Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. »
Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :
Pic du Midi de Bigorre (2013)
Première RICE en France et en Europe.
Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.
Parc national des Cévennes (2018)
Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.
Alpes Azur Mercantour (2019)
S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.
Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)
Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.
Parc naturel régional du Vercors (2023)
Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.
Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs
La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.
Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :
Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.
Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.
Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.
Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?
Pas moins de 400 bastides agrémentent les paysages du Sud-Ouest. Elles forment un patrimoine architectural et historique unique en Europe.
Olivier Sorondo – 19 mars 2025 – Dernière MAJ : le 19 mars 2025
La bastide de Domme, en Dordogne – Crédit photo : Ghezoart – CC BY-SA 3.0
Qu’est-ce qu’une bastide, au juste ?
Le mot « bastide » est tiré du latin médiéval « bastida », que l’on peut interpréter comme « ville neuve ». Pour l’historien Alcide Curie-Seimbres (1815-1885), « les bastides furent toutes fondées a novo, d’un seul jet, à une date précise, sur un plan préconçu, généralement uniforme, et cela dans la période d’une centaine d’années (1250-1350). » Construites entre la fin de la croisade des Albigeois et le début de la guerre de Cent Ans, ces petites villes répondent à des critères précis :
Un plan urbain régulier, souvent en damier ou en grille, avec des rues se coupant à angle droit. Ce plan facilitait la défense et l’organisation de la ville.
Une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d’arcades (cornières). La place servait de lieu de marché, de rassemblement et de centre administratif.
Une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer. Des privilèges et des exemptions fiscales s’appliquaient aux nouveaux habitants pour les attirer. La charte définissait également les droits et les devoirs de la population.
Des fortifications dans la plupart des cas. Les portes d’entrée étaient surveillées.
Une église et parfois un château ou une maison forte étaient construits à proximité de la place centrale, symbolisant le pouvoir religieux et seigneurial.
Les bastides ont été fondées par des autorités féodales, parfois par le roi de France ou d’Angleterre, dans le contexte des guerres et des conflits territoriaux de l’époque. Elles répondaient à plusieurs préoccupations :
Affirmer le contrôle sur des zones disputées entre les Capétiens et les Plantagenêts.
Dynamiser les territoires et l’économie locale en développant des centres de commerce et d’artisanat.
Regrouper et protéger la population rurale. Celle-ci cultivait les terres environnantes, contribuant à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.
Quelques bastides remarquables, parmi tant d’autres
Les bastides sont des témoins précieux de l’architecture médiévale et de l’urbanisme du Moyen Âge. Elles offrent un aperçu des techniques de construction et des modes de vie de l’époque.
Ces petites villes fortifiées attirent de nombreux visiteurs intéressés par l’histoire et l’architecture et représentent souvent des étapes incontournables des circuits touristiques dans le Sud-Ouest de la France.
Parmi les bastides les plus célèbres de la région, nous pouvons citer :
Monpazier (Dordogne) : Considérée comme le « modèle théorisé des bastides » selon l’architecte Viollet-le-Duc, elle est l’une des mieux conservées du Sud-Ouest.
Domme (Dordogne) : Établie en 1281, cette bastide est remarquable pour sa forme atypique qui s’adapte à la topographie du site plutôt que de suivre le plan rectangulaire habituel. La vue qu’elle offre de la vallée de la Dordogne est impressionnante.
Monflanquin (Lot-et-Garonne) : Bâtie en 1252, la bastide est connue pour sa place aux arcades et la Maison dite du Prince Noir. Classée parmi les plus beaux villages de France, elle offre une silhouette pittoresque sur une colline, avec une vue panoramique sur les paysages environnants.
Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : Fondée en 1253 par Alphonse de Poitiers, Villeneuve-sur-Lot est une bastide bien préservée avec son plan en damier et ses fortifications.
Villeréal (Lot-et-Garonne) : Avec ses belles maisons à pans de bois, ses rues en damier joliment fleuries et sa halle centrale classée, cette bastide est particulièrement photogénique.
La halle à étage de Villeréal – Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne
Cadillac (Gironde) : La cité a conservé son plan régulier et deux portes de son enceinte fortifiée.
Sauvette-de-Guyenne (Gironde) : Elle est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé ses quatre portes fortifiées d’origine. La porte Saubotte, la mieux conservée, mesure 17 mètres de haut et possède deux salles de garde.
Inauguré en 1888, le plus grand parc de Bordeaux continue de répondre à sa vocation première : donner une campagne à ceux qui n’en ont pas.
Olivier Sorondo 17 mars 2025 – MAJ le 18 mars 2025
Temps de lecture : 7 mn
Un peu de quiétude et de vert – Crédit photo : FranceSudOuest
La générosité de Camille Godard
Finalement, les 28 hectares de parcelles agricoles, de forêts et de vignes auraient pu disparaître au profit de l’expansion urbaine en cette seconde partie du 19e siècle. À l’Ouest de Bordeaux, la commune de Caudéran (devenu en 1965 un quartier de la capitale girondine) ne cesse de se développer autour du bourg de Saint-Amand. Les riches négociants apprécient le lieu, situé non loin des Chartrons, et y construisent de somptueuses maisons.
En 1864, Frank Cutler, un négociant britannique installé en France, a la bonne idée d’acheter la petite trentaine d’hectares de terres pour y installer un parc et un jardin d’acclimatation. Malgré le soutien de quelques actionnaires regroupés en société anonyme, son projet échoue.
Pour autant, l’ambition de proposer un vaste espace vert aux Bordelais ne s’éteint pas grâce au legs de Camille Godard (1823-1881) à la Ville de Bordeaux. Fils d’une riche famille de négociants en vin et Cognac, propriétaire du prestigieux château Kirwan, réputé humaniste et esthète, Camille Godard lègue toute sa fortune à la commune, aux conditions suivantes : « Faires des créations utiles et profitables pour un grand nombre avec la création de squares, de jardins, de promenades… Et pour commencer, que la Ville crée une école de jardiniers pour les cultures maraîchères, fruitières, pour l’arboriculture et la culture florale. »
La municipalité se porte acquéreuse des 28 hectares en 1882 et respecte la volonté de son généreux mécène. À la fin du 19e siècle, les politiques publiques entament un « mouvement hygiéniste », comme l’explique l’architecte Michel Pétuaud-Létang, cité par Sud-Ouest. « Alors que les villes devenaient de plus en plus insalubres, les espaces verts étaient vus comme la solution pour purifier l’air. »
Trois ans de travaux
C’est aux architectes-paysagistes Denis et Eugène Bühler qu’est confiée la lourde mission de transformer cette vaste superficie en parc d’agrément. Les deux frères jouissent d’une excellente réputation nationale grâce à leurs projets antérieurs, notamment le parc de la Tête d’Or à Lyon et le parc du Thabor à Rennes.
Les travaux débutent en 1885 et se poursuivent jusqu’en 1888. Au départ, les Bühler souhaitent « réunir les spécimens remarquables de la flore et la faune des divers pays du monde », mais y renoncent au regard du coût trop élevé de l’entretien.
Ils doivent aussi prendre en considération les vœux exprimés par Camille Godard, qui voulait que soient plantés des magnolias, des noyers d’Amérique, des cyprès chauves de Louisiane et même des séquoias. Ces espèces végétales avaient été introduites dans la région par le botaniste bordelais Toussaint-Yves Catros au début du siècle.
Les frères Bühler orientent donc leur projet vers un parc plus traditionnel et s’inspirent en partie des parcs parisiens. Ils tracent un axe principal, surnommé le « baladoir », qui permet de rejoindre les espaces boisés, dont certains composés d’arbres antérieurs à la création du parc ou formés de chênaies. Ce sont aussi de multiples itinéraires de promenade plus étroits et discrets, qui renforcent l’impression champêtre.
La construction du plan d’eau, large de plus d’un hectare, ajoute au prestige des lieux. Les paysagistes se servent d’ailleurs des remblais issus du creusement pour créer des parties vallonnées, toujours dans le souci de reconstituer un environnement naturel et authentique. Le petit lac se prolonge d’une rivière que vient enjamber un pont à l’anglaise.
Vue sur le lac du Parc Bordelais, vers 1900.
Ce sont en fait différentes scènes végétales que les deux frères ont réussi à agencer autour du baladoir. « Des salles de verdures et des bosquets, un bois en étoile planté dans la tradition classique, des points de vue sur la rivière, le lac et la cascade » détaille le Comité des Parcs et Jardins de France sur son site Internet.
La campagne en ville
Afin de proposer une expérience nouvelle au public bordelais, Denis et Eugène Bühler ne lésinent sur aucun détail. Ils agencent une vaste aire de jeux pour les enfants, prévoient une largeur conséquente du baladoir (11 mètres) afin de permettre le passage des voitures à cheval, font bâtir un mini-zoo, installent des abris en toit de chaume pour se protéger de la pluie ou du soleil, veillent à la diversité des plantes et arbustes…
Le Parc Bordelais est officiellement inauguré le 28 avril 1888 par le Président de la République, Sadi Carnot, en compagnie du maire de Bordeaux, Alfred Daney.
La Ville dispose de son plus grand parc depuis près de 140 ans, véritable poumon vert au cœur d’un territoire aujourd’hui largement urbanisé. Les plus grands soins lui sont apportés, comme ce fut le cas en 1999, après le passage des tempêtes Lothar et Martin. Plus de 700 arbres ne résistent pas à la puissance des vents, semant la désolation dans le parc. La municipalité fait alors appel à la paysagiste Françoise Phiquepal pour réhabiliter le site. La spécialiste des jardins historiques redonne âme au Parc Bordelais en replantant les essences d’origine. Elle intervient à nouveau entre 2004 et 2006 pour réaménager l’endroit, en veillant à retrouver les grands espaces, libèrer l’eau stagnante du lac, déplacer les jeux d’enfants, installer un parc à chiens et tracer un chemin non goudronné tout autour du parc, aujourd’hui fréquenté par les joggers.
Et demain ?
Le parc fait valoir de nombreux arguments pour apaiser et retenir les visiteurs, comme la ravissante petite auberge où il fait bon siroter un verre en terrasse, le rucher-école chargé de mener des actions d’initiation à l’apiculture, la ferme abritant des espèces endémiques de la région, sans même parler de la faune, à l’instar des lapins, des écureuils (très nombreux), des canards et des oies à proximité du plan d’eau.
Pour leur part, les enfants profitent d’une petite piste dédiée aux voiturettes électriques, assistent aux spectacles de marionnettes du légendaire Guignol Guérin, jettent du pain aux canards ou se défoulent sur les aires de jeux à leur disposition.
La richesse botanique du parc et les soins permanents dont il fait l’objet lui valent le label « Jardin Remarquable » en 2011. La mairie de Bordeaux lui attribue le label « Famille Plus ».
Idéal pour le footing, le sentier forme une boucle de près de 2 km – Crédit photo: FranceSudOuest
Bref, le Parc Bordelais répond à sa vocation originelle d’offrir un peu de campagne aux citadins. Ce n’est pourtant pas suffisant pour l’association « Caudéran mon village », qui veut se montrer plus ambitieuse. Elle mène le combat pour que le site soit inscrit au titre des Monuments Historiques afin d’imposer un cadre pour toute modification, percevoir des subventions et attirer davantage de touristes. Pour argumenter son dossier, « l’association défend à la fois le parc en tant qu’œuvre, celle de l’architecte et paysagiste Eugène Bühler, mais aussi en tant que témoignage historique de l’esprit de philanthropie (un peu paternaliste) du 19e siècle » précise le journaliste Gwenaël Badets dans Sud-Ouest (04/09/2024).
Force est de constater que les magnifiques grilles du parc, notamment celles de l’entrée située rue du Bocage, subissent les outrages du temps et de la rouille. Sans même évoquer les incivilités, toujours plus nombreuses.
En attendant, le parc Bordelais s’est imposé comme une destination incontournable pour la population urbaine, avec ce doux sentiment d’oublier la ville pendant quelques heures.
Pratique
Accès : Quartier Caudéran, à l’ouest de la ville. Accès par les barrières Saint-Médard et du Médoc. Plusieurs entrées: rue du Bocage, avenue Carnot, avenue d’Eysines, avenue Charles de Gaulle, rue Godard… S’agissant des transports en commun (à privilégier, car les places de stationnement à proximité ne sont pas toujours évidentes), la station Courbet la ligne de tramway D et les lignes de bus G, 2, 23 desservent fort bien le parc.
Ouverture : Tous les jours et toute l’année. Ouverture à 7 heures. Fermeture à 18 heures du 1er novembre au 14 février, à 19 heures du 15 février au 31 mars et du 1er au 31 octobre, à 20 heures du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre, à 21 heures du 1er juin au 31 août.
26ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux
Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est un événement annuel incontournable pour les amateurs de vin. Il se tient au Parc des Expositions de Bordeaux et attire environ 30 000 visiteurs chaque année. L’édition 2025 aura lieu du 14 au 16 mars.
Ce salon est l’occasion de déguster, d’acheter et de découvrir une large gamme de vins produits par des vignerons indépendants venant de toutes les régions viticoles de France, comme l’Alsace, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon, la Provence-Corse, le Sud-Ouest, le Val de Loire et la Vallée du Rhône. Les visiteurs peuvent rencontrer directement les producteurs, qui sont tenus d’être présents en personne, ce qui permet des échanges conviviaux et authentiques.
Le salon propose également des initiations à la dégustation pour enrichir les connaissances des visiteurs. Un verre de dégustation est remis à l’entrée, permettant de voyager à travers les différents stands et de découvrir une variété de vins. Le tarif d’entrée est modeste, à 6€, ce qui inclut le verre de dégustation.
Pour faciliter l’accès, un fléchage est mis en place, et des services comme le prêt de chariots et une aire de retrait des vins sous surveillance sont disponibles. Des stands de restauration tenus par des producteurs sont également présents, offrant des produits du terroir.
En résumé, le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est une excellente occasion de découvrir et d’apprécier les meilleurs vins locaux dans une ambiance conviviale et directement auprès des producteurs.
Pratique
Quand ?
Du 14 au 16 mars 2025
14 mars : 10h à 20h 15 mars : 10h à 19h 16 mars : 10h à 18h
Où ?
Parc des Expositions Cr Jules Ladoumegue 33300 Bordeaux Lac
Les marais de Bruges, un rempart vert face à l’urbanisation
La réserve naturelle nationale des Marais de Bruges représente un site précieux pour la biodiversité et la conservation des écosystèmes humides, à quelques encablures de Bordeaux.
Olivier Sorondo 2 février 2025 – MAJ le 2 février 2025
Temps de lecture : 5 mn
Et pourtant, la ville est toute proche – Crédit photo : Waheb.K – Tripadvisor
Un soupçon d’historique
L’origine des marais remonte aux crues séculaires de la Garonne, ayant contribué à donner naissance à un écosystème de vastes zones humides en l’absence d’écoulement des eaux, due à l’accumulation des alluvions.
Il faut attendre le 15e siècle pour lancer les premières opérations d’assainissement et le 17e pour procéder à un assèchement partiel du territoire, rendu indispensable en raison des épidémies et des impératifs de culture maraîchère et d’élevage.
Au début du 20e siècle, le site se déploie encore sur quelque 3000 m², mais l’urbanisation frénétique lancée dans les années 60 (notamment la construction du lac de Bordeaux) rabote considérablement son périmètre. Le décret ministériel signé en 1983 interrompt cette invasion immobilière à travers la création d’une réserve nationale naturelle. Aujourd’hui, les marais de Bruges s’étendent sur une superficie de 265 hectares, dont la gestion revient à la SEPANSO, la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine.
Que d’eau, que d’eau !
Ici, c’est le royaume des marais, des bocages, des étangs, des prairies humides, des îlots inondables et des cours d’eau, que l’on appelle « jalles » dans le Médoc. Le sol se compose essentiellement de limons argileux et argilo-siliceux que la Garonne daigne déposer lors des épisodes de marées et de crues.
Les prairies humides et les bords de fossés constituent près de 75% de la surface totale du site, un écosystème propice à de nombreuses variétés de végétaux comme le roseau, l’iris des marais, le jonc, la cardère sauvage ou encore la massette à larges feuilles. Certaines plantes envahissantes, à l’instar de la jussie ou du myriophylle du Brésil, nécessitent un travail d’entretien permanent. Le but est de limiter les risques d’étouffement du reste de la végétation et les gênes à la navigation.
Les boisements sont bien sûr parfaitement adaptés à l’écosystème particulier des marais. On y trouve par exemple des saules, des frênes et des aulnes dans les zones humides, les chênes occupant quant à eux les parties plus élevées, aux abords des chemins.
Les buissons et arbustes forment de nombreuses haies, disséminées sur l’ensemble de la réserve.
La mise en place progressive de petites écluses vise à mieux réguler les niveaux d’eau et maîtriser davantage la gestion biologique.
Un havre de paix pour les animaux
Les oiseaux, amphibiens et autres mammifères profitent allègrement de la diversité des biotopes.
Si la réserve constitue une étape bienvenue pour les oiseaux migrateurs (oie cendrée, échasse blanche, balbuzard pêcheur…), elle accueille également des espèces nicheuses. De fait, la nidification se veut particulièrement importante dans les marais, qu’il s’agisse d’animaux migrateurs ou sédentaires. C’est particulièrement vrai pour la bécassine, le héron cendré, le pigeon ramier ou le milan noir.
Les marais offrent un environnement propice aux reptiles et amphibiens, à l’instar de la cistude d’Europe, du lézard vert ou de la grenouille agile. La couleuvre vipérine, hélas classée parmi les espèces « quasi-menacées », trouve ici un écosystème propre à sa survie, notamment grâce aux petits poissons des fossés qui constituent une part importante de son alimentation.
Crédit photo : Réserve Naturelle Nationale des Marais de Bruges
Les mammifères se partagent entre les animaux sauvages et ceux domestiqués, avant tout destinés à l’entretien du site.
Dans le premier cas, il convient de citer la population des ragondins, mais aussi la présence du vison d’Europe, toujours rare et toujours menacé de disparition. La faune se nourrit de bien d’autres espèces, parmi lesquelles les fouines, les putois, les renards, les lapins et même les genettes.
La proximité des axes routiers représente hélas un danger permanent pour ces animaux.
Les races domestiques interviennent essentiellement pour assurer l’entretien et donc à la sauvegarde du milieu. C’est à ce titre qu’ont été choisis les vaches Casta et les poneys landais. L’élevage extensif de ces animaux, eux aussi menacés, est maintenu. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des poulains courir auprès du troupeau.
La visite s’impose
Il suffit de lire le rapport d’activité annuel de la réserve des marais de Bruges pour s’en convaincre : le site fait l’objet d’un travail important et permanent tout au long de l’année. Les quatre techniciens de la SEPANSO assurent différents types de mission : la surveillance des lieux, l’entretien, la gestion du bétail, l’inventaire méticuleux de toutes les espèces animales, l’accueil du public, l’organisation des animations…
Cette implication contribue à la préservation du lieu, qui mérite amplement une visite (gratuite !). Les marais promettent un vrai dépaysement à quelques kilomètres de Bordeaux. Le sentier, long de 2,4 km, est jalonné de trois observatoires, où le public s’imprègne de l’esprit de la réserve. On trouve également sur place des panneaux d’information et des aquarelles consacrées aux détails anatomiques des animaux. Chaque dimanche après-midi, l’un des techniciens propose même une incitation à la reconnaissance des espèces observables.
Tous calculs faits, la réserve naturelle profite aujourd’hui d’une superficie équivalente à 360 terrains de football. A ce titre, les supporters des Girondins qui viennent encourager leur équipe au stade Matmut Atlantique ne se doutent peut-être pas qu’à quelques centaines de mètres survit un univers naturel d’une extraordinaire richesse, que viennent composer plus de 3000 espèces végétales et animales.
Pratique
Adresse et contact : Le Baron, 33520 BRUGES – Tél. 05 56 57 09 89 – Web : www.sepanso.org – Facebook Accès : Sortie 6 de la rocade bordelaise, suivre la D210 jusqu’au panneau annonçant l’entrée de la réserve. Petit parking. La visite commence sitôt après avoir franchi la voie ferrée, en face. Ouverture : Toute l’année, du lundi au mercredi et du samedi au dimanche de 10h à 18h. Fermeture hebdomadaire le jeudi et vendredi. Des animations sont organisées tout au long de l’année.
L’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) vient de publier son étude, qui permet de suivre chaque année les évolutions de la morphologie et des mensurations de la dune.
Olivier Sorondo – 29 janvier 2025 – Dernière MAJ : le 29 janvier 2025 à 19:23
La dune ne cesse de grignoter la forêt – Crédit photo: : Lena Glockner – Flickr
De moins en moins haute
Il aura fallu une journée entière aux trois agents de l’OCNA pour arpenter, le 30 mai 2024, la Dame blanche avant d’en tirer des relevés topographiques précis, comme ils le font chaque année depuis 2009.En 2024, la célèbre dune culmine précisément à 101 mètres, soit 2,60 mètres de moins qu’au printemps 2023.
Selon l’Observatoire, deux raisons principales expliquent ce phénomène, qui s’inscrit sur le long terme :
L’action marine (les vagues) qui provoque l’érosion ou l’accrétion du trait de côte (soit l’espace de jonction entre la terre et la mer) ;
L’action éolienne (le vent) qui sous l’effet des vents dominants (d’Ouest) entraîne l’avancée ou la migration dunaire (la Dune se déplace vers la forêt).
Cette perte de hauteur a été constatée sur la partie centrale du site. L’altitude de la dune est la plus basse mesurée depuis le début des mesures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.
Source: ONCA
Un hiver 2023-2024 particulièrement défavorable
Si les hivers des dix dernières années se sont révélées assez doux, ce ne fut pas le cas l’année dernière, selon l’OCNA : « Quatre tempêtes se sont succédé entre la mi-octobre et le début de novembre 2023. Elles ont entraîné de fortes érosions des plages et des dommages significatifs sur les cordons dunaires. Parmi ces événements, la tempête Karlotta les 10 et 11 février 2024 s’est avérée particulièrement impactante. Survenue en concomitance avec des coefficients de marée élevés, elle s’impose comme la tempête la plus marquante de l’hiver 2023-2024 en termes d’érosion marine. L’analyse des données concernant le vent, la hauteur des vagues et le flux d’énergie des vagues classe l’hiver 2023-2024 au troisième rang des hivers les plus intenses enregistrés en Nouvelle-Aquitaine depuis 2008-2009, derrière les hivers 2013-2014 et 2019-2020. »
Déplacement et érosion
Les conditions météo-marines persistantes poussent chaque année la dune un peu plus vers la forêt, contribuant à son étalement. Cette mobilité s’est traduite en 2024 par un déplacement du point culminant de 230 mètres en direction du Sud-Ouest et, justement, ce « rabotage » de 2,60 mètres au sommet de la dune.
Sur sa partie Nord, l’érosion devient de plus en plus insistante, synonyme d’un recul moyen du trait de côte de 4 mètres chaque année, une distance importante.
Même la partie centrale, relativement stable ces dix dernières années, souffre aujourd’hui du recul global de la dune.
Inexorablement, la dame blanche avale la forêt de pins qui la borde sur son flanc Est, se rapprochant davantage des campings et des sentiers, alors que le vent et la force des vagues la fragilisent sur son versant maritime. Si la dune s’est toujours déplacée, le dérèglement climatique, synonyme de vents impétueux et de fortes tempêtes, pourrait accélérer son évolution à un rythme sans cesse plus rapide.
Le Jumping International de Bordeaux revient du 6 au 9 février 2025 avec quatre jours de compétition, de sport de haut niveau et l’élite mondiale des cavaliers.
Pendant 4 jours, en journée et le soir, ce grand rendez-vous met le sport en haut de l’affiche et proposera le meilleur des trois disciplines : le saut d’obstacles, le concours complet via le cross indoor et une plus traditionnelle, mais tout autant sportive l’attelage, avec les meilleurs cavaliers du circuit international.
Mais le Jumping c’est aussi chaque année un spectacle inédit en ouverture : le jeudi 6 février la compétition côtoiera des moments équestres de pure magie avec une grande soirée-spectacle, mettant à l’honneur deux grands noms de l’art équestre : Frédéric Pignon et Magali Delgado. Leur création, Sueño, entraînera le public dans un voyage émotionnel, où la relation entre l’homme et le cheval atteint des sommets de grâce et d’harmonie.
En deuxième partie de soirée, le spectacle continue avec la Battle de dressage, show sportif qui revisite la discipline olympique du dressage.
Quelles sont les spécialités culinaires du Bassin d’Arcachon ?
En plus d’offrir un environnement privilégié, le Bassin d’Arcachon profite d’une gamme de spécialités et de produits locaux qui savent mettre l’eau à la bouche. Petit aperçu (non exhaustif).
Olivier Sorondo – 2 décembre 2024- Dernière MAJ : le 2 décembre à 20 heures 09
L’activité ostréicole reste un pilier de l’économie du Bassin – Crédit photo : srg_mro – Flickr
Les huîtres
Franchement, que serait le Bassin sans ses cabanes et son activité ostréicole ? Aujourd’hui, plus de 300 exploitations assurent la réputation de la célèbre huître, dont la production s’étend sur 700 hectares de parcs en mer.
Appréciée des gourmets, elle se déguste plutôt de septembre à avril, même si rien n’interdit de la consommer toute l’année. On l’apprécie avec un filet de citron, une petite sauce à l’échalote et, surtout, accompagnée d’un bon verre de vin blanc sec de l’Entre-Deux-Mers ou d’une bière locale, par exemple la Mira Rhéa (Baies de Sansho), aux légères notes d’agrumes.
Les poissons
Si les bateaux de pêche contribuent (un peu) à la carte postale du Bassin d’Arcachon, ils prouvent surtout que l’activité demeure importante, grâce à la prise quotidienne de dorades, bars, soles, maigres, grisets ou encore mulets, sans même parler des calamars et des seiches. La criée d’Arcachon, qui écoule chaque année 2000 tonnes de poissons frais, attire les commerçants et les restaurateurs dès le petit matin.
Bref, le poisson frais reste un produit incontournable du Bassin, que l’on déguste au restaurant, en se rendant chez son poissonnier ou au marché.
Le caviar d’Aquitaine
Il semble révolu le temps où le caviar de la mer Caspienne inondait les épiceries fines du monde entier. Aujourd’hui, l’Italie, la Chine et la France figurent parmi les premiers pays producteurs, notamment grâce à l’essor des élevages d’esturgeons, qui assurent 90 % de la production mondiale.
En France, c’est du côté de la Nouvelle Aquitaine qu’il faut se tourner pour trouver les précieuses perles noires, notamment sur le Bassin d’Arcachon. Au Teich, Le Caviar Perlita tire sa réputation de sa ferme, impliquée dans toutes les étapes, de l’écloserie jusqu’à la transformation.
À toute proximité, le Moulin de la Cassadotte, situé à Biganos, se déploie sur 12 hectares entièrement dédiés à l’esturgeon.
Le foie gras
Oui, on produit aussi du foie gras sur le Bassin et c’est à Gujan-Mestras que cela se passe. La Conserverie du Bassin prépare ses recettes à partir de foies entiers mi-cuits que lui livrent les producteurs landais, dans le respect du cahier des charges de l’IGP. A la fleur de sel, au piment d’Espelette, à l’Armagnac ou encore au poivre long, la gamme se veut variée et gourmande.
L’établissement propose également des terrines préparées avec des poivrons ou des pruneaux ou des gésiers. Et one parle pas des tartinables, à l’image du crémeux de cèpes au parmesan.
Les Dunes blanches
Souvent associées à la ville de Cap Ferret, les Dunes blanches sont composées de choux caramélisés fourrés de crème pâtissière légère. On les doit au pâtissier Pascal Lucas, qui les a élaborées en s’inspirant des dunes de sable blanc du littoral girondin.
La combinaison de la texture croustillante du chou caramélisé et de la douceur de la crème pâtissière en fait une gourmandise très appréciée, pour ne pas dire addictive.
Crédit photo : Dunes Blanches
Les eaux Abatilles
C’est en 1922 que la source des Abatilles, à Arcachon, est découverte alors que la Société des Hydrocarbures procède à un forage de prospection. Pas de pétrole à l’arrivée, mais une source d’eau chaude puisée à 465 mètres de profondeur. Un établissement thermal est créé trois ans plus tard et contribue à la réputation d’Arcachon.
L’eau des Abatilles, reconnue pour ses vertus thérapeutiques, notamment sur l’arthrose et les calculs urinaires, est alors vendue dans les pharmacies.
Depuis les années 1960, on la trouve dans le commerce, repérable entre mille grâce à l’allure distinguée de sa bouteille dite bordelaise.
Ses dimensions imposent le respect : 103 mètres de haut, 600 mètres de large et 3 kilomètres de long. Balayée par les vents, chatouillée par la marée, alimentée par le sable volant, la dune du Pilat ne cesse de se mouvoir, de se transformer et d’exercer la même fascination auprès du public.
Olivier Sorondo 11 octobre 2024 – MAJ le 11 octobre 2024
Les embouteillages estivaux le confirment. Chaque année, des dizaines de milliers de visiteurs envahissent la D218, joliment bordée de pins maritimes, avec la même ambition : se rapprocher de la plus haute dune d’Europe en trépignant d’impatience à l’idée de la gravir.
Dans quelques décennies, ils auront peut-être le sentiment qu’elle s’est rapprochée. Soumise à la force des vents et des courants marins, la dune se déplace chaque annéede 1 à 5 mètres vers la forêt, engloutissant pins et végétation. Le phénomène pourrait être amplifié par le changement climatique, synonyme d’une probable élévation du niveau de la mer et d’une augmentation des tempêtes.
Mais il est peu probable que la dune disparaisse pour autant. La plus grande attention lui est réservée depuis son classement comme site naturel protégé par la loi. Elle est surveillée de près par les équipes du Conservatoire du littoral et de l’Observatoire de la côte de Nouvelle Aquitaine, sans même évoquer l’implication des services de la DREAL et de l’ONF.
Le souhait est de veiller à la pérennité de ce lieu exceptionnel qui s’étend sur près de 7000 hectares si l’on tient compte de la forêt usagère de La Teste-de-Buch. Chaque année, la dune accueille deux millions de visiteurs, se hissant en tête des sites les plus visités de Nouvelle Aquitaine. Ce sont ainsi plus de 10 000 touristes qui partent quotidiennement à sa conquête au plus fort de la période estivale. Une telle affluence justifie donc une certaine vigilance de la part des autorités, notamment pour préserver sa biodiversité, son paysage unique et sa dynamique naturelle. Des efforts sont également mis en œuvre pour sensibiliser le public à l’importance de la conservation de ce lieu emblématique.
Un long et puissant serpent de sable – Crédit photo : Jörg Braukmann — CC BY-SA 4.0
Un écosystème impressionnant, mais fragile
La dune du Pilat abrite une diversité remarquable de faune et de flore, adaptée à son environnement unique. La végétation joue un rôle majeur dans la fixation du sable, notamment l’oyat, dont les longues racines stabilisent les grains et aident à créer des conditions plus favorables pour d’autres plantes. L’oyat est capable de résister aux vents forts et aux conditions arides. Une fois le sable stabilisé, le liseron des sables, plante rampante, ou le chardon bleu des dunes, reconnaissable par ses feuilles épineuses et ses fleurs bleues, peuvent s’épanouir.
Ces plantes sont halophiles, capables de tolérer des niveaux élevés de sel, et s’adaptent bien aux conditions arides, grâce à leurs racines profondes leur permettant d’accéder à l’eau. Leurs feuilles réduites minimisent le phénomène d’évaporation.
Divers projets de restauration écologique sont mis en place pour renforcer la résilience de la flore face aux changements climatiques et aux pressions humaines. Ils incluent par exemple la plantation de végétation stabilisatrice et la création de barrières naturelles pour réduire l’érosion.
Plus éloignés de la dune, les pins maritimes ne cessent de se développer et contribuent aussi à la stabilisation du sable tout en offrant l’environnement idéal à une grande variété d’espèces animales, dont les oiseaux, notamment des migrateurs comme les hirondelles et les sternes. On y trouve aussi de nombreux insectes, dont des papillons, des abeilles, des scarabées, des coléoptères, des sauterelles et des grillons. Pour leur part, les mouches et les moustiques privilégient les zones humides, adjacentes à la dune.
Bien que moins visibles, des espèces comme le renard roux, le sanglier, le lapin de garenne ou la couleuvre à collier peuvent évoluer dans les zones environnantes. En novembre 2020, le site officiel du Pilat a même publié sur sa page Instagram la photo d’un chevreuil traversant la dune pour rejoindre la forêt.
Il faut quand même remonter jusqu’aux périodes glaciaires (environ -6000 avant J.-C.) pour trouver les prémices de ce qui allait devenir la dune, lorsque le niveau marin se stabilise et que les vents transportent du sable en provenance du plateau continental pour le déposer sur la côte, recouvrant une ancienne forêt.
Quelques milliers d’années plus tard, au gré des évolutions climatiques, les courants marins acheminent à leur tour le sable le long de la côte, qui s’accumule progressivement, formant des dunes plus petites. Elles finissent par se consolider en une plus grande. La dune du Pilat est le résultat de ce processus d’accumulation continue, aidée par la topographie de la région avec ses courants marins et ses vents dominants.
Au 19e siècle, la campagne de reforestation de pins maritimes initiée par Napoléon III contribue à fixer les dunes du littoral, dont celle du Pilat. Mais pourquoi donc est-elle plus haute que les autres ? Parce que la dune du Pilat profite d’un réservoir de sable gigantesque : le banc d’Arguin. La célèbre petite île doit son imposante masse à la géographie du bassin d’Arcachon, qui permet, à chaque marée, d’accumuler du sable à l’embouchure.
Le climat local, avec ses précipitations et ses tempêtes, influence également la formation et la stabilité de la dune. Les tempêtes peuvent apporter de grandes quantités de sable, tandis que les périodes de calme permettent la stabilisation du site.
Toujours bon à savoir !
Les recherches archéologiques ont montré que l’homme vivait déjà sur place il y a 2 600 ans. Une quarantaine de sites ont été découverts dans les environs, datant de la Préhistoire jusqu’au 17e siècle. Des touristes ont même retrouvé, en 2013, une urne funéraire en parfait état datant du 8e siècle avant J.-C. et renfermant des fragments d’os calcinés. Les scientifiques supposent qu’un village entier pourrait se trouver sous la dune.
La longue histoire du Pilat s’accompagne bien sûr de nombreuses légendes. On raconte par exemple que des pirates auraient enterré leurs trésors sous les sables (mais où ??). Une autre histoire mentionne la présence d’un esprit, protecteur des lieux, qui apparaîtrait parfois aux visiteurs pour les mettre en garde contre les dangers de la dune. Plus triste, une légende romantique raconte l’histoire de deux amants maudits qui se seraient retrouvés sur la dune pour échapper à leurs familles ennemies. Malheureusement, ils auraient été surpris par une tempête de sable et auraient disparu, emportés par les vents. Enfin, certains croient que la dune du Pilat est bien vivante et qu’elle se déplace chaque nuit. Elle changerait de forme et de position pour protéger ses secrets et pour échapper aux hommes qui cherchent à la dompter.
En 1994, le compositeur bordelais Garlo installait une cinquantaine de guitares sur le sommet de la dune pour enregistrer « Vents de guitares », en profitant de la variation du vent sur les cordes. « Il y a des guitares classiques, des électroacoustiques, des électriques, des basses, et même des espèces de vibraphones fabriqués avec de gros élastiques pour produire du son plus grave. Les plus aiguës en haut, les plus basses en bas (forcément). Elles ont été soigneusement réglées, chacune pour un accord bien particulier. Une multitude de micros et de fils les relient toutes à des magnétos 16 pistes et à des tables de mixage. Ce mardi 4 octobre 1994, le vent s’appelle Eric Clapton » écrit David Patsouris dans Sud-Ouest (20/09/2024). Le résultat est surprenant et envoûtant.
Profiter pleinement de la dune
Attraction touristique majeure en Nouvelle Aquitaine et même dans le pays, la dune du Pilatcherche aujourd’hui à recevoir le label Grands Sites de France, à l’instar du marais poitevin ou de la baie de Somme. La dernière mission d’expertise vient de livrer ses préconisations. Certaines cherchent à réduire la « pollution visuelle » que constituent les mobile homes des campings alentour, dont il faudrait réduire le nombre. D’autres recommandations suggèrent d’étendre le périmètre du futur site ou de valoriser la parcelle de forêt usagère épargnée par les feux de 2022 en sensibilisant le public au risque d’incendie.
Il n’en demeure pas moins que la Dune du Pilat continue de séduire, année après année, un large public. L’exceptionnel panorama qu’elle offre sur le bassin d’Arcachon et le banc d’Arguin, les nombreuses animations proposées, les balades commentées, les ateliers ludiques pour les enfants, les départs de parapente… Les arguments se multiplient pour (re)découvrir ce magnifique site naturel.
Ceux qui aiment contrôler leur budget seront ravis d’apprendre que l’accès à la dune est gratuit. Seul le parking (et les activités) demande de sortir sa carte bleue : 7 € pour 4 heures en haute saison ou 11 € pour la journée.
Il est également possible (et même recommandé) de venir en busdepuis la gare d’Arcachon. Bien sûr, les cyclistes, qui profitent des pistes cyclables du Bassin, dont la Vélodyssée, trouveront sur place tous les racks nécessaires.
En été, il peut s’avérer utile de s’équiper d’une casquette, de crème solaire et d’une bouteille d’eau.
Sur place, deux boutiques culturelles, un bureau d’information, trois restaurants et trois commerces de vente à emporter se tiennent à la disposition du public.
Enfin, les escaliers (placés sur le versant Est de la dune) sont installés d’avril à octobre. Hors saison, la grimpette requiert un peu plus d’énergie.
Longtemps considérée comme une cité (trop) calme du temps de Jacques Chaban-Delmas, Bordeaux s’est imposée, au fil des années, comme une capitale régionale dynamique, attirant sans cesse plus d’habitants et de touristes.
Olivier Sorondo 17 septembre 2024 – MAJ le 19 septembre 2024
Temps de lecture : 11 mn
La flèche Saint-André se détache du ciel – Crédit photo : Vincent.RCT – CC BY-SA 4.0
De sacrés arguments à faire valoir
Les grandes villes françaises profitent souvent de surnoms flatteurs ou sympathiques, qui contribuent un peu à leur renommée. Marseille devient la cité phocéenne, Toulouse la ville rose, Paris la ville lumière et Lille la capitale des Flandres. Depuis des décennies, Bordeaux jouit d’une image moins reluisante, celle de belle endormie, due à la torpeur dans laquelle elle était peut-être plongée malgré son statut de capitale régionale.
Mais depuis les vastes travaux lancés par l’ancien maire Alain Juppé et la connexion au réseau TGV, Bordeaux a révélé tout son potentiel : cadre de vie agréable, magnifique patrimoine du 18e, proximité du Bassin d’Arcachon et de l’océan, porte d’entrée des terroirs du Sud-Ouest, accès rapide depuis Paris.
Aidée par une campagne de presse nationale et internationale qui l’a redécouverte et encensée, la ville profite aujourd’hui d’une nouvelle aura, à même de séduire les visiteurs de tous horizons. Le dernier baromètreGlobal Destination Sustainability Indexle montre d’ailleurs clairement, avec 7 millions de nuitées marchandes enregistrées en 2023. Les touristes, composés à 53 % d’étrangers et à 47 % de Français, ont généré 1,4 milliard d’euros de retombées économiques. L’étude précise également que 8 % de l’emploi marchand à Bordeaux dépend de l’activité touristique.
Il est vrai que Bordeaux peut s’appuyer sur sa longue histoire, son offre culturelle et sa beauté architecturale pour séduire un large public. Les opportunités de visite, de balade et de lâcher-prise ne manquent pas.
Ils forment depuis toujours le cœur de la métropole girondine, dont l’économie a longtemps dépendu de son activité portuaire. Surtout voués aux dockers et aux hangars jusqu’au déclin du port, les quais ont été progressivement abandonnés, faisant peine à voir.
« En vingt ans, Bordeaux a retrouvé son sourire et son dynamisme, le coup de génie d’Alain Juppé et de ses partenaires a été de retourner la ville vers le fleuve, son réel axe central et historique. En 1995 le pari était audacieux, les esprits assez conservateurs n’avaient pas accepté la mort du port industriel en centre-ville » indique fort à propos le blogBordAvenir, dédié aux projets d’urbanisme de la métropole bordelaise.
Aujourd’hui, les quais représentent un lieu incontournable de balade pour les Bordelais et les touristes. Depuis le Pont de Pierre jusqu’au pont Chaban-Delmas, ils s’étirent sur plus de deux kilomètres, offrant une vue incomparable sur la Garonne et les immeubles rénovés. Surtout, ils permettent de profiter des nombreux aménagements installés ces dernières années, dont le désormais célèbre miroir d’eau. Situé face à la place de la Bourse, il attire comme un aimant les enfants lorsque le brouillard d’eau se forme grâce au millier d’injecteurs placés dans chaque dalle. Sensation de fraîcheur garantie !
Le miroir d’eau est testé et validé par les enfants – Crédit photo: Michael Foley – Flickr
C’est aussi l’occasion de jeter un coup d’œil à la place de la Bourse, emblématique de Bordeaux. « Cette place Royale qui est tout simplement une moitié de place Vendôme, posée au bord de l’eau » écrivait joliment Victor Hugo. En son centre, la Fontaine des Trois Grâces apporte une touche majestueuse à l’ensemble, comprenant l’hôtel de la Bourse et l’hôtel des Fermes.
Un peu plus loin, c’est l’esplanade des Quinconces qui apparaît. Dotée d’une superficie de 12 hectares, dont la moitié d’espaces verts, elle est considérée comme la plus grande place d’Europe, que vient agrémenter l’immense monument aux Girondins, édifié en 1895.
Entrée de la place des Quinconces – Par Albert Bergonzo — Travail personnel, CC BY-SA 4.0
Outre leurs parcelles de gazon, où il fait bon se poser sous le soleil, les quais proposent une trentaine de boutiques, installées dans les hangars réaménagés, et une quinzaine de bars et restaurants. Largement de quoi profiter de la Garonne.
La Cité du Vin et quelques autres musées
Impossible de rejoindre la Cité du Vin sans apercevoir à ses abords une forêt de smartphones brandis par les touristes, soucieux de prendre la meilleure photo. L’architecture originale du bâtiment ne laisse personne indifférent. Inaugurée en 2016, la Cité du Vin a été conçue par les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières de l’agence XTU. Ces derniers ont privilégié la rondeur et donné à leur bâtiment la forme d’un cep de vigne « pour rappeler à la fois un vin tournant dans un verre et les remous de la Garonne, qui borde le site », selon la journaliste Caroline Brenière.
Le lieu vise avant tout à combler une lacune, puisqu’aucune structure ambitieuse ne se consacrait au vin à Bordeaux, un comble. La Cité permet de s’imprégner du monde la vigne depuis l’Antiquité et sur les cinq continents. La visite s’organise en six univers et dix-huit modules, sur près de 3.000 mètres carrés, où les opportunités d’interaction sont nombreuses.
Petite cerise sur le gâteau : le billet d’entrée donne droit à la dégustation d’un verre de vin au belvédère, qui surplombe Bordeaux. On peut aussi se rendre à l’impressionnante cave, au design futuriste, pour espérer trouver une bonne bouteille issue de 70 pays.
D’autres musées accueillent les visiteurs avides de culture. Ainsi, le musée d’Aquitaineoffre un témoignage précieux et fourni (plus de 70 000 pièces) de l’histoire régionale depuis la Préhistoire. Ses expositions temporaires et son programme annuel de conférences suscitent un intérêt toujours renouvelé.
Pour sa part, le CAPC musée d’art contemporain, labellisé Musée de France en 2002, conserve une vaste collection d’œuvres d’art minimal, conceptuel et de land art, que viennent enrichir les expositions temporaires. On y découvre de nombreuses créations d’artistes français (Pascal Convert, Christian Boltanski, Daniel Buren…) et étrangers (Richard Long, Robert Barry, Cristina Iglesias…).
L’ancien entrepôt Lainé s’est transformé en lieu culturel.
Ouvert en 2009, le musée Mer Marine(ou MMM pour les intimes) se consacre tout entier à l’univers maritime, sur presque 8.000 mètres carrés d’exposition. Le parcours permanent retrace l’histoire de la navigation (découvertes, batailles navales, expéditions scientifiques) et laisse voir son riche patrimoine, à travers moult pièces et œuvres d’art.
La Grosse Cloche et autres joyeusetés architecturales
L’on dit souvent que Bordeaux figure parmi les plus belles villes de France. Il est vrai que la cité girondine profite d’un magnifique patrimoine, né de sa période faste au 18e siècle. Cependant, quelques-uns de ses monuments s’enorgueillissent d’un passé bien plus lointain, à l’image de l’imposante cathédrale Saint-André. Édifiée entre le 12e et le 16e siècle, elle écrase de son impressionnante architecture la place Pey-Berland, sensation que vient renforcer la tour de même nom, située juste à côté. Il s’agit en fait du campanile de la cathédrale, et sa séparation de l’église permet de ne pas transmettre les vibrations des cloches, susceptibles de fragiliser l’édifice. On peut bien sûr grimper au sommet de la tour (233 marches quand même) pour profiter d’un superbe point de vue de la ville.
La cathédrale Saint-André accueillit le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et du futur roi Louis VII en 1137
S’agissant de cloche, justement, celle que l’on appelle la grosse apparaît indissociable de l’identité bordelaise. Elle est un vestige du Bordeaux médiéval et correspond en fait à la porte Saint-Éloi de l’ancien rempart, notamment empruntée par les pèlerins en marche vers Compostelle. La porte est ensuite devenue beffroi, servant à alerter les habitants sur un incendie ou à signifier le début des vendanges. La Grosse Cloche vaut pour son admirable architecture. Elle figure d’ailleurs sur les armoiries de Bordeaux et retentit chaque premier dimanche du mois à midi pile.
L’un des emblèmes de la ville – Crédit photo : Grand Parc – Bordeaux -CC BY 2.0
Autre monument emblématique de Bordeaux, le Grand Théâtre et ses célèbres colonnes servent souvent de lieu de retrouvailles aux Bordelais avant une soirée dans le quartier Saint-André. Conçu par l’architecte Victor Louis et inauguré en 1780, l’Opéra national de Bordeaux (c’est son autre nom) propose chaque saison un programme culturel étoffé et éclectique. Il illumine aussi la place de la Comédie et offre un décor prestigieux aux clients du Grand Hôtel de Bordeaux, tranquillement assis en terrasse.
La rue Sainte-Catherine, l’interminable plaisir du shopping
Si Bordeaux peut se vanter d’accueillir la plus grande place européenne, elle peut également rouler des mécaniques en citant la rue Sainte-Catherine, plus longue rue commerçante d’Europe. Sur 1,2 kilomètre, des centaines de boutiques, dont un grand nombre échappe encore au dictat des enseignes nationales ou mondiales, s’offrent à la joie et au portefeuille des passants.
La rue, entièrement piétonnisée en 1984, relie la place de la Victoire à celle de la Comédie. Elle est bordée de nombreuses petites rues, qui incitent à découvrir des quartiers ou des places ne figurant pas forcément dans les guides touristiques, mais qui contribuent pourtant à la réputation de la ville (dont la moitié a été classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO).
Les amateurs de shopping tranquille éviteront de fréquenter l’endroit le samedi après-midi, lorsqu’il est envahi par une foule (très) nombreuse et (très) compacte.
Il y a foule rue Sainte-Catherine – Crédit photo : Marc Ryckaert – CC BY 3.0
Les enseignes Apple, FNAC, H&M ou McDonald’s se partagent le public avec des magasins plus authentiques, à l’instar de la boutique des Girondins de Bordeaux (un peu secouée quand même par la relégation de son équipe), principalement situés du côté de la place de la Victoire.
On peut même s’échapper un peu de la foule et du temps en se faufilant au sein de la Galerie Bordelaise, un magnifique passage couvert construit en 1834 et inscrit au titre des Monuments historiques. Il donne accès à la rue Piliers de Tutelle et donc à l’épicerie fine Le Comptoir Bordelais, à la devanture ancienne et magique, qui mérite amplement le coup d’œil. On y trouve de nombreux produits locaux et artisanaux, merveilleusement présentés. Le charme d’une ville tient aussi dans ses boutiques.
Les Capucins, le ventre de Bordeaux
Et pourquoi ne pas s’immerger dans la vie bordelaise ? Le marché des Capucins représente à ce titre la destination parfaite. Considérés comme une institution, les « Capus » forment le plus gros marché de la ville, initié en 1744 par le marquis de Tourny. Après la Révolution, il gagne en importance grâce à son activité de vente de bétail puis se diversifie progressivement, accueillant des bouchers, des charcutiers, des herboristes ou encore des drapiers.
Aménagés en 1857, les Capus se délaissent du bétail pour se tourner vers les maraîchers, qui « arrivent en charrettes tirées par les chevaux pour vendre leurs produits : de Macau, avec leurs artichauts ; d’Eysines, avec leurs pommes de terre, leurs courges et leur cresson ; de Gradignan, avec leurs tomates ; de Pessac, avec leurs fraises » précise Cathy Lafon dans Sud-Ouest (11/12/2020).
Ce sont les prémices du marché tel qu’on le connaît aujourd’hui, mais il faut attendre 1881 pour que les Capucins soient recouverts et dotés des deux halles.
Même si l’on dit que l’âge d’or des Capus s’est éteint dans les années 1950, après la mise en place du marché d’intérêt national à Belcier, force est de constater que le marché continue de rythmer la vie gourmande des Bordelais. Il accueille aujourd’hui 91 commerçants (bouchers, boulangers, chocolatiers, ostréiculteurs…), des clients fidèles et de nombreux touristes venus du monde entier.
L’un des nombreux stands du marché – Crédit photo : Marché des Capucins
C’est l’occasion rêvée de s’imprégner de l’ambiance des lieux, de remplir son panier de produits frais et locaux et de se poser dans l’un des petits restaurants qui participent au charme de l’endroit.
En guise de conclusion (pratique)
Bordeaux profite d’une longue histoire et d’un riche patrimoine, qu’il serait trop long de décrire ici. Parmi les lieux justifiant une visite, citons pêle-mêle Darwin, l’écosystème de la rive droite ; les Bassins des Lumières, considéré comme le plus grand centre d’art numérique au monde ; le quartier des Chartrons et son ambiance si particulière ; les places du Parlement, du Palais et de Saint-Michel, qui invitent à se poser ; le Jardin Public ou le Parc Bordelais, havres de nature en ville ; la Porte Cailhau…
La place Saint-Projet et sa jolie fontaine construite en 1715 – Crédit photo : Brenac – CC BY 3.0
Le plus simple consiste finalement à se perdre dans les rues de la cité, qui réservent tôt ou tard une heureuse surprise. C’est peut-être le meilleur moyen de sentir Bordelais et d’approcher la ville sans précipitation, dans toute son authenticité.
Informations pratiques :
Bordeaux dispose d’un chouette réseau de transport en commun, assuré par TBM. Bus et tramways permettent de se déplacer facilement, de l’aéroport Bordeaux-Mérignac jusqu’à la gare Saint-Jean.
L’offre et la diversité des hôtelspermettent de trouver son hébergement en fonction du budget disponible. Et on ne parle même pas des locations ou autre Airbnb.
Le choix des restaurants est pléthorique, offrant l’occasion de se régaler d’une cuisine traditionnelle du Sud-Ouest ou de découvrir le dernier Japonais à la mode.
Quitter Bordeaux sans ramener une bonne bouteille de vin constituerait presque un crime de lèse-majesté. Les dizaines de boutiques spécialiséescombleront facilement cette lacune.
Enfin, tous les attraits de la ville sont dûment référencés sur les sites Bordeaux Tourisme et Visiter Bordeaux, gérés par l’Office de tourisme et des Congrès de Bordeaux. Ils affichent de nombreuses informations pratiques, notamment celles liées aux visites guidées.
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