cinespanol périgueux

Festival Cinespañol

Festival Cinespañol


Chaque printemps, depuis 16 ans, un vent hispanique souffle sur Périgueux et la Dordogne dans les cinémas, les galeries d’art, les librairies, les théâtres, les cafés, les médiathèques, les milieux empêchés, les écoles, les collèges, les lycées, les salles municipales ou encore dans la rue.

Le Festival CINESPAÑOL donne aux spectateurs séduits un bel aperçu de la culture hispanique, toujours avec le même choix fort : la gratuité pour tout et pour tous.

Les temps forts :

Deux expositions exceptionnelles

Le Cubain Ricardo de Armas, maître du trait, expose ses grands formats à la Visitation (salle d’exposition) du 31 mars au 12 avril.

L’artiste vénézuélien Damian Tirado déploie ses personnages pressés En movimiento dans le hall de la Mairie de Trélissac du 2 au 29 avril.

2025, le virage musique classique

Cinq concerts du Duo Sostenuto. Musiciens chevronnés, Benoît Roulland et Marie-Laure Bouillon savent ravir les publics par leur maestria et transmettre leur passion musicale par la simplicité du propos et une atmosphère chaleureuse.

Deux concerts flûte traversière et orgue : église de Sorges le 29 mars à 18h30 et à l’église Saint-Martin de Périgueux le 3 avril à 14h00, deux lieux choisis pour leur acoustique. Pour cette nouveauté nous avons fait confiance à Valérie Leroux et à Christian Mouyen, deux musiciens périgordins reconnus qui ont accepté de se plier avec brio à ces Folies d’Espagne.

2025, l’expression féminine favorisée

Galerie l’APP’ART, Périgueux. Neuf femmes de la République Dominicaine sous la conduite de Rosario Marrero nous feront partager leur art. Cette même artiste expose dans le hall du CLUB à La Roche Chalais, une série plus intime : « Jazz, la musique de mes ancêtres». Cécile Poncet étalera ses sculptures de papier “détournés” et compressés dans la chapelle de la Visitation au côté des “fers” du Catalan français Michel (Miquel) Alalinarde. Enfin Pedro Almodóvar expose au Prieuré de Montignac l’infini de son amour : Nunca te podré olvidar (Jamais je ne t’oublierai).

Cinéma

Soy Nevenka & El olivo de Icíar Bollaín ; La buena estrella de Ricardo Franco ; ¡Ay Carmela! de Carlos Saura ; Cerdita de Carlota Mártinez Pereda, cinq films qui nous montrent la femme persécutée et avilie, la femme passeuse de mémoire, la femme qui défend son idéal politique, la femme sans arrêt agressée… toutes ont en commun la volonté de se battre quoiqu’il leur en coûte.

Arts vivants

Création à Montpon Ménestérol en partenariat avec le service Culturel de la Ville, de Sarah viendra demain, lecture théâtralisée de et par Jean-Pierre Prout (auteur du roman éponyme) en un seul-en-scène avec Christine Bougouin, voix off, Paul Granet et Michel Marty, illustration sonore. NB : tous sociétaires de ¡Estupendo! Société d’Etudes Hispaniques.

Histoire

Lors de sa conférence Sur les pas de Pierre Paris (éminent archéologue), Rafael Navarra évoquera La Dama de Elche, visage majestueux d’une possible société matriarcale d’avant Jésus-Christ. Mercredi 9 avril à 10 heures, amphithéâtre Jean-Moulin à Périgueux.


Pratique


Quand ?

Du 4 au 12 avril 2025

Où ?

Différents lieux de la ville
24000 PERIGUEUX

Allo ?

Tél. : 06 30 81 18 71

Site ?

Web: https://cinespanoldordogne.com

Combien ?

Gratuit !

Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?

Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?


Pas moins de 400 bastides agrémentent les paysages du Sud-Ouest. Elles forment un patrimoine architectural et historique unique en Europe.

Bastide de Domme en Dordogne
La bastide de Domme, en Dordogne – Crédit photo : Ghezoart – CC BY-SA 3.0

Qu’est-ce qu’une bastide, au juste ?

Le mot « bastide » est tiré du latin médiéval « bastida », que l’on peut interpréter comme « ville neuve ». Pour l’historien Alcide Curie-Seimbres (1815-1885), « les bastides furent toutes fondées a novo, d’un seul jet, à une date précise, sur un plan préconçu, généralement uniforme, et cela dans la période d’une centaine d’années (1250-1350). » Construites entre la fin de la croisade des Albigeois et le début de la guerre de Cent Ans, ces petites villes répondent à des critères précis :

  • Un plan urbain régulier, souvent en damier ou en grille, avec des rues se coupant à angle droit. Ce plan facilitait la défense et l’organisation de la ville.
  • Une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d’arcades (cornières). La place servait de lieu de marché, de rassemblement et de centre administratif.
  • Une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer. Des privilèges et des exemptions fiscales s’appliquaient aux nouveaux habitants pour les attirer. La charte définissait également les droits et les devoirs de la population.
  • Des fortifications dans la plupart des cas. Les portes d’entrée étaient surveillées.
  • Une église et parfois un château ou une maison forte étaient construits à proximité de la place centrale, symbolisant le pouvoir religieux et seigneurial.

Les bastides ont été fondées par des autorités féodales, parfois par le roi de France ou d’Angleterre, dans le contexte des guerres et des conflits territoriaux de l’époque. Elles répondaient à plusieurs préoccupations :

Affirmer le contrôle sur des zones disputées entre les Capétiens et les Plantagenêts.

Dynamiser les territoires et l’économie locale en développant des centres de commerce et d’artisanat.

Regrouper et protéger la population rurale. Celle-ci cultivait les terres environnantes, contribuant à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.

Quelques bastides remarquables, parmi tant d’autres

Les bastides sont des témoins précieux de l’architecture médiévale et de l’urbanisme du Moyen Âge. Elles offrent un aperçu des techniques de construction et des modes de vie de l’époque.

Ces petites villes fortifiées attirent de nombreux visiteurs intéressés par l’histoire et l’architecture et représentent souvent des étapes incontournables des circuits touristiques dans le Sud-Ouest de la France.

Parmi les bastides les plus célèbres de la région, nous pouvons citer :

Monpazier (Dordogne) : Considérée comme le « modèle théorisé des bastides » selon l’architecte Viollet-le-Duc, elle est l’une des mieux conservées du Sud-Ouest.

Domme (Dordogne) : Établie en 1281, cette bastide est remarquable pour sa forme atypique qui s’adapte à la topographie du site plutôt que de suivre le plan rectangulaire habituel. La vue qu’elle offre de la vallée de la Dordogne est impressionnante.

Monflanquin (Lot-et-Garonne) : Bâtie en 1252, la bastide est connue pour sa place aux arcades et la Maison dite du Prince Noir. Classée parmi les plus beaux villages de France, elle offre une silhouette pittoresque sur une colline, avec une vue panoramique sur les paysages environnants.

Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : Fondée en 1253 par Alphonse de Poitiers, Villeneuve-sur-Lot est une bastide bien préservée avec son plan en damier et ses fortifications.

Villeréal (Lot-et-Garonne) : Avec ses belles maisons à pans de bois, ses rues en damier joliment fleuries et sa halle centrale classée, cette bastide est particulièrement photogénique.

La halle à étage de Villeréal - Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne
La halle à étage de Villeréal – Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne

Cadillac (Gironde) : La cité a conservé son plan régulier et deux portes de son enceinte fortifiée.

Sauvette-de-Guyenne (Gironde) : Elle est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé ses quatre portes fortifiées d’origine. La porte Saubotte, la mieux conservée, mesure 17 mètres de haut et possède deux salles de garde.

Festival nature La Chevêche

Festival nature La Chevêche 


Le Festival La Chevêche, qui tient son nom d’un petit rapace nocturne, vous propose plusieurs jours d’immersion en compagnie de spécialistes, à la découverte de la biodiversité locale et des acteurs de sa préservation et de sa valorisation.

Du 21 au 23 mars 2025 à Nontron, de nombreuses animations pour petits et grands seront proposées sur le thème « santé environnementale » (conférences, forum, sorties, expositions, projections, ateliers créatifs…).

Cet événement est une initiative du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) du Périgord-Limousin.

Le thème de la 13e édition du festival

La 13ème édition du festival nature la chevêche, centrée autour de la santé environnementale, questionne sur l’interconnexion des organismes vivants et des écosystèmes, comment la santé des uns dépend de celle des autres.

Le festival nature est entièrement dédié à la découverte du vivant, à la transition écologique et aux acteurs qui s’engagent pour un développement durable.

Le festival permet aux acteurs et aux visiteurs de découvrir des initiatives du territoire et d’acquérir des éléments de réponse face à une situation à laquelle ils sont tous confrontés.

Programme :

Vendredi 21 mars

17h30 – 18h30 : Conférence « Biologie d’un envahisseur en Nouvelle-Aquitaine : le moustique tigre Aedes albopictus ». avec Aurélien Mercier, docteur en parasitologie, maître de Conférences des Universités en parasitologie à la Faculté de pharmacie de Limoges.
Lieu : salle des fêtes

18h30 : Soirée d’ouverture
Restauration locale et de saison par le foodtruck Pascaline traiteur.

20h30 : Ciné-discussion « La fabrique des pandémies » de Marie-Monique Robin.
En présence de la réalisatrice, Marie-Monique Robin
Dans ce documentaire événement, la comédienne Juliette Binoche cherche à saisir les causes de cette « épidémie de pandémies ». Elle part à la rencontre de scientifiques du monde entier pour comprendre quels sont les liens entre la santé humaine et la santé des écosystèmes.
Dédicace avec la librairie La Lisière

Cette séance sera suivie d’une discussion sur le thème « Comment préserver la biodiversité pour protéger notre santé ? », à partir des questions du public, avec Marie-Monique Robin (réalisatrice et écrivaine) et Aurélien Mercier (écologue de formation et docteur en parasitologie à la faculté de pharmacie de Limoges).

Au cinéma Louis Delluc
Prix unique : 5,50 €

Samedi 22 mars

9h30-11h45 : Visite par Yanis Marcillaud, écologue forestier du CETEF, d’une forêt gérée de façon durable, plus résistante au bouleversement climatique
Le changement climatique augmente les risques de tempête et de dépérissement des forêts.
Cette visite guidée permettra de comprendre comment une forêt naturelle est plus résistante au bouleversement climatique. Vous découvrirez pourquoi préserver et favoriser la biodiversité est indispensable au fonctionnement des écosystèmes. Nous vous présenterons des méthodes d’exploitation forestière, leurs avantages et inconvénients. Vous découvrirez ainsi comment gérer de façon durable une forêt, dans le respect de la biodiversité, tout en produisant du bois pour vos besoins.
Pour réserver la visite de la forêt gérée durablement, rendez-vous sur :www.cetefnouvelle-aquitaine.org
Prévoir chaussures/bottes selon la météo, imperméable, vêtements chauds.
Départ possible à 9h30 du parking devant la Maison des sports à Nontron, en co-voiturage.

11h : Actualités des acteurs nature
Présentation des actions autour du nesting, Ma Maison ma santé, Bilan de santé environnementale avec Céline Coupeau de Lib’elles Lune.
Lieu : salle des fêtes

11h à 12h : Atelier proposé par les étudiants de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier Ménigoute (IFFCAM).
Découvrez leurs films à la projection, samedi 23 mars, à 13h30, au cinéma Louis Delluc.
Lieu : rendez-vous au stand de l’IFFCAM au Forum de la nature – Maison des sports.

12h : Inauguration du forum de la nature et cocktail de bienvenue.
A la salle des fêtes à Nontron

12h–18h : Le Forum de la Nature
Artistes, naturalistes, institutions publiques seront présents pour faire connaitre au grand public leurs actions en faveur de la protection, de la préservation, de la connaissance de la biodiversité ! Pour partager leurs savoir-faire, leurs passions ! Pour sensibiliser à l’urgence des transitions écologiques, sociales, énergétiques.
45 participants : ateliers, expositions, lectures, démonstrations, espace ludique, jeux immersifs et en bois…
Maison des sports et salle des fêtes.
13h30 : Conférence « Les blobs et les fourmis, leurs interactions, leurs alimentations et leurs liens avec la santée avec Audrey Dussutour, directrice de recherche au Centre de recherches sur la cognition animale et spécialiste du comportement animal à Toulouse.
Découvrez là sur la vidéo Le Blob – AUDREY DUSSUTOUR– Ideas in Science
Lieu : salle des fêtes

13h30 à 15h30 : Projections de films naturalistes/environnementaux réalisés par les étudiants de l’IFFCAM : l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute.
« Rendez-vous nocturnes » de Anthony Gloaguen
« Bêtes du bitume » de Camille Rolland
« Avec le courant dérivent mes souvenirs » de Eliot Madier
Au cinéma Louis Delluc

14h-15h30 : Sortie à la découverte des plantes au Centre Hospitalier de Nontron.
A la découverte des plantes sauvages, comestibles et médicinales avec la Petite Serpette.
Sur réservation par mail stage@lapetiteserpette.fr ou par téléphone 06 84 30 69 28.
Prix libre. Limité à 15 personnes
Lieu : Rendez-vous devant la Maison des Sports

15h30-16h : Atelier « Ma Maison, ma santé » avec Céline Coupeau, éco-infirmière de Lib’elles Lune.
Atelier pour mieux décrypter les gestes et produits pour un quotidien plus sain (qualité de l’air intérieur, produits ménagers, cosmétiques, ameublement, déco, ondes, aliment et contenant…).
Gratuit, sur inscription au stand, limité à 12 personnes.
Lieu : salle des fêtes

16h30-17h30 : Atelier d’initiation à la linogravure avec Maeva Vignal, destiné aux enfants, utilisant du polystyrène comme support pour apprendre les bases de la gravure et de l’impression de manière ludique et adaptée à leur âge.
Réservation au stand – prix unique : 5 €.
Lieu : salle des fêtes

17h30 : Débat « Les idées reçues sur la santé environnementale ! » Animé par Hugo Struna, journaliste scientifique à Euractiv France.
La santé environnementale est un domaine crucial qui relie notre santé à notre environnement, en abordant les liens étroits avec la biodiversité, le sol, l’eau, l’air, l’alimentation et nos activités quotidiennes.
Les invité.e.s :
Camille Chotard, chargée de projet Amélioration de la qualité de l’air Intérieur au Conseil Départemental de la Dordogne
Virginie Layadi, responsable Qualité du Centre Hospitalier de Guéret
Aurélien Mercier, maître de Conférences des Universités en Parasitologie à la Faculté de Pharmacie de Limoges
Céline Coupeau, éco-Infirmière, pour Lib’elles Lune.
Au cinéma Louis Delluc

18h30 – 23h : Repas festif par les foodtrucks !

21h : Spectacle « Billion Dollar Baby » par Audrey Vernon
De et avec Audrey Vernon !
Mise en scène de Dorian Rossel et Delphine Lanza (Cie STT- Suisse).
Après « Comment épouser un milliardaire » qui fustigeait le monde des ultras riches, Audrey Vernon veut sauver la planète et make the World green again… tant qu’il est encore temps !
Si vous deviez écrire une lettre à votre futur bébé, que lui diriez-vous ?
Enceinte, elle explique à son futur bébé le monde dans lequel il va naître.
Spectacle tout public. A partir de 12 ans.
Prix adhérent : 12 € ; Prix unique : 16 €.
Billetterie sur Hello Asso : www.helloasso.com
Lieu : salle des fêtes

Dimanche 23 mars

9h30-12h : Sortie initiation au greffage
Apprends les techniques de greffage et repars avec ton arbre !
Pourquoi on greffe et comment…
Un essai sur branches mortes pour faire les erreurs avant de passer aux choses sérieuses
ZOOM sur le fonctionnement d’un arbre, les sèves, le cambium…, une fois que les participants sont entrés dans le vif du sujet.
Choix du greffon et greffe sur porte-greffe. Ligature. Chacun repart avec SON arbre et ça, ça fait plaisir !!!
Matériel : chaque personne doit prévoir 1 couteau et 1 sécateur.
Prix : 15€. Sur inscription : Christophe au 07 63 73 57 92 ou sur contact@fermedesdeuxchenes.fr
Lieu : rendez-vous devant la Maison des sports, co-voiturage possible.

9h30-10h15 : Lecture de l’album « Oust ! Du balai !! » suivie d’un atelier dessin / coloriage des personnages de l’histoire.
Pour les enfants de 3/8 ans. Avec Vincent Dhuicque.
Lieu : salle des fêtes.

10h–17h : Le Forum de la Nature
45 participants : ateliers, expositions, lectures, démonstrations, espace ludique, jeux immersifs et en bois…
Maison des sports.

10h30 – 12h : Ciné p’tit dej’ – Odyssée mare de Léa Collober.
« Qui n’a jamais rêvé d’explorer le cosmos à la recherche des êtres fantasmagoriques qui le peupleraient ? Et si vous découvriez qu’il est possible d’observer cette vie-là, juste sous vos yeux ? »
Il a reçu le Lirou d’or à Ménigoute 2024 !
Plongez dans l’infiniment proche ! Découvez un extrait sur La salamandre, Odyssée mare de Léa Collober.
Gourmandises proposées par le Jardin des Chaos Granitiques.
A partir de 4 ans.
Tarif unique : 4,5 €
Lieu : cinéma Louis Delluc

10h30 – 12h30 : Jeu « Toute une santé ! » avec Céline Mougard de Nature, Santé & Territoire, sous réserve.
Un jeu collaboratif de mise en situation dont l’objectif est de maintenir un territoire en bonne santé, ce qui inclut : l’équilibre des milieux (eau, air, sols), une biodiversité animale et végétale fonctionnelle et des humains en bonne santé physique, psychologique et sociale. Les joueurs devront tenter collectivement de faire monter la jauge « Une Seule Santé ».
A destination des élus, chargés de missions de la fonction publique, professionnels de santé, de l’éducation à l’environnement, de l’enseignement, de l’agriculture, etc.
Sur réservation. Limité à 15 personnes.
Lieu : salle des fêtes

11h : Dédicace et échanges sur la BD « Sous nos pieds », avec l’auteur Nathanaël Brelin, proposée par la librairie coopérative L’Autre Librairie.
Lieu : salle des fêtes

11h-12h30 : Sortie à la découverte des plantes
A la découverte des plantes sauvages, comestibles et médicinales sur la voie verte de Nontron avec la Petite Serpette.
Prix unique 5€/personne et gratuit pour les enfants (moins de 12 ans).
Lieu : Rendez-vous devant la Maison des Sports.
11h30-12h15 : Fabrication de pain de graines pour les oiseaux – L’hiver est passé mais un autre peut se préparer. Les pains de graines suspendus (blocs, boules) peuvent constituer un important complément alimentaire pour les oiseaux, lors de ces périodes de disette et c’est surtout une bonne aide pour de belles observations. Venez fabriquer vos propres pains de graines avec La Lisière, en intérieur ! Petite itinérance extérieure dans la foulée si les conditions météorologiques le permettent.
Prix Libre. Places limitées.
Sur réservation auprès de la Librairie La Lisière à Aubeterre-sur-Dronne, contact@aubeterrelibrairie.com et 06 76 83 18 82.
Lieu : rendez-vous à la buvette, hall de la salle des fêtes.

11h30-12h30 : Présentation du programme DIALOGUE
Quelle(s) forêt(s) en Périgord Vert pour 2050 ?
Débat proposé par les élèves de la cité scolaire de Nontron entre les élèves, les habitants, les élus et les intéressés.
En partenariat avec Cap sciences.
Lieu : salle des fêtes

14h-16h : Table ronde – La santé et l’alimentation
Cette table ronde propose d’explorer les liens fascinants entre notre alimentation, notre microbiote intestinal et la santé de notre planète.
Ce moment d’échange sera l’occasion de discuter des solutions concrètes pour favoriser une alimentation plus saine, plus accessible, tout en tenant compte des enjeux environnementaux et de santé. L’objectif est de susciter une réflexion collective sur les actions à mettre en place pour améliorer notre bien-être tout en préservant notre planète.
Animé par Hugo Struna, journaliste scientifique à Euractiv France.
Les invité.e.s :
Marjorie Soulhol, paysanne herboriste à Mareuil (24340), l’Herbe Folle
Céline Mougard, créatrice de l’entreprise Nature, Santé & Territoire
Clément Papiau, bénévole à Hêtre Coop, épicerie coopérative à Magnac sur Touvre
Invité surprise.
Lieu : salle des fêtes

16h30 : Concert ambulant de Récupère Cucu et Professeur Shadoko !
2 Ripeurs en tenue jaune fluo et casqués le Père Cucu et le Professeur Shadoko, avec leur poubelle customisée et aménagée pour faire de la musique : Nous sommes en quête de la mine d’or dur dans le quartier, aidez-nous à la trouver, aidez-nous à pousser la poubelle, à ramasser tous les déchets que l’on verra en route, aidez-nous à les trier à la fin. Nous distribuons à chaque participant un exquis mot, et un gazoogène.
Conseillé à à partir de 5 ans.
Clôture festive du festival !
Lieu : spectacle musical à la place des Droits de l’Homme – lieu du festival !


Pratique


Quand ?

Du 21 au 23 mars 2025

Où ?

Salle des fêtes, cinéma Louis Delluc, maison des sports, place des Droits de l’Homme
24300 NONTRON

Allo ?

Tél. : 05 53 56 23 66 (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Périgord-Limousin)

Site ?

Web: www.cpie-perigordlimousin.org

Combien ?

Le weekend du festival, excepté le ciné-débat, le ciné p’tit dej, le spectacle du samedi soir, la restauration et la buvette.
Le spectacle du samedi soir est payant, à 12 € pour les adhérents et 16 € en tarif fixe.

pâté de Périgueux

Prestige, oubli et renaissance du pâté de Périgueux

Accueil Vin & Gastronomie Spécialités Dordogne

Prestige, oubli et renaissance du pâté de Périgueux


« Sachez, Monsieur, qu’il n’est de bon pâté que de Périgueux et cela ne saurait être contredit. » – Monsieur de Talleyrand

Temps de lecture : 6 mn

On se laisse tenter ? – Crédit photo : Confrérie des Maîtres Pâtissiers et du Pâté de Périgueux

La tradition des maîtres pâtissiers

« Le pâté de Périgueux, à l’origine, entre dans la vie périgourdine le 10 décembre 1407 [ Un acte passé entre le chapitre de Saint-Front, le maire Arnaud de Bernabé et les consuls confirme ce fait ]. Le créateur est Marie Raulet (un prénom masculin). Il a sa boutique sur la place du Gras en face de la cathédrale. Le 15 novembre 1498, on a des maîtres pâtissiers qui se doivent de prêter serment devant les consuls de la ville, c’est-à-dire la municipalité de l’époque, jurant de ne fabriquer des pâtés qu’avec de la bonne chair. » Les explications de Martine Balou, Directrice du patrimoine de la ville de Périgueux, interrogée par France 3 Nouvelle Aquitaine en 2021, permettent de mesurer l’ancienneté de ce produit emblématique du Périgord.

Dès le Moyen-âge, l’exigence de la qualité s’impose aux pâtissiers, dont la mission première consiste à préparer une pâte brisée qui doit servir de contenant à une subtile garniture de volailles, d’anguilles et de gibiers, préparée en amont par le cuisinier. Le tout est ensuite mis au four, afin d’être dégusté froid ou chaud comme entremets.

Au fil du temps, le pâtisser assure toutes les étapes de confection du pâté, décrochant ainsi le titre de « maître pâtissier ». Si Marie Raulet a édifié les fondements du célèbre plat, ses successeurs ont su l’améliorer et contribuer à sa réputation auprès des sphères politiques françaises et des cours royales européennes. « Les pâtissiers l’expédièrent à de nombreuses personnalités : les ducs de Mouchy et de Richelieu, le ministre Bertin, le président du Parlement de Bordeaux, l’intendant Tourny… Dès lors, l’envoi des fameux pâtés de Périgueux pour obtenir des faveurs des hommes influents dans l’espoir de garantir l’issue des procès en cours devint une pratique courante » nous apprend la revue Le Festin.

Une recette et des techniques qui évoluent

Longue est la liste de tous ceux qui permirent au pâté de Périgueux d’atteindre le firmament de la gastronomie périgourdine et française. Parmi les maîtres pâtissiers notables, il serait fâcheux de ne point citer Pierre Villereynier qui, au 17e siècle, tenta une première innovation en introduisant des perdrix rouges dans la préparation. « Après avoir plumé, vidé et flambé les perdrix rouges, celles-ci étaient emplies d’une farce riche composée de lard maigre, de foie de volaille, d’un morceau de veau et d’une petite truffe. Il suffisait ensuite de placer le tout au centre d’un pâté en croûte avant de laisser le four faire son œuvre. C’est bien froid que l’on appréciait le mieux ce plat royal. » écrivent José Santos-Dusser et Alain Bernard dans leur ouvrage Du Pâté de Périgueux et sa complice la truffe, publié en 2010 aux éditions Arka.

François-Antoine Courtois (1727-1802) joua lui aussi un rôle important dans la renommée de la spécialité périgourdine grâce à l’excellence de sa production de pâtés de grives et dindes truffées. Le roi de Prusse Frédéric II figurait parmi ses clients les plus enthousiastes.

Si la recette du pâté de Périgueux s’améliore, elle abandonne progressivement la pâte en guise de récipient à partir de 1810. C’est en effet à cette date que naît l’appertisation, un procédé de conservation par la chaleur. Dès lors, les terrines de faïence viennent accueillir la préparation, auxquelles succéderont les boîtes en fer blanc. De petites conserveries se créent dans la ville et facilitent la commercialisation, les boîtes étant envoyées aux chancelleries européennes, aux consulats et même à la marine. La qualité du produit n’est en rien altérée, mais le pâté en croûte sacrifie peut-être une partie de son âme à la vague de modernisation.

Une terrine original au nom du célèbre François-Antoine Courtois – Crédit photo : Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord

Un autre changement majeur intervient à la fin du 18e siècle, et pas des moindres : le foie gras remplace la perdrix rouge et la truffe s’impose comme ingrédient incontournable.

L’aventure doit continuer

Et c’est bien sous cette forme que le pâté de Périgueux traverse les siècles.  Malgré son histoire, sa réputation et son goût inimitable, peut-être tombe-t-il progressivement dans l’oubli, perdu dans la multitude des nouveaux produits en conserve.

Fort heureusement, naît en 1975 la Confrérie Gourmande du Pâté de Périgueux, bien décidée à lui redonner ses lettres de noblesse. Initiée par le charcutier Meynard de la rue Limogeanne, celle qui abrita tant de maîtres pâtissiers, la confrérie suit l’ambition de perpétuer la tradition. Surtout, elle élabore une recette très précise qu’elle fait enregistrer dans le code des usages et de la charcuterie française : 40 % de foie gras de canard ou d’oie, 3 % de truffe du Périgord et 57 % de farce à base de chair de porc. Et pas question d’utiliser de la chair à saucisse, qui retirerait à la préparation toute la finesse attendue. Il convient plutôt d’avoir recours à un haché de poitrine ou de blanc d’épaule. Enfin, une (bonne) goutte d’Armagnac, de Cognac ou d’eau-de-vie vient relever la préparation.

Le recette est religieusement respectée lorsque la Confrérie des Maîtres Pâtissiers et du Pâté de Périgueux, créée en 1995, reprend le flambeau. Son Président, Francis Delpey, par ailleurs chef de l’Espace du Sixième Temps à Périgueux, éprouve toujours la même passion gourmande : « Ce que j’aime dans le Pâté de Périgueux, c’est la truffe qui parfume le gras du foie et de la farce. L’amalgame des parfums est parfait en bouche. »

Mais le plaisir se mérite. Pour déguster un produit exceptionnel, il est fortement préconisé d’attendre au moins deux ans avant d’ouvrir la boîte, le temps que la truffe diffuse toute sa saveur.

La Confrérie ne se contente pas de veiller au respect de la qualité. Consciente du lourd héritage de son produit chéri, elle a estimé qu’il était temps de revenir au vrai pâté en croûte. Pour cela, un concours est organisé chaque année afin d’inciter les artisans de Dordogne et d’ailleurs à fabriquer un véritable pâté de Périgueux dans les règles de l’art.

Pratique

Cuisiner un bon pâté de Périgueux chez soi est tout à fait envisageable, à la condition d’être bien équipé et de ne pas se laisser impressionner par les prestigieux ingrédients. Pour Francis Delpey, quelques règles méritent d’être suivies : « L’idéal est de disposer la truffe entre les couches de farce et de foie. Mais il faut alors la faire cuire une heure et demie dans un stérilisateur. Si on utilise de la truffe crue, il faut en mettre davantage : 12 grammes pour une boîte de 200 grammes, et la disposer au fond et sur le dessus. Comme ça, elle cuira (trois heures) au contact des couvercles » précise-t-il sur le site Foie Gras du Périgord.

Quelques sites nous livrent leurs recettes :

Les gourmets plus impatients peuvent passer commande de la précieuse marchandise sur des sites d’artisans locaux :

Articles récents

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Les marchés au gras en Dordogne

Les marchés au gras en Dordogne


Crédit photo : Julian – Flickr

De novembre à mars, les gourmands se donnent rendez-vous sur les marchés au gras. C’est une tradition hivernale. A vous les goûts d’antan grâce au canard et à l’oie. C’est là que l’on retrouve foie gras mais aussi rillettes, gésiers, magrets fourrés et autres conserves.

Prenez le temps de parcourir les étals et d’échanger avec les producteurs, ce sont des lieux de rencontre conviviaux et chaleureux. Envie de régaler et d’impressionner vos proches pour les fêtes ? C’est facile, demandez leur conseil, ils partageront avec vous leurs recettes et astuces gourmandes.

D’ailleurs, lors des marchés primés (à certaines dates), profitez d’animations comme des cours de cuisine et démonstrations culinaires.

Votre panier est prêt ? Direction Périgueux, Sarlat, Excideuil, Thiviers, Ribérac et St Astier pour préparer les fêtes et faire ses provisions. Terrine, confits, foie gras poêlé ou canard rôti aux poires pochées à vous les plaisirs gourmands du Périgord.

Source: Comité départemental du tourisme de Dordogne


Pratique


PERIGUEUX:

Lieu : place Saint-Louis
Tous les mercredis et samedis matins du 09 Novembre 2024 à mi-février 2025
2 marchés primés seront organisés les samedis 16 novembre et 21 décembre avec animations musicales, dégustations et remises des prix.
Plus d’infos : Tél. 05 53 02 82 00

SARLAT:

Lieu : place Boissarie
Le samedi matin en décembre, janvier et février.

EXCIDEUIL:

Lieu : Sous la halle municipale
Le jeudi matin de novembre 2024 à mars 2025.
Plus d’infos : Tél. 05 53 62 48 59 ou 05 53 55 31 05.

SAINT-ASTIER

Lieu : Place de la République (sous la halle ou sous chapiteau), du 31 octobre 2024 à mars 2025.
Le jeudi matin.
Plus d’infos : Tél. 05 53 54 13 85

Gastronomie en Dordogne

Destinations Dordogne

Gastronomie en Dordogne


Réputée pour sa diversité et ses produits de terroir d’exception, la gastronomie périgourdine incarne une tradition culinaire où la générosité et l’authenticité sont au cœur des plats.

noix du Périgord
confit de canard
bouteille de Monbazillac

Produits du terroir

Le foie gras

Avec les Landes et le Gers, La Dordogne s’impose comme un département incontournable de la production du foie gras du Sud-Ouest. Apprécié pour son goût raffiné, on le consomme surtout pendant les fêtes, même s’il peut être dégusté à tout moment de l’année. Dans le commerce, on le trouve sous différentes formes, selon ses envies. Les puristes le préféreront sûrement vendu tel quel sous vide et le cuisineront selon leurs préférences et leurs petits secrets. Les plus impatients trouveront le produit en foie gras entier, en bloc, mi-cuit ou en semi-conserve.

En Dordogne, les producteurs se sont regroupés au sein de l’association Foie Gras du Périgord, afin d’harmoniser tout le processus qualité. La démarche se veut payante puisque le foie gras local bénéficie d’une IGP (Indication géographique protégée), qui stipule que les canards sont nourris au maïs, élevés dans une ferme, abattus et préparés par un conservateur local.

Si le foie gras de canard est le plus consommé, le foie gras d’oie fait, paraît-il, le bonheur des gourmets.

Les cèpes

Autre produit raffiné dont le Périgord a le secret : le cèpe. Les grandes forêts de chênes et de châtaigniers permettent au champignon de trouver l’environnement idéal à sa pousse. On peut bien sûr tenter d’aller le cueillir soi-même à l’automne, mais gare de ne pas tomber sur les « locaux » qui défendent avidement leurs coins. Peut-être vaut-il mieux se rabattre sur les marchés agréés à Villefranche-du-Périgord, Mussidan ou encore Saint-Saud Lacoussière.

Dans le département, ce sont surtout le cèpe de Bordeaux et le cèpe « tête noire » que l’on débusque. Pour bien le choisir, quelques petites recommandation s’imposent, comme l’explique le site Traditions du Périgord : « Le cèpe doit être d’apparence jeune et d’une couleur uniforme. Au toucher, vous devez sentir qu’il est bien ferme et d’aspect croquant. Pensez à vérifier aussi que votre cèpe est bien propre et que vous ne voyez ni de grosses taches ni de vers. Enfin, jetez un œil en dessous du chapeau, ce dernier doit être blanc ou gris. »

Oh, le bestiau ! – Crédit photo: Association Cèpe du Périgord

Le champignon est tellement prisé qu’il a justifié la création de l’association Cèpe du Périgord, constituée de producteurs qui organisent la filière à travers un cahier des charges rigoureux et lancent les aménagement nécessaires pour favoriser la pousse du divin boletus.

Il existe bien sûr de multiples façons de le déguster, aussi bien en omelette, en velouté que mélangé à des pommes de terre sarladaises.

Les truffes noires

Encore plus rare et (peut-être) plus recherchée que le cèpe, la truffe se hisse au firmament des petites merveilles produites par la nature périgourdine. Elle se ramasse de novembre à mars, essentiellement dans des truffières, même s’il est toujours possible d’en trouver sur les pieds de vigne, au pied des noisetiers ou des chênes truffiers. Sa quête impose la présence d’un cochon ou d’un chien dressé, capable de flairer le diamant noir sous terre. Certains caveurs ont même recours à l’observation des mouches à truffe, qui pondent à l’aplomb du tubercule.

On dit que la truffe du Périgord est la meilleure de toutes. « Cette truffe a une incomparable odeur de sous-bois, de terre et d’humus, sublimée de fruits secs torréfiés. Son goût finement poivré rappelle les odeurs déjà citées. Elle agrémente tout ce qui est à son contact » indique le site du Comité départemental de tourisme de la Dordogne.

La Tuber Melanosporum est tellement ancrée dans la culture locale qu’on luit a dédié un écomusée. L’établissement apporte toutes les explications sur la trufficulture en Dordogne. Sa boutique propose un large choix de produits truffés et autres spécialités du terroir.

Enfin, ceux qui souhaiteraient acquérir quelques pépites noires en saison feront le déplacement vers les marchés dédiés, notamment à Saint-Alvère, Saint-Astier, Bergerac, Sarlat ou Thiviers. On prendra soin d’effectuer un joli retrait d’argent liquide, car la truffe, du fait de sa rareté, est réputée pour ses prix très élevés.

Les noix du Périgord

Certes moins prestigieuse que la truffe, la noix du Périgord contribue aussi à la réputation gastronomique de la Dordogne. Nous nous sommes déjà intéressés au produit, à l’histoire tumultueuse.

Il semble que les noyers ont toujours composé le paysage du Périgord grâce un sol argilo-calcaire favorable et un climat particulièrement adapté à leur développement. Bref, on y trouve des noix depuis plus de 15 000 ans.

Protégées du gel en fond de vallée ou en coteaux, les noyeraies permettent la production de quatre variétés concernées par l’AOP : la Corne, la Marbot, la Grandjean et la Franquette, introduite plus tardivement que ses copines.

On connaît bien sûr les nombreuses vertus nutritionnelles des noix. Elles sont de très bonnes sources d’Oméga 3 et autres acides gras appréciés par l’organisme humain. On y trouve aussi du calcium, du magnésium, du phosphore, du fer ou encore du zinc.

Elles peuvent être dégustées en cerneaux (par exemple pour agrémenter une salade ou enrichir un bon gâteau), en huile d’assaisonnement et même en liqueur.

Plats typiques

Les pommes de terre sarladaises

Voilà un plat simple et réjouissant, qui sublime les pommes de terre en remplaçant avantageusement le beurre ou l’huile d’olive par une bonne rasade de graisse de canard. On n’oublie bien sûr pas d’ajouter ce qu’il faut d’ail et de persil. La cuisson mérite quand même un peu d’attention. Les pommes de terre sautées doivent être dorées et croquantes à l’extérieur et fondantes en leur cœur.

Le confit de canard

Le palmipède étant sans doute la star des élevages du Périgord, on imagine bien sûr le nombre de plats auquel il participe. Le confit se hisse à la première place (ex-aequo avec le magret) et depuis un certain temps. Cette méthode traditionnelle de conservation de la viande consiste à cuire lentement les morceaux de canard (généralement les cuisses) dans leur propre graisse avant de les stocker immergés dans cette graisse pour une longue conservation. Le plat est réputé pour sa chair fondante et son goût riche et savoureux. On peut s’en régaler avec des pommes de terre sarladaises (voir plus haut).

Le pâté de Périgueux

Oh, voilà un plat qui était tombé dans l’oubli jusqu’à sa résurrection en 1998 grâce à l’initiative d’une bande de gourmets passionnés. Ces derniers créent la Confrérie du Pâté de Périgueux pour retrouver un produit fier et délicieux et, surtout, contribuer à sa réputation grâce à un concours annuel destiné aux artisans. Mais la recette n’accepte pas la moindre improvisation : « Il doit être composé de 57 % de farce de porc de grain du Sud-Ouest, de 40 % de foie gras de canard ou d’oie du Périgord et d’au minimum 3 % de Truffe du Périgord » nous apprend le site Foie Gras Périgord.

Résister à la tentation – Crédit photo: Confrérie des Maîtres Pâtissiers et du Pâté de Périgueux

La flognarde

Et pour finir, une petite touche sucrée. La flognarde est une pâtisserie traditionnelle du Périgord, que l’on peut rapprocher du flan ou du clafoutis. La différence fondamentale repose sur le choix du fruit :  si le clafoutis est traditionnellement réalisé avec des cerises, la flognarde, elle, est préparée avec des pommes, des poires, des prunes ou des raisins. On la savoure tiède ou froide, avec, pourquoi pas, une petite boule de glace à la vanille, un peu de crème fouettée ou une sauce caramel pour encore plus de gourmandise.

Vins & spiritueux

Le Bergerac

Sûrement le vignoble le plus emblématique de la Dordogne. Dotés de l’AOC depuis 1936, les vins de Bergerac sont disponibles en rouge, en rosé ou en blanc, dont le célébrissime Monbazillac parmi les productions liquoreuses. On est obligé de citer le Pécharmant, une appellation rouge connue pour ses vins charpentés et élégants, souvent issus d’assemblages de merlot, cabernets et malbec. Mais ont peut aussi évoquer l’appellation Rosette, plus timide, qui réserve quelques bonnes surprises.

Le vin de Domme

Si l’AOC Bergerac s’impose assez facilement en Dordogne, il serait regrettable de ne pas lorgner du côté des autres productions, même si elles peuvent sembler confidentielles. C’est le cas pour le vin de Domme (AOC lui aussi), dont le vignoble pousse sur les coteaux calcaires du Céou. Au 16e siècle, sa réputation était européenne et les cours royales s’en régalaient. Emporté par la crise du phylloxéra, le vignoble renaît sous l’impulsion d’une bande de passionnés. Les premières vendanges sont assurées en 1996. Aujourd’hui, la superficie de production est considérée comme l’une des plus petites de France, ce qui n’empêche pas le retour d’un vin autrefois plébiscité.

Le Sarlanoix

Pour la distillerie du Périgord, « le Sarlanoix est une boisson légendaire du Périgord, inventée en hommage aux énoiseuses (décortiqueuses de noix) ». Apprécié en apéritif, la boisson est élaborée à partir de macération d’écorces de noix vertes dans l’alcool ajoutées à un vin de liqueur. On l’apprécie depuis plus de 150 ans.

AOC Rosette, vin blanc résistant

AOC Rosette, vin blanc résistant


Menacés de disparition dans les années 1950, les vins de l’appellation Rosette, en terres bergeracoises, traversent le temps en toute discrétion.

Crédit photo : Les Vins de Bergerac Duras – Facebook

Un vignoble installé depuis… 1322

Partir à la conquête des vins et appellations de Bordeaux et du Sud-Ouest impose une solide motivation tant leur diversité est grande. Si les vins prestigieux du Médoc ou charpentés de Madiran jouent les têtes d’affiche, d’autres se détachent de toute ambition de célébrité.

Ainsi, le vin blanc moelleux de l’AOC Rosette poursuit son bonhomme de chemin à travers les siècles. Son territoire correspond à celui délimité en 1322 sous l’appellation de « Vinée de Bergerac ». La vinée aurait d’abord correspondu à la fusion du vignoble du châtelain de Bergerac et de celui de la paroisse de Saint-Martin, avant de s’étendre plus au sud en 1495.

Malgré la modestie de sa surface de production, le Rosette profite pleinement du commerce des vins aquitains vers l’Angleterre pour asseoir sa réputation. Du 17e au 18e siècle, le développement du commerce avec la Hollande lui permet de contribuer au rayonnement des vins du Sud-Ouest, en apportant sa touche souple et moelleuse.

En 1881, la crise du phylloxéra ravage le petit vignoble, comme tous ceux de France. Les quelques pieds survivants ne résistent pas aux terribles gelées hivernales un an plus tard.

Replantées, les vignes reprennent leur existence confidentielle, à l’ombre des fameux Monbazillac et Pécharmant, leurs voisins de terroir. Tout vient à point à qui sait attendre, car en 1946 un décret hisse le Rosette au rang d’AOC, en récompense de sa qualité et de sa singularité.

Hélas, l’appellation ne contribue pas vraiment à son essor commercial. Jusqu’aux années 1980, sa consommation dégringole. Éloigné des attentes du public, à une période où la publicité impose la notoriété à ceux qui peuvent se l’offrir, le vignoble se contracte. La densification urbaine de Bergerac grignote aussi son territoire.

Il faut toute l’énergie d’une petite équipe de viticulteurs rapatriés d’Afrique du Nord pour lui éviter de disparaître.

Continuer d’exister

L’appellation Rosette dépend d’une aire de production délimitée entre les communes de Bergerac, Creysse, Ginestet, Lembras, Maurens et Prigonrieux. Le vignoble est installé sur les coteaux de la rive droite de la Dordogne, dans un environnement enchanteur composé de collines et de massifs forestiers.

Sa superficie officielle s’étend sur 125 hectares, mais seule une quarantaine est actuellement exploitée. La surface reste certes modeste, mais elle s’est étirée depuis les années 2000. En 2008, elle ne dépassait pas les 11 hectares. Le vignoble a su échapper à une disparition lente et inéluctable.

Il profite de sérieux atouts pour justifier sa survivance. D’abord, le microclimat qui couvre cette petite zone de la Dordogne se révèle particulièrement bien adapté à la maturité du raisin. Protégées par un amphithéâtre de collines et plantées sur des coteaux baignés de soleil, les vignes profitent de conditions précieuses.

Ensuite, le sol se compose de sables argileux, d’alluvions et de graviers charriés par la rivière. Riche en fer et en minéraux, il se réchauffe rapidement au printemps, aidé par les coteaux drainants.

Enfin, les trois cépages de l’AOC Rosette (sémillon, sauvignon et muscadelle) restent particulièrement appréciés des consommateurs, justifiant leur pérennité. Ils contribuent à singulariser le Rosette, considéré comme un blanc moelleux et non pas liquoreux.

Aujourd’hui, une dizaine de viticulteurs se consacre à l’appellation. Ils procèdent au passerillage pour obtenir une bonne surmaturation des grains et s’assurer d’une teneur en sucres résiduels suffisante.

Les vendanges sont lancées avant l’apparition du botrytis (ou peu après selon les parcelles) et suffisamment tôt pour conserver la fraîcheur, l’acidité et l’arôme des raisins. Toute l’identité de l’AOC Rosette tient en cette alchimie entre grains suffisamment sucrés et récolte pas trop tardive.

Les raisins sont pressés immédiatement et la fermentation alcoolique se produit en quatre à cinq jours. Le breuvage est ensuite conservé deux à trois mois en cuve ou barrique avant d’être embouteillé.  

La production reste modeste, pour atteindre les 14 000 bouteilles les années fastes.

Un plaisir forcément rare

Il n’est bien sûr pas envisageable de trouver des bouteilles d’AOC Rosette dans son supermarché de quartier, à moins, peut-être, d’habiter Bergerac et ses environs.  Le vin sait se faire discret pour encore mieux se faire désirer.

Les amateurs chanceux apprécient le travail d’assemblage effectué par les vignerons, signature d’un vrai savoir-faire.

À l’œil, le vin dévoile une robe pâle et un jaune paille aux reflets dorés.

Au nez, « les premières senteurs dévoilent un bouquet complexe où les fleurs blanches, l’acacia et le chèvrefeuille en tête, rencontrent les agrumes. À cela s’ajoutent des notes de mangue et d’ananas pour une pointe d’exotisme et de savoureuses touches de poire » écrit Le site spécialisé Tout le Vin.

Des notes anisées ou mentholées peuvent parfois se dévoiler, renforçant le sentiment de fraîcheur.

En bouche, le sucre apporte une sage onctuosité au nectar, en bon équilibre avec la fraîcheur. « Le sémillon apporte la structure, le gras, l’onctuosité, et le sauvignon, la fraîcheur aromatique. On retrouve l’alliance de notes suaves de fruits exotiques et de nuances plus fraîches d’agrumes, qui soulignent la vivacité de la finale » précise le Guide Hachette des Vins.

Le Rosette s’apprécie bien sûr à l’apéritif, servi entre 8 et 10°. À table, il accompagne les volailles, les fruits de mer, les poissons en sauce, le foie gras, les plats truffés ou encore les formages à pâte persillée.

Sa dégustation rend hommage à sa longue histoire, parfois tourmentée. Considéré comme élégant et de grande distinction, le Rosette continue d’exister vaille que vaille et en toute confidentialité.


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La renaissance du château des Milandes en Dordogne

La renaissance du château des Milandes en Dordogne


Depuis la panthéonisation de Joséphine Baker en novembre dernier, le château de Milandes enregistre une explosion de ses entrées.

château des Milandes
Le public se presse au château des Milandes – Crédit photo: Jacques Bodin – CC BY 2.0

Joséphine Baker entre dans l’Histoire de France

L’entrée au Panthéon de Joséphine Baker, le 30 novembre 2021, a suscité une abondante couverture médiatique. Peut-être était-elle due au choix singulier d’une femme noire, d’origine américaine, rendue célèbre par la Revue Nègre en 1925. Il s’agissait surtout de rendre hommage à un personnage exceptionnel, militante de la Ligue internationale contre l’Antisémitisme en 1938, infirmière à la Croix-Rouge, résistante zélée tout au long de l’Occupation.

En 1937, elle loue le château des Milandes, non loin de Castelnaud-la-Chapelle. Bâti en 1489, il accueille les seigneurs de Caumont jusqu’à la Révolution. La demeure profite d’une architecture Renaissance et intègre de somptueux éléments gothiques.

Dix ans plus tard, Joséphine Backer décide d’acheter le château et y apporte le confort moderne : électricité, eau courante, chauffage central… Le monument se transforme en nid douillet, permettant à l’artiste et à son mari d’adopter et d’accueillir douze enfants. La grande famille y vivra une vingtaine d’années.

joséphine Baker au château des Milandes
Joséphine Baker au château des Milandes en 1961 – Crédit photo : Jack de Nijs pour Anefo – CC0

Accablée par les dettes, Joséphine Baker doit pourtant se résoudre à vendre le château en 1968. Quatre propriétaires se succèdent, dont Henry et Claude de Labarre, qui l’acquièrent en 2001. Ils en confient la gestion à leur fille Angélique, qui entreprend de lui redonner tout son panache en dépoussiérant l’œuvre de Joséphine Baker.

C’est bien grâce à son travail que le château des Milandes est aujourd’hui associé à l’artiste franco-américaine.

La gardienne du temple ne cache pas son admiration, comme elle l’explique au journal Le Point (01/08/20216) : « Tout me fascine chez cette femme, car c’est une personnalité à facettes. Tout le monde essaie de se raccorder à Joséphine. On voit débarquer des juifs – son premier mari, Jean Lion, était juif –, des francs-maçons, des chrétiens, des libres-penseurs qui affirment qu’elle est des leurs. Mais elle refusait tout embrigadement. Elle militait pour un idéal de fraternité en voulant se mélanger à tout le monde. Pour elle, il n’y avait qu’une race : la race humaine. »  

Une fréquentation en forte hausse

Le travail accompli par Angélique de Saint-Exupéry ces dernières années n’aura pas été vain. Depuis la panthéonisation de Joséphine Baker, le château des Milandes attire un nombre croissant de visiteurs.

La responsable de l’accueil, Oriane Rouland, constate le dynamisme initié par l’évènement, comme elle le confie à France Bleu (14/08/2022) : « On a presque doublé par rapport à juillet août 2019. On fait des journées à plus de 2.400 visiteurs et ces journées s’enchainent depuis fin juillet. Habituellement, pendant l’été, il y avait certains jours avec des pics à 1.700 ou 1.900 voire 2.000 visiteurs. »

De fait, le château des Milandes s’impose depuis cette année comme une attraction incontournable de la Dordogne. Le public attiré par l’aura de Joséphine Baker profite sur place du travail de fourmi réalisé par la propriétaire des lieux. Angélique de Saint-Exupéry n’hésite pas à parcourir le monde entier pour chiner et récupérer le moindre objet, document ou vêtement ayant appartenu à l’artiste.

La visite des salles muséographiques permet de se plonger dans la vie de Joséphine Baker, depuis sa naissance miséreuse à Saint-Louis (Missouri) en 1906 jusqu’à son bonheur familial au château périgourdin. Succès artistiques à Paris, missions secrètes au service du contre-espionnage français pendant la guerre, combats en faveur de l’égalité raciale aux États-Unis… Ce sont des décennies d’engagement et d’abnégation que relate aujourd’hui le château des Milandes.

Le lieu s’est progressivement adapté à l’inflation heureuse des visiteurs. Ainsi, un food truck et un snack proposent une offre de restauration, en plus de la brasserie. De petits spectacles organisés par des associations locales s’offrent au public coincé dans la file d’attente.

Parallèlement, les travaux de restauration se poursuivent et se concentrent depuis peu sur la chapelle et l’une des tours.

Ce regain de dynamisme vise à pérenniser le magnifique château des Milandes et, surtout, à porter le souvenir d’une femme exceptionnelle, à qui le pays vient de rendre le plus précieux des hommages.

Jeu vidéo « Dordogne » : un peu de quiétude dans un univers de brutes

Jeu vidéo « Dordogne » : un peu de quiétude dans un univers de brutes


Le studio bordelais Un Je Ne sais Quoi sortira en début d’année prochaine sa dernière production, Dordogne. Un jeu vidéo bucolique et nostalgique, qui revendique sa différence et son originalité.

jeu vidéo dordogne
Une approche picturale originale et poétique – Crédit photo : Studio Un Je Ne sais Quoi

Un pari osé, mais prometteur

Inutile de nier la réalité. L’industrie du jeu vidéo s’est essentiellement construite sur des modèles de violence extrême, à même du subjuguer les joueurs et les inciter à interagir en permanence. Call of Duty, Fortnite, Grand Theft Auto, Warcraft… Tuer avant d’être tué, selon une règle entendue et sans doute appréciée du public.

Les possibilités technologiques qu’offrent les consoles ou PC permettent aussi de concevoir des univers apaisés et de proposer une approche ludique plus respectueuse de la manette.

C’est en tout cas l’ambition du studio bordelais Un Je Ne sais Quoi. Associée à la compagnie Umanimation (installée non loin, à Pessac), l’entreprise s’apprête à commercialiser sa dernière production, intitulée Dordogne.

Le jeu nous met en présence de Mimi, une jeune femme de 32 ans de retour dans la maison périgourdine de sa grand-mère, récemment décédée. Cette dernière lui a laissé des lettres et des énigmes à résoudre, obligeant Mimi à se replonger dans ses souvenirs d’enfance, lorsqu’elle passait ses vacances auprès de son aïeule.

Annoncé depuis deux ans, le jeu a été présenté à la dernière Gamescom, organisée en août à Cologne. Le public et les journalistes ont pu découvrir une approche picturale à rebours des productions actuelles. Les 180 décors qui composent le jeu ont en effet été peints à l’aquarelle.

Les créateurs ont privilégié la narration, un peu hors du temps, plutôt que les situations poussant à la dextérité. Il s’agit ici de s’imprégner des mille et un petits détails de la vie à la campagne, comme le chant des oiseaux, le vent qui souffle dans les arbres ou le clapotis de l’eau.

L’émotion comme fil conducteur

La progression dépend donc de la capacité du joueur à résoudre les puzzles et énigmes laissés par la grand-mère. Mimi est ainsi appelée à prendre des photos Polaroïd, à enregistrer des sons, à trouver des mots… bref, à se montrer curieuse. La petite fille explore d’abord la maison de sa grand-mère.

« Nous parcourons d’abord avec Mimi les pièces comme nous feuilletons les pages d’un livre d’images. Au passage, nous interagissons avec des éléments du décor, comme de vieux Paris Match dans les toilettes. Certaines actions nous permettent de trouver des mots, que l’on récolte comme des coquillages glissés dans une poche lors d’une promenade en bord de mer. Une fois que nous les avons tous glanés, nous avons ensuite accès à une nouvelle pièce de la maison : la cuisine, où nous attendent des tartines et du lait » écrit Pierre Trouvé, dans Le Monde (25/08/2022).

Mimi poursuit sa quête hors des murs de la vieille maison, à la découverte des paysages magnifiques de la Dordogne. Les collines, villages lointains, rivières qui serpentent, forêts majestueuses contribuent à attirer l’attention du joueur et à l’inviter à la contemplation. Ici, il est avant tout question de prendre son temps avant de dénicher les réponses aux énigmes.

La commercialisation du jeu est annoncée pour le premier trimestre 2023. Son originalité ne manquera pas de susciter la curiosité du public et de la presse internationale. Les créateurs ont d’ores et déjà été invités au prochain Tokyo Game Show.

À n’en pas douter, Dordogne soufflera un vent nouveau et bienvenu, à même de séduire ceux qui considèrent que le jeu vidéo ne se limite pas à un tir de rafales ou à l’explosion d’une grenade.

Combien y a-t-il de châteaux en Dordogne ?

Combien y a-t-il de châteaux en Dordogne ?


Surnommée « le Pays des 1001 châteaux », la Dordogne abrite un patrimoine impressionnant. Essayons de faire le compte.

Le magnifique château de Château-l’Évêque, ouvert à la visite – Crédit photo : Père Igor – CC BY-SA 3.0

L’influence des guerres

Le Périgord, ancré dans la longue histoire de France, s’est enrichi au fil des siècles d’un paysage de monuments. Le département profite d’ailleurs de cet héritage unique pour attirer chaque année de très nombreux touristes venus du monde entier.

La construction des châteaux a été initiée dès le début du Moyen-Âge, lors des tensions entre le duché d’Aquitaine et le royaume de France. Elles forment les prémices de la guerre de Cent Ans, qui oppose Anglais et Français à travers les dynasties des Plantagenêt et des Valois.

Les terres périgourdines représentent le cœur des batailles, justifiant l’édifice de châteaux fortifiés pour protéger les populations et asseoir les positions. La rivière Dordogne forme une frontière naturelle entre le royaume de France et les territoires anglais, plus au sud.

Les rois, soucieux de remporter la guerre et de reconquérir l’Aquitaine, accordent aux seigneurs locaux le droit de construire leurs fortifications, à la condition que ces derniers prêtent allégeance à la couronne de France. Le conflit guerrier motive la décision de la royauté, car, en temps normal, la construction de forteresses représente une menace directe en cas de velléité d’indépendance de l’aristocratie périgourdine.

Tout au long des décennies, de magnifiques et imposants châteaux forts sortent de terre, parmi lesquels les célèbres châteaux de Castelnaud et de Commarque.

Bien sûr, la fin de la guerre de Cent Ans ne marque pas la fin des constructions. L’architecture des châteaux épouse le style de l’époque. Certains monuments adoptent ainsi le style Renaissance ou Classique, moins massif et plus harmonieux que celui ayant prévalu pendant la période médiévale.  

On continue d’édifier des bâtisses jusqu’au 19e siècle, à l’image du magnifique château de la Valouze à la Roche-Chalais.

Un comptage forcément approximatif

La notion même de château peut poser problème, car les manoirs, maisons fortes ou demeures nobles ne sont pas considérés comme tel dès lors qu’ils n’ont jamais hébergé de seigneurs.

Néanmoins, le site Châteaux de France a effectué un recensement exhaustif, incluant les châteaux forts, forteresses, manoirs, vestiges de châteaux et ruines importantes.

Sa conclusion est la suivante : 661 châteaux, 67 châteaux forts et 339 manoirs.

De fait, la Dordogne est le département le plus richement doté de France. Il regroupe près de 11 % des châteaux édifiés dans le pays. Certains sont classés Monuments historiques ou inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Bon nombre de ces demeures appartiennent à des propriétaires privés. Leur état est variable, selon l’ancienneté ou la rigueur des chantiers de rénovation. Des châteaux ont changé de finalité, à l’instar du château d’Embellie, devenu une grande ferme, ou du château de la Barde, qui accueille des jeunes filles handicapées.

La grande majorité reste fermée au public, mais ceux destinés aux visiteurs attirent chaque année une foule importante, avide d’histoire et de sensations. Si les châteaux de Castelnaud, de Biron ou de Beynac peuvent être considérés comme des super stars, d’autres bâtisses méritent le coup d’œil.

Ainsi, le château de Fénelon, à Sainte-Mondane, impressionne par son architecture et son emplacement en hauteur. Bâti au 12e siècle, classé aux MH en 1962, il promet une visite instructive.

Le château de Beauvais, à Lussas-et-Nontronneau, semble tout droit sorti d’un film de Walt Disney. Construit de 1533 à la fin du 16esiècle, il épouse le style d’architecture archaïsante du Périgord Vert.

Enfin, le château Château-l’Évêque (ou château Vincent) ne peut laisser indifférents ses visiteurs, s’agissant notamment de sa façade nord, qui impose le respect. Le monument a été construit au début du 14e siècle, sous l’impulsion d’un évêque.