Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !

Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !


Le Parc naturel régional des Landes de Gascogne vient d’obtenir le prestigieux label Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE).

parc des landes de gascogne
Un terrain d’observation privilégié – Crédit photo: Yohan Terraza / PNR

Sixième réserve labellisée en France

Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. » 

Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :

Pic du Midi de Bigorre (2013)

  • Première RICE en France et en Europe.
  • Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.

Parc national des Cévennes (2018)

  • Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
  • Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.

Alpes Azur Mercantour (2019)

  • S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
  • Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.

Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)

  • Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.

Parc naturel régional du Vercors (2023)

  • Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.

Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs

La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.

Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :

  • Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
  • Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.

Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.

Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.

Fête de la Mer

Accueil Landes

Fête de la Mer 


fête de la mer mimizan

La fête de la mer à Mimizan est une célébration annuelle qui a lieu le 1er mai. Elle honore la relation entre Mimizan-Plage et l’Océan Atlantique. Cette journée est marquée par diverses animations et marque le début de la saison touristique de la station balnéaire.

La fête coïncide avec la tradition de la mayade, où un pin maritime décoré est planté devant la maison d’une personne que l’on souhaite honorer pour un événement particulier. Cette tradition est inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Les festivités incluent des défilés nautiques, des dépôts de gerbes en mer, des spectacles de rue, des ateliers scientifiques pour enfants, des vide-greniers, et des animations musicales avec des bandas et des chœurs locaux. La journée est également ponctuée par des activités pour les familles, comme des structures gonflables et des jeux pour enfants.

Programme 2025 :

10 h – Messe en présence des associations marines et de la Sirène de l’Océan.

10 h 30 – atelier scientifique pour les enfants place du marché

17 h – Défilé Nautique et dépôt de gerbe à la mer (yacht-club, Mimizan Pêche Plaisance, pinasse, jet-ski, cercle Nautique, anciens marins)

14 h – balade à poney, parking des arènes et atelier scientifique, place du marché

14 h 15 – spectacle tout public Bill Boquet place du marché

Puis animations : les majorettes Les Perles de la côte d’Argent, la banda El Pafin’hot Band, Lous Amics du Born, Lous Cames de Boy, Areia Batucada et Tralala Landes

Et aussi toute la journée :
Nouveauté 2025 : animation voitures anciennes avec Rétro auto moto avenue du courant
Vide grenier
Cerfs volants (embouchure du courant)
Structures gonflables
Landes Emotion Sports esplanade de la Garluche


Pratique


Quand ?

Le 1er mai 2025

Où ?

Boulevard des Pêcheurs
Place du Marché
40200 MIMIZAN

Allo ?

Tél. : 05 58 09 11 20 (OT de Mimizan)

Site ?

Web: www.mimizan-tourisme.fr

Combien ?

Gratuit !

Festival International des artistes de cirque de Saint Paul Lès Dax 

24e Festival international des artistes de cirque de Saint-Paul-Lès-Dax 


Le Festival International des Artistes de Cirque de Saint-Paul-lès-Dax est un événement majeur dans le monde du cirque, créé en 1999 sous l’impulsion du Casino César Palace (devenu Joacasino). Ce festival vise à redonner ses lettres de noblesse au cirque et à démontrer que cet art est populaire, intelligible et universel, transcendant les frontières et les discriminations.

Le festival se distingue par la qualité et la diversité des artistes qui y participent, venant du monde entier pour présenter des numéros alliant tradition et modernité. Chaque année, il attire plus de 12 000 spectateurs qui viennent assister à des représentations époustouflantes, mêlant audace, talent et humour.

La 24ème édition du festival aura lieu du 13 au 16 mars 2025 à Saint-Paul-lès-Dax. Durant ces quatre jours, les meilleurs artistes de cirque se produiront sous un chapiteau pouvant accueillir jusqu’à 2 100 personnes par représentation. Les spectateurs pourront assister à des numéros variés, réalisés par des acrobates, voltigeurs, clowns, jongleurs, équilibristes, et bien d’autres talents exceptionnels.

Le festival est également une compétition où les artistes concourent pour remporter la Pomme de Pin d’Or, d’Argent ou de Bronze, décernées par un jury international composé de professionnels du milieu. Ce jury évalue les performances en fonction de la qualité technique et artistique des numéros présentés.

L’événement est soutenu par une équipe dynamique de 120 bénévoles et des professionnels, incluant des techniciens, un régisseur, et un orchestre de 10 musiciens qui accompagnent les représentations en direct. L’orchestre Jean Ribul contribue à l’ambiance festive et émotionnelle des soirées circassiennes


Pratique


Quand ?

Du 13 au 16 mars 2025

Où ?

Sous chapiteau
23, rue Edmond Rostand
40990 SAINT-PAUL-LES-DAX

Allo ?

Tél. : 05 58 56 86 86

Site ?

Web: www.festivalcirquesaintpaul.com

Combien ?

Plein tarif : de 15 à 41 euros, selon placement

Tarif réduit: 11 euros

Découverte du jeu de quilles de 9

Découverte du jeu de quilles de 9


jeu de quilles de 9

Connaissez-vous le jeu de quilles de 9 ? En Chalosse, ce sport traditionnel est pratiqué de génération en génération. Vous aussi, venez vous y essayer en famille et découvrez les secrets de ce jeu subtil. Rendez-vous au quillier de Pouillon où les passionnés du Club de Quilles vous y accueilleront chaleureusement.

A partir de 15 ans. Un jeu adapté (quilles et boules plus légères) peut être proposé aux plus jeunes ainsi qu’aux féminines.

Quelques mots sur le jeu

Le but du jeu consiste à projeter une quille (dite quille de main) dans une direction avec une boule et lâcher cette dernière dans une autre direction pour effectuer une des 12 figures prédéfinies.

Pour ces 12 figures, le joueur doit envoyer la boule sur une autre quille (le plomb), tout en laissant la boule dans le carré tracé au sol. Un coup réussi (faire choix) permet de rejouer une seconde fois, sans la contrainte pour la boule de rester dans l’aire de jeu (la rebattue).

Le joueur effectue les 12 figures dans l’ordre réglementaire et on additionne le nombre de quilles tombées.

Le vainqueur est celui qui totalise le plus de quilles.

Les 12 figures

Les 7 jeux courts
Les 5 jeux longs

Pratique


Quand ?

Jeudi 13 février, de 15h à 17h.

Où ?

Espace Bientz
Boulevard des Sports
40350 POUILLON

Allo ?

Tél. : 06 95 40 61 04

Combien ?

Gratuit !

Le miel des Landes profitera bientôt de son IGP

Le miel des Landes profitera bientôt de son IGP


Comme le rappelle le site de l’INAO, l’Indication géographique protégée (IGP) identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique. L’IGP inclura bientôt le miel des Landes, après plus de quinze ans d’efforts de la part des apiculteurs.

Crédit photo : Bernard Fidel – Flickr

Reconnaître avant tout un long savoir-faire

Publié au Journal Officiel le 23 août dernier, l’arrêté d’homologation du dossier « Miel des Landes » constitue l’avant dernière étape avant le Graal de l’IGP, que devra confirmer ces prochains mois la Commission européenne. La validation du cahier des charges par le comité national de l’INAO et le feu vert des ministères de l’Économie et de l’Agriculture ont récompensé le long chemin entrepris par une partie des apiculteurs landais, regroupés derrière le Syndicat des Miels des Landes, créé en 2019.

« C’est l’aboutissement d’une démarche collective de travail portée par la volonté de faire connaître et garantir au consommateur la qualité et l’origine du miel qu’il achète » indique Lénaïc Lecrénais, président du syndicat, à Valérie Durbec d’AquitaineOnLine (28/08/2023).

La quête de l’IGP vise à reconnaître la vivacité de l’apiculture landaise, nourrie d’une tradition séculaire et d’un environnement propice à l’épanouissement des abeilles et à la diversité florale, au gré des saisons. Si le printemps permet de récolter un miel d’acacias ou de bourdaine, l’été favorise plutôt le miel de bruyère ou de callune, aux arômes plus marqués.

Il est vrai que les abeilles profitent d’un très large territoire aux multiples variétés de fleurs sauvages, qui s’étend de la Gironde aux Landes en incluant la partie occidentale du Lot-et-Garonne.

Les apiculteurs locaux s’engagent à respecter des méthodes de production traditionnelles, avec le souci de préserver la qualité et l’identité de leur miel.

L’IGP assurera à n’en pas douter une vraie reconnaissance du travail des producteurs, en rassurant la clientèle sur l’origine du miel et en garantissant un certain niveau de qualité. L’argument commercial est solide. Le miel des Landes s’impose comme la quatrième IGP de miel du pays.

Un enthousiasme pas forcément partagé

Si le Syndicat des Miels des Landes se réjouit des nouvelles perspectives qu’apportera l’IGP, d’autres apiculteurs se montrent plus dubitatifs. « Le risque, c’est que le miel des Landes et son héritage artisanal perdent de leur qualité au nom d’enjeux financiers et commerciaux » redoute Jean-Pierre Lespiaucq, Président de l’Abeille landaise, principal syndicat d’apiculteurs des Landes, cité par Sud-Ouest (28/08/2023).

Les griefs ne manquent pas, dont celui relatif à la zone géographique de production, considérée comme beaucoup trop large pour représenter le miel landais. Ensuite, la certification risque de pousser les apiculteurs à déplacer leurs ruches pour profiter des mannes de l’IGP, à l’instar de ce qui s’est passé en Provence, où les emplacements sont devenus payants. Enfin, la mention du label sur les étiquettes contribuera à augmenter le prix des pots, pour une qualité égale.

Bref, l’IGP se limite, pour les 340 producteurs de l’Abeille landaise, à un projet purement commercial, d’autant qu’il n’embarque qu’une trentaine d’apiculteurs, ces derniers donnant l’impression d’embarquer un savoir-faire pourtant commun.

Un peu éloigné de ces batailles de reconnaissance, d’enjeux financiers et d’ego, Jérémy Saint-Paul a pour sa part décidé il y a quelques années de lâcher son métier chez Orange pour se consacrer à sa passion tardive : les abeilles. Ce jeune Landais, installé dans son village de Souprosse, possède aujourd’hui 130 ruches et reste émerveillé par le destin de ses petites protégées

« Ce sont elles qui nous donnent le tempo suivant leur façon de voler, le bruit qu’elles font. Ce qui est fou, c’est de s’imaginer qu’une abeille ouvrière ne vit que quatre à cinq semaines et que, depuis la nuit des temps, elle passe cette vie éphémère à travailler encore et encore en butinant sans relâche » explique-t-il à Denis Granjou, du Parisien (22/02/2020).

Sa patience et sa passion lui ont valu d’être récompensé par l’Union Nationale des Apiculteurs de France, qui lui a décerné une médaille d’or après avoir dégusté son miel d’acacia. Label IGP ou pas sur ses étiquettes, Jérémy Saint-Paul continue de s’adapter au monde des abeilles pour en tirer le meilleur et une certaine satisfaction.

L’asperge des sables des Landes ouvre la saison

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L’asperge des sables des Landes ouvre la saison


C’est sur la vaste plaine sablonneuse des Landes de Gascogne que l’asperge blanche est récoltée depuis le début du 20e siècle. Elle a su s’imposer au fil des décennies comme un produit apprécié, mêlant douceur et saveur, loin de toute amertume.

Crédit photo : Syndicat Asperge des Landes – Facebook

L’opportunité d’un environnement favorable

S’il est d’usage de contempler les bourgeons des branches d’arbres pour constater l’arrivée du printemps, les gourmets du Sud-Ouest ont plutôt tendance à scruter les sols sableux, dans l’espoir d’y voir émerger la pointe de l’asperge des sables des Landes.

Dès la mi-mars, l’asperge annonce précocement la promesse de nouvelles saveurs après un hiver long et parfois frustrant. Il faut quand même avouer qu’elle est attendue, sa réputation ayant dépassé depuis bien longtemps le seul département des Landes.

Selon l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité), une enquête menée en 1997 a montré que les acheteurs professionnels classent l’asperge des sables des Landes à la deuxième, voire la première place, en termes de qualité. Le légume est même consommé en Europe, notamment en Allemagne et au Luxembourg.

Les producteurs, soucieux de cette richesse, apportent le plus grand soin à sa culture et à sa récolte. Ils profitent en premier lieu d’un terroir favorable, composé par les sables fauves, au sein des Landes de Gascogne. Le sol, perméable et profond, se révèle riche en matière organique et peu argileux. Il offre aussi la chaleur dont a besoin l’asperge pour se développer et arriver à maturité avant même le début officiel du printemps.

Les conditions climatiques jouent également en faveur du légume, grâce à l’influence régionale océanique, synonyme d’un air tempéré humide. Les températures restent clémentes et les pluies se font abondantes avant que la chaleur printanière ne s’impose. Le massif forestier, pour sa part, contribue à maintenir ces conditions très favorables.

Aujourd’hui, 850 hectares sableux accueillent la production de l’asperge, faisant des Landes le premier département producteur de France. Les premières cultures, lancées au début du 20e siècle pour combler l’abandon progressif du gemmage, ont permis d’installer au fil des décennies un véritable savoir-faire, aujourd’hui reconnu.

Une course contre la montre

L’asperge des sables des landes se caractérise par sa tige (ou turion) rectiligne, droite et cassante, mais jamais filandreuse, que vient terminer une pointe formée de petits bourgeons serrés. Surtout, le légume, bien protégé du soleil dans le sable, conserve une blancheur éclatante, qui participe à sa réputation.

La récolte, effectuée manuellement, impose d’infinies précautions, mais aussi un timing serré. Il convient tout d’abord de protéger l’asperge du soleil pour ne pas altérer sa couleur et ensuite de la conditionner dans un espace frais pour préserver sa fraîcheur et ses qualités gustatives. L’opération est généralement menée en moins de 4 heures.

Depuis 2005, l’asperge des sables des Landes bénéficie d’une IGP (Indication géographique Protégée). Elle garantit aux consommateurs son origine et sa traçabilité jusqu’aux distributeurs. C’est aussi et surtout la reconnaissance d’un produit de terroir haut de gamme et du travail des 160 asparagiculteurs, soumis à un cahier des charges contraignant.

Persuadée de la qualité de son produit, l’association des producteurs d’asperges a initié les démarches pour obtenir l’agrément Label Rouge. Aujourd’hui, seuls quatre produits landais bénéficient du précieux sésame : le bœuf de Chalosse, le canard fermier, le kiwi de l’Adour et les volailles fermières.

En attendant, la récolte se poursuit jusqu’au mois de mai, toujours effectuée à la main dans le respect de la tradition et le souci de ne pas abîmer l’asperge, réputée fragile.

La suavité de son goût

Les gastronomes et chefs cuisiniers attendent l’asperge des Landes avec impatience parce qu’elle annonce, avec un peu d’avance, l’arrivée du printemps, mais surtout pour sa fraîcheur et son goût savoureux. À la différence des autres asperges, elle ne dégage aucune amertume et sa tige n’est jamais filandreuse.

C’est aussi un aliment synonyme de santé. Ses provitamines A, ses vitamines B9, C et E et ses sels minéraux contribuent au renouvellement des cellules alors que ses fibres assurent une bonne régularité du transit intestinal. Elle favorise enfin l’équilibre de l’alimentation en ne proposant que 25 kilocalories.

Apprécier l’asperge des sables des Landes à sa juste valeur suppose de la consommer rapidement, même si elle peut être conservée de trois à cinq jours au réfrigérateur.

Il existe de nombreuses façons de la préparer et de la cuisiner. La plus simple et, peut-être, la plus respectueuse, consiste à la consommer crue, avoir l’avoir pelée et découpée en très fines tranches dans sa longueur. Un petit filet d’huile d’olive et quelques grains de sel et de poivre moulu suffisent à la rendre unique en bouche.

Une entrée gourmande et diététique – Crédit photo : Patrick Janicek – Flickr

La préparer comme on le souhaite

En cuisine, l’asperge peut être cuite plongée dans l’eau bouillante salée, mais sa fragilité justifie l’utilisation de certains faitouts, remplis aux deux tiers d’eau bouillante, permettant ainsi à la pointe de rester hors de l’eau tout en profitant de la vapeur. Sinon, une cuisson à la vapeur convient tout à fait.

Les asperges peuvent être dégustées de mille et une façons. En entrées, assaisonnées d’une vinaigrette maison ou d’une sauce émulsionnée, elles accompagnent à merveille un œuf poché ou une tranche de jambon de pays. Elles se révèlent particulièrement adaptées à la préparation d’un velouté ou peuvent être poêlées avec différents champignons. Ce sont aussi des éléments de garniture fins et goûteux, que l’on sert avec une volaille ou un filet de poisson.

Un produit aussi apprécié méritait bien un hommage appuyé. Chaque année, le 1er mai, la commune de Pontonx-sur-Adour organise la grande fête de l’asperge des sables des Landes. Une occasion unique de rencontrer les producteurs, de profiter de la foire et, bien sûr, de rassasier sa gourmandise.


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Le courant d’Huchet, précieux royaume de la biodiversité

Richesses du Sud-Ouest Sites naturels Landes Les Z’inévitables

Le courant d’Huchet, précieux royaume de la biodiversité


Exutoire de l’étang de Léon, à l’ouest du département des Landes, le courant d’Huchet se faufile à travers un paysage amazonien jusqu’à l’océan Atlantique.

Crédit photo : Audric B. – CC BY-SA 4.0

Comme un sentiment hors du temps

Bien naïf celui qui considère les Landes comme une interminable et monotone forêt de pins. Le département regorge de petits territoires singuliers et discrets, souvent éloignés des vagues de touristes, qui contribuent à sa richesse.

Le courant d’Huchet est l’un de ceux-là, même s’il bénéficie d’une notoriété aujourd’hui bien établie. L’endroit suscite il est vrai l’admiration de ses visiteurs depuis déjà de nombreuses décennies. Ainsi, le journaliste Gilles Charles laisse parler son émotion dans le supplément littéraire du Figaro paru le 16 octobre 1921 : « Mais l’on rechercherait vainement ici les molles harmonies des paysages de la Loire et si l’on peut découvrir une harmonie profonde, elle ne manque pas d’une certaine violence. Tant il y a que l’étang de Léon est étrangement séduisant. Et si le courant d’Huchet ne peut vous émouvoir, c’est à désespérer. Imaginez un minuscule cours d’eau qui serpente entre des rives boisées, si minuscule à certains endroits que la barque la plus étroite y passe à grand-peine. Et ce ruisseau forme des criques, de petites anses où la lumière s’opalise dans l’ombre verte des feuillages, où, sur l’eau dormante, s’épanouissent les fleurs des nénuphars, les fougères royales et les hibiscus nuancés. »

La découverte du lieu reviendrait au poète italien Gabriele d’Annunzio en 1908, mais il est fort probable que les habitants de cette partie du littoral le connaissaient depuis fort longtemps. Le Pays de Born et du Marensin laisse d’ailleurs voir d’autres courants, ou petits fleuves côtiers. Tous jouent le rôle d’exutoire des étangs et permettent de drainer les sols sableux.  Ils se jettent dans l’océan Atlantique en franchissant les dunes par une embouchure, ce qui les soumet d’ailleurs au mouvement des marées dans leur partie aval.

Pour sa part, l’embouchure du courant d’Huchet n’a jamais été stabilisée par des travaux d’endiguement. Force est de constater que parmi les fleuves côtiers de cette partie des Landes, il s’impose comme le plus somptueux et remarquable. La richesse de son environnement lui vaut d’être classé dès 1934 au titre des monuments naturels et des sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

Un écosystème fragile et protégé

Le souci de préserver cet écrin de nature appelle différents classements tout au long des décennies. En 1968, le plan d’eau de Léon est classé parmi les sites pittoresques du département. Ses rives le seront également en 1980, intégrant les communes de Léon et Vielle-Saint-Girons. Un an plus tard, la Réserve naturelle nationale du courant d’Huchet est officiellement créée. Sa gestion revient au syndicat intercommunal d’aménagement et de gestion, en charge de veiller à l’application de la règlementation, de réaliser le suivi scientifique et l’évaluation du patrimoine naturel, d’harmoniser les actions écologiques et d’accueillir le public.

La mission première s’attache bien à la conservation du patrimoine, qui impose un suivi permanent de l’avifaune, des mammifères, de la flore et des habitats naturels, des amphibiens et reptiles, mais aussi de la ressource en eau et des activités humaines.

Sur le terrain, les équipes du syndicat mènent différentes actions, comme le contrôle des espèces exotiques, à même de provoquer des déséquilibres majeurs au sein des écosystèmes. La gestion des niveaux d’eau et des débits répond également à une priorité, celle de laisser évoluer les zones marécageuses et de protéger la population faunistique du courant.

Crédit phot : Philippe B – Flickr – CC BY-ND 2.0 DEED

La même préoccupation vaut pour la fluidité du cours d’eau. Chaque année, les bateliers assurent l’entretien des berges et procèdent au dégagement des encombres.

La rigueur écologique qui anime le syndicat se traduit par de nombreuses initiatives, à l’instar du ramassage des déchets apportés à marée montante et du nettoyage systématique des secteurs fragiles.

Enfin, les équipes de la réserve se chargent d’accueillir le public. S’il s’agit d’abord de faire respecter la règlementation (qui interdit par exemple la présence de chiens ou la cueillette de végétaux), le souhait est aussi de sensibiliser les visiteurs à la richesse du petit territoire d’Huchet. À ce titre, elles organisent régulièrement des animations pédagogiques et des visites guidées, selon différentes thématiques.

La petite Amazonie des Landes

De l’étang de Léon jusqu’à la plage de Moliets-et-Maâ, la réserve occupe une superficie de 618 hectares, tout entière intégrée à la zone humide littorale. Le courant lui-même s’étire sur une distance de 9 km, épicentre d’un univers singulier et dépaysant. Outre l’étang, d’autres zones humides parsèment le territoire, à l’instar du marais du Cout de Mountagne ou du marais de la Pipe, qu’entourent de larges tourbières et marécages. Ce milieu aquatique s’enrichit de l’influence des grandes marées, qui charrient dans ses eaux différents poissons d’eau de mer, dont les civelles.

La réserve abrite une flore riche et diversifiée, dont la forêt-galerie, composée d’aulnes, de saules et de chênes, solidement plantée aux abords du courant. « Ici, la nature règne, libre, sauvage à l’image de ce chêne-liège majestueux qui trône en bord de rive. Planté il y a plus de quatre cents ans, du temps d’Henri IV, l’arbre classé donne au paysage des allures de conte fantastique » écrit, conquise, Anne-Lise Carlo dans Le Monde (07/01/2022).

Plus proche de l’océan, la pinède modifie le paysage. Rempart efficace de la diversité du sous-bois, elle contribue aussi à stabiliser les dunes côtières.

Crédit photo : Bateliers du courant d’HUchet

Plus de 280 espèces végétales ont été recensées dans la réserve, dont certaines présentent un intérêt patrimonial majeur, justifiant leur protection. La richesse botanique des lieux se nourrit d’une multitude de plantes, parfois exotiques, à l’instar du trèfle d’eau, du cyprès chauve, de l’hibiscus rose ou de l’iris jaune.

L’environnement que constitue le courant d’Huchet se révèle bien sûr favorable à l’épanouissement d’une faune variée. Les zones aquatiques constituent le décor parfait pour les loutres d’Europe et les campagnols amphibies. Plus au sec évoluent les genettes communes et les visons, dont l’espèce reste menacée. Les branches d’arbres accueillent pour leur part une grande variété d’oiseaux, d’autant que la réserve se trouve sous un couloir migrateur majeur. Les amateurs d’ornithologie se régaleront en observant, pêle-mêle, la spatule blanche, le balbuzard pêcheur, l’aigle botté ou encore le canard siffleur.

La nécessité d’un tourisme raisonné

Si la Gironde profite de la dune du Pilat comme destination touristique privilégiée, les Landes peuvent faire falloir le courant d’Huchet au titre de trésor départemental. Néanmoins, son attrait ne correspond peut-être pas tout à fait aux attentes des responsables de la réserve. « À présent, le courant attire beaucoup trop de monde. Nous n’étions pas préparés à accueillir presque 100 000 personnes à l’année. Les animaux sont dérangés par cette surfréquentation et le risque, c’est qu’ils ne se reproduisent plus sur la réserve » explique François Faure, le conservateur de la réserve, au Monde (07/01/2022).

Malgré l’attention dont elle fait l’objet, la réserve naturelle reste un écosystème fragile. C’est la raison pour laquelle les visiteurs prennent connaissance, dès leur arrivée, des nombreuses règles à respecter. Le souhait est bien sûr de continuer à proposer la découverte de cet environnement exceptionnel au public, tout en préservant son équilibre fragile.

La visite la plus appréciée est d’ailleurs celle qui impacte le moins courant d’Huchet. Il s’agit d’emprunter l’une des quelques galupes (barques traditionnelles à fond plat) mises à disposition par les bateliers de la réserve. La promenade, longue de 10 kilomètres, promet une immersion complète au cœur de l’Amazonie landaise, agrémentée par les explications précieuses des bateliers et l’univers sonore de la faune. L’occasion rêvée d’apercevoir un busard des roseaux prendre son envol ou une grenouille agile sauter d’un nénuphar.  C’est en tout cas la promesse certaine d’une parenthèse enchantée, fruit du travail quotidien des équipes de la réserve.


Informations pratiques :

Maison de la réserve
374, Rue des berges du lac – 40550 LÉON
Tél : 05 58 48 73 91
Web : www.reservenaturelle-couranthuchet.org

Chalet d’accueil (avril à sept)
Pichelèbe – D328
40660 MOLIETS ET MAÂ

Bateliers du courant d’Huchet
Visites organisées d’avril à octobre.
Balade de 2 heures : 17 € par adulte et 9 € par enfant (jusqu’à 6 ans)
Balade de 3 heures : 23 € et 12 €
Balade de 4 heures : 30 et 15 €

Réservation obligatoire par téléphone : 06 27 82 19 36
Web :  www.bateliers-courant-huchet.fr

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Littoral aquitain : profiter pleinement de la baignade cet été

Littoral aquitain : profiter pleinement de la baignade cet été


Les grandes vacances approchent à toute vitesse. Le Sud-Ouest représentera une destination privilégiée des touristes, impatients de se jeter à l’eau.

plage de lacanau
Sunshine à Lacanau – Crédit photo : FranceSudOuest

La qualité des eaux de baignade

L’épisode caniculaire que vient de subir le pays aura certainement rendu encore plus bouillants les vacanciers. Un seul impératif : fouler enfin le sable blond des plages aquitaines et laisser l’océan Atlantique rafraîchir les corps et soulager les esprits.

Encore faut-il que les eaux salées du littoral offrent les conditions sanitaires suffisantes. Selon la dernière étude de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, la qualité de l’eau ne posera pas de problème.

En Gironde, quasiment toutes les plages contrôlées offrent les conditions idéales, avec une eau de qualité excellente. Seules les plages de l’estuaire au Verdon-sur-Mer, du Cap-Ferret Phare, de la Conche Saint-Brice à Arès et de la Hume à Gujan-Mestras proposent une eau de bonne qualité.

Dans les Landes, le constat est similaire. Les vacanciers pourront profiter de l’océan quasiment partout. Il convient de noter toutefois que la qualité de l’eau de la plage du Courant à Mimizan est jugée suffisante. La baignade n’y est bien sûr pas interdite.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est également une eau de qualité excellente qui attend les baigneurs. Sur les 41 sites contrôlés, seules les plages de Socoa et du Fort à Ciboure, la plage Uhabia Sud de Bidart, la grande plage Nord-Cale aux Chevaux et la grande plage Sud de Saint-Jean-de-Luz recueillent deux étoiles (eau de bonne qualité).

Bref, sur l’ensemble du littoral, pas de niveau de contamination en cyanobactéries suffisamment élevé pour empêcher la trempette.

La nouvelle signalisation des plages

Exécuter un magnifique plongeon dans une belle et grosse vague, c’est bien. Encore faut-il que les conditions soient réunies.

Cette année, les fameux drapeaux vert, orange ou rouge auxquels nous sommes habitués ne constituent plus la seule information autorisant ou pas la baignade. Afin d’harmoniser la norme internationale, il faudra s’habituer à de nouveaux drapeaux de plage. La mesure vise en partie à renseigner les touristes étrangers, déjà habitués aux drapeaux qui viendront se hisser sur le sable français.

Il convient quand même de préciser que le drapeau (ou la flamme) orange disparaît pour de bon. C’est désormais la couleur jaune qui préviendra d’un danger limité ou marqué.

drapeaux de plage

Le danger omniprésent des baïnes

Les plages du littoral aquitain savent se faire belles et désirables. Elles peuvent pourtant se révéler redoutables et mortelles à quiconque n’y prête pas attention. Chaque année, des touristes et des locaux mal informés se noient, emportés par un courant de baïne.

La baïne est une piscine naturelle qui se forme dans le sable sous l’action du courant côtier Nord-Sud, du vent et de la houle. À marée basse, il est assez facile de les apercevoir sur la plage, mais lorsque les vagues les remplissent à marée montante, le niveau d’eau dépasse celui de la mer. Il se produit un phénomène de vases communicants quand les baïnes se vident. Le reflux par entonnoir s’opère et un fort courant entraîne tout corps vers le large.

L’astuce est de ne pas aller se baigner dans une zone privée de vagues. Plus rassurante de prime abord, elle se compose pourtant d’un trou d’eau, sans aucun banc de sable.

Il s’avère inutile de lutter contre un courant de baïne. Ramer pour espérer regagner la rive ne contribue qu’à se vider de ses forces. La meilleure attitude consiste à ne pas paniquer et à faire de grands signes aux MNS ou aux surfeurs. Le blog Surf-Prévention apporte quelques précisions utiles.

ce cliché montre clairement une baïne.

En conclusion, profiter pleinement de l’océan Atlantique répond à quelques règles simples : prendre connaissance des informations disponibles à l’entrée de chaque plage, se baigner dans les zones surveillées, éviter les horaires lorsque la surveillance n’est plus assurée.

Les fêtes de la Madeleine, joyeuse identité de Mont-de-Marsan

Les fêtes de la Madeleine, joyeuse identité de Mont-de-Marsan


Souffrant peut-être d’une moindre notoriété que les fêtes de Bayonne ou la feria de Dax, les fêtes de la Madeleine restent néanmoins incontournables dans le Sud-Ouest.

Crédit photo : Mont de Marsan ma ville

Des fêtes initiées par Henri IV

En 1594, décision est prise par le bon roi de fêter Marie-Madeleine, sainte patronne de la ville de Mont-de-Marsan. L’évènement se veut avant tout religieux. La ville, bâtie au 12e siècle, se situe en effet sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui débute à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay (Yonne). Mont-de-Marsan apparaît donc comme une étape importante pour les pèlerins.

Certes, il n’est pas encore question de fête débridée. La manifestation correspond surtout au culte rendu à Sainte-Marie-Madeleine, dont la statue est portée en procession à travers les rues de la ville. Néanmoins, une certaine réjouissance s’empare de la population et la tradition festive finit par s’inscrire dans les mœurs des Montois.

Il faut attendre le 17e siècle pour que la tauromachie vienne agrémenter les fêtes de la Madeleine. Il est procédé à des lâchers de taureaux et de vaches sauvages dans les rues de la cité. Si la course des ruminants suscite l’enthousiasme du public, elle provoque aussi de nombreux accidents. De fait, les courses finissent par être interdites et donnent même lieu à une ordonnance royale émise par Louis XV : « Les villes de Mont-de-Marsan, Dax, Tartas et Saint-Sever auraient à construire chacune un cirque entouré de barrières élevées et solides, environné de gradins pour les spectateurs ».

Les premières arènes voient donc le jour, quelque peu improvisées sur la place Saint-Roch, à l’aide de barrières basiques et de charrettes. Constatant le manque de sécurité et l’affluence, les autorités locales ordonnent la construction d’un amphithéâtre en bois au 18e siècle.

Les fêtes de la Madeleine prennent tournure

C’est en 1852 que les nouvelles arènes, financées grâce à une souscription, voient le jour. De forme carrée, adaptées à un public nombreux, elles sont montées chaque année le temps des fêtes. Les spectacles taurins contribuent à la réputation de Mont-de-Marsan et des festivités de la Madeleine.

Hélas, tout s’arrête le 19 juillet 1878 lorsqu’un incendie (volontaire ?) ravage les arènes, provoquant la consternation de la population.

Même si la corrida commence à susciter quelques mouvements de désapprobation, notamment chez les hommes politiques, la municipalité de Mont-de-Marsan opte pour la construction d’arènes pérennes. Le projet, confié à l’architecte Jules Dupouy, donne naissance aux arènes du Plumaçon, érigées en 1889 et toujours en place aujourd’hui.

La nouvelle structure rend indissociables les fêtes de la Madeleine et l’esprit de la tauromachie. Le culte religieux n’est pas oublié pour autant puisque l’ouverture des festivités dépend toujours de la procession, organisée depuis l’église de la Madeleine jusqu’aux arènes.

Les fêtes finissent par devenir incontournables dans les Landes et même au-delà. En 1913, elles permettent de célébrer avec éclat l’arrivée de l’électricité à Mont-de-Marsan. Vingt ans plus tard, les arènes du Plumaçon sont rénovées et agrandies.

corrida aux arènes du plumaçon
Olé ! – Crédit photo : Régie municipale des Fêtes et Animations de Mont-de-Marsan

Mais limiter les fêtes de la Madeleine à la seule tauromachie ne donnerait pas une image exacte de l’évènement. Au fil des décennies, un vrai programme festif s’est mis en place, permettant à tous les publics de profiter de la folle ambiance qui règne pendant cinq jours.

Depuis 2012, les fêtes s’ouvrent le premier mercredi qui suit le 14 juillet. Le maire remet les clés de la ville aux représentants de la jeunesse montoise et déclare le lancement officiel des festivités !

Cinq jours au rythme des bandas

Les rues de Mont-de-Marsan se transforment en décor de fêtes, prêtes à accueillir plus de 600 000 festayres jusqu’au dimanche soir.

Contrairement à Dax et à Bayonne, la tenue des participants doit privilégier le blanc et le bleu, et non le rouge.

Les fêtes de la Madeleine proposent une multitude de temps forts : animations, bals, spectacles, défilés, évènements sportifs, fête foraine permanente, expositions, concours, concerts, activités pour les enfants… Ces derniers profitent d’ailleurs d’une journée qui leur entièrement consacrée, la Heste dous Pitchouns, avec moult activités ludiques.

Depuis 2007, l’encierro permet aux festayres de défier les vachettes lâchées entre le boulevard de la République et les arènes.

Pour sa part, la cavalcade signe certainement l’identité des fêtes montoises. Elle consiste en un défilé coloré et joyeux de chars conçus par les bénévoles de l’Amicale des fêtes de quartiers. Le défilé s’agrémente de la présence de musiciens et de danseurs, dont certains montés sur des échasses, tradition oblige.

L’intendance est assurée par les bodegas, placées sous le contrôle des associations (surtout les clubs de sport). Elles servent à boire ou proposent de se restaurer, souvent à prix modique et dans une ambiance chaleureuse, pour peu qu’une banda passe à proximité.

S’agissant de tauromachie, les fêtes de la Madeleine proposent un cycle classique de cinq corridas, une novillada piquée, une non-piquée et une corrida portugaise.

Un retour en force après la pandémie

Les festivités reprennent de plus belle cette année, après deux années perturbées par la crise sanitaire. Réunie le 9 avril dernier, la Régie municipale des Fêtes et Animations de Mont-de-Marsan a annoncé le programme de la prochaine édition, qui se tiendra du 20 au 24 juillet.

« ll y aura des Fêtes de la Madeleine, sécurisées bien sûr, mais elles reviendront dans le format d’avant Covid. Il y aura quelques nouveautés, mais on va surtout retrouver nos fondamentaux : les bandas, les chars, les bodegas, les feux d’artifice, et bien sûr, la tauromachie » a ainsi indiqué le maire, Charles Dayot, au micro de France Bleu.

L’annonce a également permis de préciser l’intégralité des cartels de la feria taurine, avec la présence des stars Antonio Ferrera, Diego Urdiales et Emilio de Justo.

Enfin, l’affiche des fêtes 2022 a pu être dévoilée au public. Conçue par le Dacquois Jérôme Pradet, déjà auteur des affiches pour les arènes de Madrid en 2018, Toros y Salsa en 2019 ou encore les 30 ans d’Arte flamenco en 2018.

« Une affiche qui montre la tauromachie, fait référence à ce qui est emblématique de notre place, l’architecture du Plumaçon, et de notre ville, avec la sculpture. Et le côté festif et poétique de la feria avec le feu d’artifice.  Une affiche dans l’esprit de Jérôme Pradet, à la façon des vieux films de la Metro-Goldwyn-Mayer. De l’élégance, de la mode, le corps, la lumière » commente, un brin admiratif, le maire de la ville, cité par Sud-Ouest (09/04/22).


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Le littoral aquitain face aux défis de l’érosion

Le littoral aquitain face aux défis de l’érosion


La fréquence plus soutenue des tempêtes et l’augmentation du niveau de la mer accélèrent le mouvement de l’érosion. Les villes du Sud-Ouest adoptent différentes stratégies.

biscarrosse
La plage de Biscarrosse n’échappe pas au phénomène d’érosion – Crédit photo : Wizard – CC BY 4.0

Un phénomène appelé à s’amplifier

Les quelques centaines de kilomètres de côtes sableuses qui bordent le Sud-Ouest de la France subissent le même sort. Chaque année, l’érosion grignote un peu plus le littoral, grandement aidée par les conséquences du réchauffement climatique.

L’érosion en elle-même est un phénomène naturel. L’océan Atlantique, aux abords des plages aquitaines, donne lieu à un courant parallèle, qui contribue à pousser le sable vers le sud. On parle alors de dérive littorale, alimentée par une houle ouest/nord-ouest. En hiver, les tempêtes tirent le sable des plages vers le large alors qu’en été, le processus s’inverse. L’érosion reste donc modeste.

Depuis quelques années, la quantité de sable déposée par l’océan se révèle moins volumineuse que celle aspirée en période hivernale.

De plus, la stratégie de l’enrochement mise en place par certaines communes, dont Biscarrosse, contrarie le phénomène en créant un obstacle au transport du sable.

« Ces points durs creusent encore plus la plage de part et d’autre des ouvrages. Le courant vient tourbillonner autour et provoque un abaissement de la plage » explique ainsi Vincent Bawedin, géographe, au journal Sud-Ouest.

Face à ce constat, la commune landaise a décidé de ne plus recourir à l’enrochement, au profit d’aménagements mobiles appelés à s’adapter à l’évolution du cordon dunaire.

Les villes cherchent la parade

La tempête Barra, en décembre dernier, est d’ailleurs venue rappeler l’urgence de dispositifs pérennes et efficaces. À Biscarosse, justement, le trait de côte de la plage centrale a reculé de sept mètres. La mairie n’a pas beaucoup attendu avant de lancer une vaste action de réensablement. Les camions-bennes sont chargés de sable, ramassé plus au sud, et profitent de la marée basse pour le déposer aux endroits impactés. Le but est surtout de conserver l’équilibre du niveau sédimentaire de la plage.

Sur la côte basque, le constat n’est pas meilleur. Une partie de la corniche s’est effondrée à Urrugne. Le sentier reliant Hendaye à Ciboure, offrant pourtant un panorama magnifique, a été définitivement fermé par sécurité.

Biarritz a choisi de conforter ses falaises. De lourds travaux ont été initiés en septembre dernier sur la côte des Basques. Pour sa part, la commune de Bidart préfère agir en fonction de la situation. Elle a ainsi consolidé l’accès à la plage Parlementia, fermé le chemin de Camboenea et encouragé le réaménagement du golf de la ville, inondé à marée haute. L’une des solutions passerait par la revégétalisation d’espaces trop souvent impactés par les caprices de la houle.

En Gironde, les séances de brainstorming se multiplient aussi sur les amorces de solutions, entre réensablement des plages, mise en place ou renforcement des dunes et même retrait des villes côtières, comme l’envisage le maire de Lacanau. Pour le moment, la digue semble remplir sa mission

« D’une manière générale, là où la côte est aménagée, on va avoir des problèmes assez rapidement. Alors qu’en moyenne en Gironde, le trait de côte recule de 2,5 mètres par an, on observe sur certains secteurs de la côte du Médoc, particulièrement touchée, des reculs annuels moyens de 5 mètres. On peut citer l’exemple du Signal à Soulac, mais il est loin d’être le seul bien à se trouver sur cette bande de risque imminent » explique Alexandre Nicolae Lerma, ingénieur au Bureau de recherches géologiques et minières, au site d’infos Actu.fr.

Et au final, qui paye ?

Quelles que soient les stratégies retenues, la politique de lutte contre l’érosion représente un coût majeur pour les communes. À Biscarrosse, l’opération de réensablement des plages aspire chaque année 450 000 € du budget municipal. Les projets d’enrochement s’accompagnent pour leur part d’estimations comprises entre 5 et 10 M€.

En accord avec loi, les communes impactées ont l’obligation de s’inscrire sur la liste officielle, de prévoir une gestion locale du problème et de procéder à des projections à 30 et 100 ans du phénomène d’érosion. Surtout, les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme doivent désormais intégrer tous les aspects liés à l’érosion.

Tôt ou tard, la question du financement finira par se poser, la charge ne pouvant être entièrement supportée par les acteurs locaux. Il semblerait que la rapidité des décisions puisse, un peu, permettre de mieux anticiper la montée des eaux et orienter l’action des communes. Le trait de côte ne cesse de reculer, des maisons menacent de s’effondrer…

« Il faut savoir s’adapter, comme les dunes, et non aller contre la volonté de l’océan » confie Mathieu Gomez, directeur des services techniques de la Communauté de communes des Grands Lacs, au journal Sud-Ouest.