de Dax sur un parcours semé d’épreuves.
Le phare de Cordouan inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
Inauguré en 1611, le célèbre phare guide les navires à l’entrée de l’estuaire de la Gironde depuis plus de 400 ans.
Olivier Sorondo – 27 juillet 2021 – Dernière MAJ : le 27 juillet 2021 à 22 h 04 min
Le roi des phares, dans toute sa majesté. Crédit photo: Polodup – Own work – CC BY-SA 4.0
Un projet voulu par le roi Henri III
Sécuriser la voie maritime vers Bordeaux, cité commerciale et port de premier plan, s’avère rapidement indispensable. Ainsi, dès le 14e siècle, le prince d’Aquitaine ordonne la construction sur l’île de Corduan d’une tour à feu.
Trois siècles plus tard, le bâtiment tombe en ruine et les naufrages de bateaux se multiplient. Henri III charge donc l’architecte Louis de Foix de concevoir, en lieu et place, une tour impressionnante, symbole du pouvoir royal.
Hélas, la difficulté du chantier, le coût des travaux et les guerres de religion retardent l’érection du phare. Le projet est cependant maintenu par Henri IV.
En 1611, près de 30 ans après le début des travaux, le phare de Cordouan est enfin inauguré. Sa hauteur s’établit à 37 mètres.
En 1780, une nouvelle vague de travaux est lancée, permettant de surélever l’édifice d’une vingtaine de mètres afin d’offrir une meilleure visibilité aux marins.
Le phare de Cordouan avant et après son élévation.
La reconnaissance mondiale de l’UNESCO
Espérée depuis déjà quelques années, l’inscription du phare de Cordouan au patrimoine de l’UNESCO est finalement intervenue le 24 juillet dernier.
Créée en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’UNESCO suit la mission d’instaurer la paix dans le monde par l’éducation, la science et la culture. En 2020, plus d’un millier de sites est inscrit au titre du patrimoine mondial, dont 45 en France.
« Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir » indique d’ailleurs l’UNESCO.
Le dossier de candidature soumis à l’organisation internationale a fait valoir la prouesse architecturale du phare, bâti dans un périmètre marin difficile, mais pourtant doté d’une grande beauté, digne des anciennes merveilles du monde.
La ministre de la Mer a salué dans un communiqué « une victoire pour le patrimoine maritime français. Mais elle implique une grande responsabilité, celle de continuer à préserver ce site exceptionnel pour les générations futures (…) Après avoir guidé des milliers de marins et leurs embarcations, ce phare continue de symboliser le génie français et possède une place à part dans notre patrimoine maritime national. »
Un sursaut touristique attendu
Toujours en activité, le phare de Cordouan reçoit chaque année près de 25 000 visiteurs, qui croisent les deux gardiens chargés de l’entretien des lieux, mais aussi de l’accueil du public.
La barge de débarquement des touristes pour le phare de Cordouan en manœuvre sur le plateau à marée basse – Crédit photo: AYE R – Own work – CC BY-SA 4.0
L’inscription du site au patrimoine mondial de l’UNESCO contribuera sans doute à augmenter la fréquentation et donc le budget dédié à son fonctionnement. Car si la reconnaissance du phare promet de belles perspectives touristiques, elle ne s’accompagne d’aucune subvention ni d’aucun avantage. En revanche, l’environnement reste préservé (pas d’éolienne à proximité, par exemple) et le phare profite d’une politique de conservation constante. La dernière vague de travaux vient d’ailleurs de se terminer.
Surnommé le « Versailles de la mer » ou le « roi des phares », le magnifique édifice de Cordouan promet d’imposer encore longtemps son impressionnante architecture à tous ceux qui l’approchent.
Le département est riche d’opportunités de découvertes et de loisirs. Quelques idées de sorties, parmi tant d’autres.
Olivier Sorondo 12 juillet 2021 – Dernière MAJ : le 28 juillet 2022 à 15 h 31 min
Crédit photo : Comité Départemental du Tourisme de Lot-et-Garonne
Bastide de Villeréal
Terre de bastides, le Lot-et-Garonne promet un voyage à travers le temps qui se fige au Moyen-Âge. Ces villes nouvelles, édifiées en quelques années tout au long du 13e siècle, bénéficient d’une fortification. Les rues y sont agencées en angle droit et composent des îlots. La place centrale constitue le cœur de vie de la cité, où se déroule le marché.
Villeréal figure parmi les plus belles bastides du Sud-Ouest. La ville a été parfaitement conservée depuis sa construction en 1267 sous l’impulsion d’Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis.
Les maisons médiévales à colombage ou à encorbellement attirent le regard et provoquent l’admiration, tout comme les jardins clos à l’ancienne.
L’église Notre-Dame dévoile une architecture défensive, comme le montrent les meurtrières, les deux tours et le chemin de ronde. Elle devait en effet servir de dernier refuge aux habitants en cas d’attaque.
La halle se veut exceptionnelle, notamment grâce à son étage en torchis, réservé aux notables.
C’est un véritable retour vers le passé, authentique et puissant, que propose Villeréal à ses visiteurs. La cité figure parmi les plus beaux villages de France depuis 2018.
Tél. 05 53 36 09 65 (office de tourisme Cœur de Bastides)
Magnifique maison sur cornières – Crédit photo: Par MOSSOT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11437883
Base de Loisirs du Lac de Clarens
L’été est particulièrement chaud en Lot-et-Garonne, justifiant une pause rafraîchissante. Certes, les piscines municipales sont nombreuses et variées, mais le plaisir de la baignade sera plus fort au lac de Clarens.
D’abord, le lac profite de ravissantes plages de sable blanc, dont deux sont surveillées. Ensuite, la pinède offre des zones ombragées, où il fait bon pique-niquer et se détendre à l’abri du soleil. Enfin, les activités proposées sont nombreuses et variées : pédalo, stand-up paddle, canoë, flyboard, accrobranche, parc aqualudique, parcours d’orientation, sentier de randonnée…
Bref, largement de quoi y passer la journée. Des bars et des commerces de restauration sont à la disposition du public.
Adresse : Route de Mont-de-Marsan – 47700 CASTELJALOUX Tél. 05 53 93 48 00 Tarifs : 2,50 € de mi-juin à fin août – Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans Accessible aux personnes à mobilité réduite.
Une journée à la plage ? Oh oui ! – Crédit photo: Comité départemental du tourisme du Lot-et-Garonne
Œnotourisme en Marmandais
Injustement méconnues, les Côtes du Marmandais révèlent pourtant une grande diversité de profils de vins. Nés de savants assemblages, ils ont permis de sauver et de pérenniser l’abouriou, un cépage endémique, qui apporte tout son fruité et une vraie pointe d’originalité.
Le vignoble du Marmandais, installé sur les deux rives de la Garonne, entre Guyenne et Gascogne, se veut modeste (1350 hectares), presque intime. Il n’en demeure pas moins que la centaine de vignerons chérit sa production, d’ailleurs récompensée par l’AOC en 1990.
Il peut donc s’avérer très intéressant de partir à la découverte de ce terroir, en toute proximité de ceux qui le font vivre.
La Cave du Marmandais propose quotidiennement des visites de caves et des escapades dans le vignoble, à bord d’un combi Volkswagen dans son jus.
Si la dégustation du divin breuvage vous séduit, les boutiques de Beaupuy et de Cocumont vous ouvrent grand leur porte pour prolonger le plaisir.
Adresse : La Cure – 47250 COCUMONT Tél : 05 53 94 19 01 Web : https://cave-du-marmandais.fr/visitez/ Tarifs: 7 € par personne, gratuit pour les moins de 16 ans
Un p’tit combi Volkswagen pour partir à la découverte du vignoble et de ses vignerons – Crédit photo: Cave du Marmandais
Réserve naturelle de l’étang de la Mazière
Classé réserve naturelle nationale, l’étang de la Mazière se situe non loin du village de Villeton et à un jet de pierre de la Garonne.
Sur une superficie de 102 hectares, la réserve propose une vraie diversité de milieux, que viennent composer les prairies humides et sèches, les mares temporaires ou permanentes, l’étang, les roselières et les gravières.
Cet environnement est bien sûr propice au développement d’une faune diverse et variée : milan noir, loriot d’Europe, rousserole effarvatte, grenouille agile, cistude d’Europe… Depuis 1985, les inventaires naturalistes ont permis d’identifier 50 espèces de mammifères, 244 espèces d’oiseaux, 13 espèces de poissons ou encore 356 espèces de plantes. C’est pas rien.
Le site donne aussi à voir une ferme typique du Marmandais entièrement restaurée, un séchoir à tabac, un four à pain et un pigeonnier.
Enfin, un espace muséographique situé au premier étage de la maison de la réserve permet d’approfondir ses connaissances sur la réserve naturelle.
Adresse : Maison de la Réserve – Petite Mazière – 47400 VILLETON Tél. 05 53 88 02 57 Web : www.sepanlog.org/reserve-naturelle-de-la-maziere Visites organisées mensuellement – Se renseigner auprès de la Maison RNN Tarifs : 7 € pour les adultes et 5 € pour les enfants.
L’entrée du jardin d’Eden ? – Crédit photo: Sepanso
Chemin de fer touristique du pays de l’Albret
Et pourquoi ne pas emprunter un petit train brinquebalant à travers des paysages magnifiques ? Ça tombe bien, l’association du Chemin de fer touristique du pays de l’Albret propose un itinéraire enchanté entre Nérac et Mézin.
Le petit tronçon de ligne, long de 13 km, est une portion de l’ancienne ligne qui reliait les gares de Nérac et de Mont-de-Marsan, achevée en 1889.
Le voyage s’entend bien sûr aller et retour (c’est mieux, mais l’aller simple est possible) et il faut compter environ 2 heures de balade à travers champs, exploitations agricoles, coteaux et sous-bois. On ne parle même pas du long tunnel de 1,5 km qui promet quelques sensations et un peu de fraîcheur en plein cœur de l’été.
Les voitures du train, de type « baladeuses », sont semi-ouvertes et permettent de s’imprégner encore plus de la nature environnante.
Adresse : Gare de Nérac – 14 avenue du 19 mars 1962 – 47600 NÉRAC Tél : 06 98 16 55 33 Web : https://chemin-de-fer-touristique-du-pays-de-l-albret.blog4ever.com/ Tarifs : 14 € pour les adultes, 10 € pour les enfants (4 à 12 ans) et gratuit pour les tout-petits. Il est fortement recommandé de réserver.
Terra Aventura, du géocoaching ludique pour découvrir la région
Depuis une dizaine d’années, le Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, appuyé par les structures départementales, organise une vaste chasse aux trésors à travers 400 parcours.
Olivier Sorondo – 24 avril 2021 – Dernière MAJ : le 24 avril 2021 à 16 h 18 min
En forêt, en montagne, sur les bords de mer, dans les villages… Une seule mission: trouver le QR code – Crédit photo: Terra Aventura
Les Poï’z sont vos amis
Autant se l’avouer : la chasse aux trésors excite les enfants et amusent les parents. En Nouvelle-Aquitaine, ce postulat a permis de lancer le concept Terra Aventura en 2011.
Terra Aventura s’inspire du géocoaching pour proposer au public de nombreuses balades au gré des 400 parcours disséminés en Nouvelle-Aquitaine.
Muni d’un smartphone et de l’application gratuite, chacun est invité à résoudre les nombreuses énigmes et à retrouver les indices, tout le long d’un chemin de quelques kilomètres. Tout QR code trouvé doit être scanné, c’est une étape indispensable pour valider son parcours et devenir progressivement un véritable aventurier.
L’application, en plus de poser les questions auxquelles il faut répondre et de fournir une cartographie complète des lieux, donne vie à de curieux personnages, les Poï’z.
Les Poï’z sont de petits personnages virtuels, bavards et au caractère bien trempé. Chaque Poï’z symbolise la thématique de la balade : Zouti est intarissable sur le savoir-faire, Zarthus est un amoureux de la nature, Zéfaim promeut la gastronomie locale. Des compagnons de route indispensables.
Les Poïz’s
Promouvoir les sites naturels et le patrimoine local
Les organisateurs profitent de la diversité des paysages et de la richesse patrimoniale de Nouvelle-Aquitaine pour proposer des centaines de parcours.
Si le souhait est d’abord d’offrir une réelle opportunité de loisirs, le concept de Terra Nova cherche à privilégier un tourisme différent, plus culturel. Les thématiques se veulent éclectiques, des contes et légendes en passant par le pastoralisme ou la sylviculture.
Ainsi, les 400 parcours disponibles ouvrent la voie vers le château de Boussac en Gironde, le village de Beaumont-du-Périgord en Dordogne ou encore le pont-canal d’Agen, dans le Lot-et-Garonne.
Le succès semble être au rendez-vous puisque plus de 3 millions de personnes se sont laissées séduire. De nouveaux parcours enrichissent le programme chaque année.
Terra Aventura reste entièrement gratuite et ouverte tout au long de l’année.
Site incontournable du paysage urbain, le lac de Bordeaux est bien né de la main de l’homme, après quatre ans de chantier entre 1962 et 1966.
Olivier Sorondo – 21 avril 2021 – Dernière MAJ : le 23 avril 2021 à 14 h 54 min
Comme la douce sensation d’être en vacances – Crédit photo: David McKelvey – Flickr
Les marais comme lieu de vie
Le nord de Bordeaux a été, pendant des siècles, occupé par de vastes marais. Au Moyen-Âge, ces espaces permettaient de nombreuses activités, au prix d’aménagements hydrauliques. Une zone accueillait ainsi une vigne, qui profitait du bourrelet alluvial, alors qu’une autre était transformée en pâture.
La bande marécageuse, appelée « la Palu de Bordeaux », restait très importante et s’étendait des remparts de la ville jusqu’à Parempuyre, en passant par Eysines, Bruges et Blanquefort. On la retrouve d’ailleurs en partie sur l’emplacement actuel de la réserve naturelle de Bruges.
À la fin du 16e siècle, le roi Henri IV décide de l’assèchement du marais de Bordeaux. On le considère comme un lieu hostile, dont les eaux stagnantes contribuent à propager les maladies, comme la peste. Pourtant, les terres de la Palu sont réputées pour leur fertilité, à la condition d’assurer un drainage permanent.
Le roi définit lui-même les plans d’assainissement et fait appel à Van Peule et Conrad Gaussens, deux Flamands expérimentés.
La construction des premières digues constitue le point de départ des travaux d’assèchement, qui se poursuivent jusqu’au 17e siècle.
Trois siècles plus tard, les marais couvrent une superficie de 3000 hectares, infestée de moustiques en été et inondée en hiver. C’est bien ce constat qui suscite la réflexion sur un ambitieux projet de construction, dès les années 1930.
Un lac pour remplacer une zone marécageuse
L’architecte Cyprien Alfred-Duprat est le premier à envisager la création d’un lac artificiel, qu’il relate dans son ouvrage « Bordeaux Visions d’avenir », publié en 1930. Séduit par le projet, le maire finit par y renoncer en raison des coûts trop élevés.
Il faut attendre l’année 1958 pour que la municipalité acquière 1000 hectares d’espaces inondables au nord de Bordeaux. La crue de 1952, exceptionnelle, a laissé de mauvais souvenirs.
Le souhait du maire Jacques Chaban-Delmas, également président de l’Assemblée nationale, est donc d’anticiper au mieux les débordements de la Garonne et d’urbaniser cette partie de la ville, composée de quelques dizaines de maisons.
Lauréat du concours, l’architecte Xavier Arsène-Henry se voit confier la mission de dessiner puis d’aménager la future zone de Bordeaux Lac.
Le chantier, initié en 1962, se prolonge jusqu’en 1966, au prix d’efforts soutenus et d’aléas nombreux. Le futur lac est creusé par dragage, nécessitant l’emploi d’une puis finalement de trois dragues. Des bulldozers délimitent les contours du lac en montant des digues de 3 mètres.
Les dragues Zazakelly et Lamproie sur le chantier du lac – Crédit photo: Bordeaux Aquitaine Marine
Les dragues doivent souvent s’arrêter du fait que leur pompe aspire en permanence la végétation des lieux (surtout composée de roseaux), qui finit par créer un bouchon.
Pendant l’hiver 1962, particulièrement froid, le responsable du dépôt, à bord de l’une des dragues, tombe à l’eau. Son corps n’est retrouvé qu’en avril 1963, à cause de l’épaisseur de la glace.
En 1963, les pompiers de Bordeaux sont chargés d’attraper les carpes du bassin de la place Gambetta puis de les transporter sur le site du lac. Quelques poissons ne supportent pas l’acidité de l’eau, mais la plupart survivent et s’adaptent, très contents de profiter d’un environnement moins exigu.
Le dragage se poursuit jusqu’en 1966. Au final, plus de 18 millions de m3 de sable et de graviers sont prélevés, permettant de surélever le site afin de ne plus subir la colère de la Garonne sur la rive gauche.
Étendu sur 160 hectares, le lac a profondément changé la physionomie du nord de Bordeaux. Sa création a représenté la première partie du vaste chantier, qui incluait aussi de nombreux aménagements.
Naissance de Bordeaux Lac
Si le joli lac de Bordeaux représente l’identité des lieux, il n’en constitue qu’un élément. Le projet de Xavier Arsène-Henry, très ambitieux, s’est nourri de diverses constructions, dont celle du parc des expositions. Édifié en 1969, il est considéré comme le plus grand hall de France, long de 861 mètres.
Sa construction visait à mieux accueillir la Foire internationale de Bordeaux, qui souffrait d’un emplacement trop restreint sur la place des Quinconces.
L’impressionnant parc des expositions, devenu incontournable à Bordeaux – Crédit photo: CC BY-SA 3.0, A. Delesse (Prométhée)
Bordeaux Lac n’a cessé d’évoluer au fil des années et des décennies. Les premiers logements sortent de terre à la fin des années 1960, que vient agrémenter le parc floral sur une superficie de 33 hectares. Cet attrait des espaces verts se confirme en 1975, année d’inauguration du bois de Bordeaux, entièrement créé par l’homme sur 87 hectares.
Le casino théâtre Barrière est quant à lui construit en 2004. En plus des salles de jeux, il offre une salle de spectacle de 700 places. Le camping international ouvre ses portes en juin 2009, fort de 193 emplacements et résidences de loisirs.
Pour de nombreux Bordelais, Bordeaux Lac signifie le vaste centre commercial, au côté duquel se dresse l’enseigne Ikea.
Les dernières réalisations marquantes sont bien sûr le nouvel écoquartier Ginko et le stade Matmut-Atlantique.
Outre les nombreuses activités sportives que son environnement permet (aviron, golf, voile, cyclisme, course), le lac de Bordeaux profite d’une plage de sable blanc, propice à la baignade sitôt les beaux jours venus.
La campagne de promotion de la Nouvelle Aquitaine est lancée !
Malgré les confinements et couvre-feux successifs, le Comité régional de Tourisme de Nouvelle-Aquitaine se met en ordre de bataille pour séduire les vacanciers provinciaux et franciliens.
Olivier Sorondo – 3 avril 2021 – Dernière MAJ : le 24 avril 2021 à 14 h 46 min
L’une des affiches appelées à venir égayer les stations de métro – Crédit photo: CRT Nouvelle-Aquitaine
En avant toute !
Pour le CRT de Nouvelle-Aquitaine, pas question de se laisser abattre par le désarroi et la lassitude nés de la crise sanitaire. L’institution estime bien au contraire que les touristes auront besoin cet été, plus que jamais, d’évasion, de repos, de soleil, de découvertes et de plaisirs partagés.
C’est la raison pour laquelle elle lance actuellement une ambitieuse campagne de promotion auprès des vacanciers du pays, et plus spécifiquement auprès des Franciliens.
La douche froide liée à l’annonce de nouvelles restrictions annoncées par le Chef de l’État pour les vacances de Pâques constitue certes un revers pour les professionnels du tourisme.
Mais il est à souhaiter que les campings, hôtels, centres de vacances et restaurants puissent ouvrir leurs portes sitôt les beaux jours installés.
Une promotion touristique multisupport
Encouragé par le succès de la campagne lancée en 2017, le Comité régional de Tourisme déploie un dispositif promotionnel volontariste.
La première phase consiste à faire appel à des influenceurs d’Internet (YouTube, Instagram, Facebook…), chargés de vanter les mérites de la région et de ses multiples destinations.
C’est aussi une campagne d’affichage dans le métro parisien, un vecteur de communication qui semble porter ses fruits puisque les sites Internet des partenaires triplent leur fréquentation. Toujours ça de pris.
Les jardins Sothys mis à l’honneur pour promouvoir la Nouvelle-Aquitaine – Crédit photo: CRT Nouvelle-Aquitaine
Le marketing de rue entre dans la stratégie de communication, grâce à l’intervention de la Maison de la Nouvelle-Aquitaine à Paris, chargée de séduire le public dans les gares à travers diverses opérations et d’organiser deux parcours de chasse au trésor dans les rues de la capitale.
Enfin, plusieurs spots publicitaires sont diffusés sur les principales chaînes françaises, dans un souci de toucher un plus large public.
Renouvellement des Chèques Solidarité Tourisme
Le directeur général adjoint du CRT de Nouvelle-Aquitaine, Anthony Demel, l’avait envisagé lors de son interview dans la revue l’Écho Touristique. C’est aujourd’hui chose faite.
Le dispositif des Chèques Solidarité Tourisme, initié à la suite du premier confinement, sera une nouvelle fois proposé cette année. Le souhait est d’aider les familles les plus modestes à passer leurs vacances en Nouvelle-Aquitaine.
« Il s’agit de familles populaires et moyennes qui en ont besoin pour se payer des vacances. Près de 24 000 foyers en ont bénéficié en 2020, soit un apport de 220 euros en moyenne. Et 80 % de ces familles ne seraient pas parties sans ce dispositif » explique Sandrine Derville, vice-présidente de la Région en charge du Tourisme, interrogée par Sylvain Petitjean dans Sud-Ouest (02/04/2021).
Certes, le montant alloué par la Région ne dépasse pas le million d’euros (contre 2 millions l’année dernière), mais les discussions se poursuivent avec les départements afin de gonfler l’enveloppe. L’aide de l’État est aussi espérée.
Cette année, plus de 200 opérateurs aquitaniens (hébergement, loisirs, visites…) s’ouvriront au dispositif des Chèques Solidarité Tourisme.
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